Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
L

LOW (Colin)

cinéaste canadien (Cardston, Alberta, 1926).

Chargé du département animation du National Film Board of Canada, il dirige en 1946 son premier film, Cadet Rousselle (CO : G. Dunning). Il a réalisé ensuite Time and Terrain (1948), The Romance of Transportation (1952) et Jolifou Inn (1954). À partir de 1955, il se consacre au documentaire et tourne plusieurs beaux films, dont Corral (1955) et City of Gold (CO : Wolf Koenig, 1957). On lui doit aussi City Out of Time (1959) ; Universe (CO : Roman Kroitor, 1960) ; Circle of the Sun (1961) ; Days of Whisky Gap (id.) ; The Hutterites (1965) ; Fogo Island (série de 28 CM , 1968). Il est producteur à partir de 1975 et se passionne pour les nouvelles technologies. In the Labyrinth (1979, CM) est une expérience filmique « à écrans multiples ». Avec Atmos (1980, CM), il devient l'un des pionniers de la technologie Omnimax. Urgence (Emergency, CORÉ T. Ianzelo, MM) est un film de fiction bilingue combinant l'animatique et le procécé Imax.

LOW CONTRAST (locution anglaise pour faible contraste).

Filtre low contrast, filtre placé devant l'objectif pour abaisser le contraste de l'image par diffusion des rayons lumineux. ( FILTRES.)

LOWE (Edmund)

acteur américain (San José, Ca., 1890 - Los Angeles, Ca., 1971).

Nanti d'une solide expérience théâtrale, il débute au cinéma en 1917. Sa prestance mêlée à son élégance et à la régularité de ses traits avait de quoi séduire. Sans jamais réellement briller, il sait jouer de ses facilités et de son métier. C'est en 1926 qu'il obtient son plus grand succès, en sergent Quirt, militaire turbulent au langage qu'on devinait assez vert dans What Price Glory ! (R. Walsh). Il répète le personnage encore trois fois, aux côtés de Victor McLaglen. Mais on peut préférer son charme mélancolique dans le beau mélodrame Transatlantic (W. K. Howard, 1931). Puis il joue dans des séries B et enfin des seconds rôles. On le voit dans L'aigle vole au soleil (J. Ford, 1957) et dans la Diablesse en collant rose (G. Cukor, 1960).

LOW FADE (locution anglaise pour faible disparition).

Se dit des couches sensibles positives conçues pour réduire l'affaiblissement dans le temps des images. ( CONSERVATION DES FILMS.)

LOW KEY (locution anglaise, de low, faible, et key, abrév. de keylight, lumière de base).

Se dit de l'éclairage d'un plan lorsque la construction des lumières de base conduit à la prédominance des zones sombres. ( ÉCLAIRAGE.)

LOY (Myrna Williams, dite Myrna)

actrice américaine (Raidersburg près d'Helena, Mont., 1905 - New York 1993).

Venue à Hollywood à dix-huit ans, engagée pour un petit rôle dans Ben-Hur (F. Niblo, 1926), elle ne tarde pas à jouer en vedette les vamps mystérieuses, souvent exotiques : soixante films en une dizaine d'années, dont le fameux Masque de Fu Manchu (Ch. Brabin, 1932). Actrice vive et fine, mais d'une beauté distinguée, elle conquiert une célébrité inattendue avec la série des Thin Man (comédies policières de W. S. Van Dyke : l'Introuvable [1934], Nick gentleman détective [1936], Nick joue et gagne [1939], l'Ombre de l'Introuvable [1941], et d'Edward Buzzell : Meurtre en musique [Song of the Thin Man], 1947), où elle forme couple avec William Powell. Élue par la presse « reine du Cinéma », elle est associée à plusieurs reprises avec le « roi », Clark Gable. En 1941, elle se découvre une autre vocation, se consacre à la Croix-Rouge sans cesser de jouer (au cinéma, où elle interprète notamment la femme de Fredric March dans les Plus Belles Années de notre vie [W. Wyler, 1946], puis à la TV). En 1960, elle tient encore deux rôles importants dans Du haut de la terrasse (M. Robson) et Piège à minuit (D. Miller). On la revoit en caméo dans quelques films des années 70.

LOY (Nanni)

cinéaste italien (Cagliari, Sardaigne, 1925 – Fregene 1995).

Assistant d'Alessandrini, Zampa et Genina, documentariste, scénariste, monteur, il aborde la réalisation de comédies en 1957, avec la collaboration de Gianni Puccini (Parola di Ladro, 1957 ; Il marito, 1958), puis réussit une bonne fresque de la guerre (la Bataille de Naples [Le quattro giornate di Napoli], 1962) avant de retomber dans les routines du spectacle sans ambition, ponctuées parfois d'une brève originalité par la grâce d'un script habile ou d'un bon comédien : À l'italienne (Made in Italy, 1965) ; Jeux d'adultes (Il padre di famiglia, 1967) ; Café express (Caffè espresso, 1979) ; Mi manda Piccone (1985) ; Jeu de société (Gioco di societa, 1988) ; Snugnizzi (1989) ; Pacco, doppio pacco e contropaccotto (1993). Il poursuit aussi une carrière d'acteur.

L.S.

Abrév. anglaise de Long Shot.

LUALDI (Antonietta De Pascale, dite Antonella)

actrice italienne (Beyrouth, Liban, 1931).

Son père était italien et sa mère d'origine grecque. Elle a débuté en 1947 par une apparition dans un court métrage. Mattoli lui donne le rôle de la protagoniste dans Signorinella (1950), une comédie musicale, aux côtés du chanteur célèbre Gino Bechi. Après quelques rôles mineurs, elle joue dans le chef-d'œuvre de Lattuada, le Manteau (1952), et obtient son premier rôle à l'étranger dans Adorables Créatures (Christian-Jaque, id.). Avec une série de mélodrames et de comédies populaires (dont : La cieca di Sorrento [Giacomo Gentilomo, id.] ; Canzoni, canzoni, canzoni [Domenico Paolella, 1953] ; Gli uomini che mascalzoni [Glauco Pellegrini, 1954]), elle perfectionne son personnage de fille ingénue et romantique. Lizzani lui donne un beau rôle dans sa Chronique des pauvres amants (id.). Parmi ses films suivants, qui ne sont jamais sans intérêt à cause de ses compositions en demi-ton, il faut rappeler : Repris de justice (V. Cottafavi, 1955) ; À toi toujours (C. Gallone, id.) ; le Rouge et le Noir (C. Autant-Lara, 1954) ; Ces demoiselles du téléphone (Le signorine dello 04, G. Franciolini, 1955) ; le Souffle de la liberté (Andrea Chénier, Clemente Fracassi, id.). En 1955, elle se marie avec l'acteur Franco Interlenghi. Sa beauté devient plus marquée dans ses films suivants : Nos plus belles années (I giorni più belli, M. Mattoli, 1956) ; Pères et Fils (M. Monicelli, 1957) ; Jeunes Maris (M. Bolognini, 1958) ; Une vie (A. Astruc, id.) ; les Garçons (Bolognini, 1959). Mûrie et sûre de soi, elle crée, depuis À double tour (C. Chabrol, id.), une série de personnages séduisants et souvent ambigus : la Rue des amours faciles (M. Camerini, 1960) ; I delfini (F. Maselli, id.) ; les Titans (D. Tessari, 1962) ; le Désordre (F. Brusati, id.) ; Parlons femmes (E. Scola, 1964) ; le Repas des fauves (Christian-Jaque, id.) ; le Fils du Cid (V. Cottafavi, 1965) ; Tonnerre sur l'océan Indien (Il grande colpo di Surcouf, Sergio Bergonzelli, 1967). C'est à Claude Sautet qu'elle doit le rôle qui résume sa carrière, dans Vincent, François, Paul... et les autres (1974), où elle est très tendre et resplendissante, à peine touchée par le passage du temps.