Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
B

BERKELEY (William Berkeley Enos, dit Busby) (suite)

Films  : — Chorégraphie :

Whoopee ! (Thornton Freeland, 1930) ; Kiki (Samuel Taylor, 1931) ; Palmy Days (E. Sutherland, id.) ; le Roi de l'arène (The Kid From Spain, L. McCarey, id.) ; 42e Rue (42nd Street, L. Bacon, 1933) ; les Chercheuses d'or de 1933 (Gold Diggers of 1933, M. LeRoy, id.) ; Prologues (Footlight Parade, Bacon, id.) ; Roman Scandals (F. Tuttle, id.) ; Wonder Bar (Bacon, 1934) ; Fashions of 1934 (W. Dieterle, id.) ; Dames (R. Enright, id.) ; In Caliente (Bacon, id.) ; Stars Over Broadway (W. Keighley, id.) ; les Chercheuses d'or de 1937 (Gold Diggers of 1937, Bacon, 1936) ; The Singing Marine (R. Enright, 1937) ; Varsity Show (W. Keighley, id.) ; Gold Diggers in Paris (Enright, 1938) ; Broadway Serenade (R. Z. Leonard, 1939) ; la Danseuse des Folies Ziegfeld (Ziegfeld Girl, R. Z. Leonard, 1941) ; Lady Be Good (N. Z. McLeod, id.) ; Born to Sing (Edward Ludwig, 1942) ; Girl Crazy (N. Taurog, 1943) ; les Heures tendres (Two Weeks With Love, R. Rowland, 1950) ; Call Me Mister (Bacon, 1951) ; Two Tickets to Broadway (James V. Kern, id.) ; la Première Sirène (Million Dollar Mermaid, LeRoy, 1952) ; le Joyeux Prisonnier (Small Town Girl, Leslie Kardos, 1953) ; Easy to Love (Charles Walters, id.) ; Rose Marie (LeRoy, 1954) ; la Plus Belle Fille du monde (Billy Rose's Jumbo, Walters, 1962).

— Réalisation :

She Had to Say Yes (CO George Amy, 1933) ; les Chercheuses d'or de 1935 (Gold Diggers of 1935, 1935) ; Bright Lights (id.) ; I Live For Love (id.) ; Stage Struck (1936) ; The Go-Getter, (1937) ; Hollywood Hotel (id.) ; Men Are Such Fools (1938) ; Garden of the Moon (id.) ; Caprice d'un soir (Comet Over Broadway, id.) ; Je suis un criminel (They Made Me a Criminal, 1939) ; Place au rythme (Babes in Arms, id.) ; Fast and Furious (id.) ; En avant la musique (Strike Up the Band, 1940) ; Forty Little Mothers (id.) ; Blonde Inspiration (1941) ; Débuts à Broadway (Babes on Broadway, id.) ; Pour moi et ma mie (For Me and My Girl, 1942) ; Banana Split (Gang's All Here, 1943) ; Cinderella Jones (1946) ; Match d'amour (Take Me Out to the Ball Game, 1949).

BERLANGA (Luis García)

cinéaste espagnol (Valence 1921).

Diplômé de l'Institut de cinéma de Madrid, il est un des premiers, avec Bardem, à essayer de sortir le cinéma espagnol des ornières imposées par le franquisme. C'est en collaboration qu'ils débutent dans la mise en scène (Esa pareja feliz, 1951). Bienvenue Mr. Marshall (1952) révèle le penchant de Berlanga pour l'humour. La naïveté de villageois, vite déçus, qui attendent leur salut d'une délégation américaine lui donne l'occasion de brosser une série de caractères simples, mais justes. Il écrit plusieurs scénarios qui n'obtiennent pas d'autorisation de tournage ; Los jueves, milagro (réalisé en 1957) est bloqué pendant quatre ans par la censure et modifié. Cependant, une situation matérielle aisée lui permet de choisir l'inactivité prolongée plutôt que les compromis, contrairement à Bardem. Plácido (1961) marque le début d'une fructueuse collaboration avec le scénariste Rafael Azcona, auquel il reste fidèle. L'humour se fait désormais grinçant, le rire dissimule à peine un pessimisme profond. La charité, valeur chrétienne par excellence, s'y trouve mise au pilori. Le Bourreau (1963) est une nouvelle réussite, mettant face à face le vieux comédien José Isbert et le jeune Italien Nino Manfredi, celui-ci succédant à celui-là dans les basses besognes, malgré son aversion pour la violence, afin d'obtenir un logement. Grandeur nature (1973), tourné en France, est plus obsessionnel, plus introspectif dans son étude de l'onanisme, et l'auteur s'y montre moins à l'aise. Avec la Carabine nationale (1977), il revient aux personnages multiples, à la farce comme arme de critique (dans ce cas, envers la bourgeoisie et les dignitaires franquistes), et retrouve là son savoir-faire et sa meilleure inspiration, ce que ne confirme pas pourtant son film suivant, Patrimoine national. Berlanga se déclare anarchiste, sans avoir toutefois d'activité politique appréciable. Il reste néanmoins attaché à la comédie, même lorsqu'il aborde les déchirements de la guerre civile (La vaquilla, 1985).

Films : 

Esa pareja feliz (1951, CO J. A. Bardem) ; Bienvenue Mr. Marshall (Bienvenido Mr. Marshall, 1952) ; Novio a la vista (1953) ; Los gancheros (1955) ; Calabuig (Calabuch, 1956) ; Los jueves, milagro (1957) ; Plácido, (1961) ; les Quatre Vérités (sketch : la Mort et le Bûcheron, 1962) ; le Bourreau (El verdugo, 1963) ; la Boutique / Las pirañas (1967) ; Vivan los novios ! (1971) ; Grandeur nature (1973) ; la Carabine nationale (La escopeta nacional, 1977) ; Patrimoine national (Patrimonio nacional, 1980) ; Nacional III (1982) ; La vaquilla (1985) ; Moros y cristianos (1987) ; Todos a la cárcel (1993) ; Paris Tombuctú (1999).

BERLEY (André Obrecht, dit André)

acteur français (Paris 1890 - id. 1936).

Son embonpoint et sa jovialité réjouissent, sa force contenue effraie. En 1928, il est l'un des juges de la Passion de Jeanne d'Arc (C. Dreyer). Il part pour Hollywood y interpréter des versions françaises parlantes : Si l'empereur savait ça (J. Feyder, 1930), Big House (P. Fejos, id.), Buster se marie (C. Autant-Lara, 1931). De retour, il tourne beaucoup pour la Paramount de Joinville. À son actif, ses créations dans les Aventures du roi Pausole (A. Granowsky, 1933), le Martyre de l'obèse et les Mutinés de l'Elseneur (P. Chenal, 1933 et 1936).

BERLIN (Israël Isidore Baline, dit Irving)

compositeur et parolier américain d'origine russe (Temoun, Sibérie, 1888 - New York, N. Y., 1989).

Sa famille émigre aux États-Unis dès 1893. Avant la Première Guerre mondiale, il soumet ses chansons à l'influence de rythmes venus du ragtime (son grand succès Alexander's Ragtime Band date de 1911). Mais ses plus grandes réussites sont des mélodies simples sur des paroles banales. La franchise de ses musiques convient particulièrement à Astaire : le Danseur du dessus (M. Sandrich, 1935 ; la chanson Cheek to Cheek), Suivez la flotte (id., 1936), Amanda (id., 1938), Parade de printemps (Ch. Walters, 1948). Cette facilité élégante peut réunir Astaire et Crosby : L'amour chante et danse (Sandrich, 1942 ; Oscar pour la chanson White Christmas) et la Mélodie du bonheur (S. Heisler, 1946). Dans Noël blanc (M. Curtiz, 1954), Crosby souligne d'ailleurs à merveille la douceur des enchaînements et le lyrisme retenu des chansons. Appelez-moi Madame (W. Lang, 1953) contient des morceaux plus inventifs (You're Just in Love) et confirme la virtuosité avec laquelle Berlin joue avec le folklore local. En 1938 la Folle Parade (H. King) et en 1954 la Joyeuse Parade (W. Lang) composent un véritable florilège de son œuvre. Personnage légendaire, il apparaît dans This Is the Army (Curtiz, 1943) pour chanter une de ses chansons. Faciles à retenir, sobres, populaires, les thèmes de Berlin n'en sont pas moins variés ; écrits avec beaucoup de délicatesse, ils s'accordent au parler quotidien, mais l'allègent et l'aèrent.