Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
R

ROHMER (Jean-Marie Maurice Schérer, dit Éric) (suite)

Films  :

Journal d'un scélérat (CM, 1950) ; Présentation ou Charlotte et son steak (CM, 1951) ; les Petites Filles modèles (CO Pierre Guilbaud, inachevé, 1952) ; Bérénice (CM, 1954) ; la Sonate à Kreutzer (CM, 1956) ; Véronique et son cancre (CM, 1958) ; le Signe du Lion (1959) ; la Boulangère de Monceau (CM, « Six contes moraux I », 1962) ; la Carrière de Suzanne (MM, « Six contes moraux II », 1963) ; Nadja à Paris (CM, 1964) ; les Cabinets de physique/la Vie de société du XVIIIe s. (CM, prod. pour la TV scolaire dans la série En profil dans le texte, id.) ; Métamorphose du paysage/l'Ère industrielle (CM, prod. pour la TV dans la série En profil dans le texte, id.)  ; Perceval ou le Conte du Graal (CM, prod. pour la TV dans la série En profil dans le texte, id.) ; Don Quichotte (CM, prod. pour la TV dans la série En profil dans le texte, id.) ; Carl Dreyer (CM, TV, série Cinéastes de notre temps, 1965) ; les Histoires extraordinaires d'Edgar Poe (CM, prod. pour la TV dans la série En profil dans le texte, id.) ; Pascal (CM, prod. pour la TV dans la série En profil dans le texte, id.) ; Place de l'Étoile (CM, quatrième épisode du film Paris vu par..., id. [, 1963]) ; Mallarmé (CM, prod. pour la TV dans la série En profil dans le texte, id.) ; le Béton dans la ville (CM, prod. pour la TV dans la série En profil dans le texte, id.) ; Une étudiante d'aujourd'hui (CM, 1966) ; Hugo architecte (CM, prod. pour la TV dans la série En profil dans le texte, id.) ; Louis Lumière (CM, prod. pour la TV dans la série En profil dans le texte, id.) ; le Celluloïd et le Marbre (CM, TV, id.) ; Victor Hugo : les Contemplations (CM, prod. pour la TV dans la série En profil dans le texte, id.) ; la Collectionneuse (1967, « Six contes moraux IV ») ; Fermière à Montfaucon (CM, 1968) ; Ma nuit chez Maud (« Six contes moraux III », 1969) ; le Genou de Claire (« Six contes moraux V », 1970) ; l'Amour l'après-midi (« Six contes moraux VI », 1972) ; Ville nouvelle (série TV, 1975) ; la Marquise d'O (1976) ; Perceval le Gallois (1978) ; Catherine de Heilbronn (vidéo de sa propre mise en scène théâtrale, 1979) ; la Femme de l'aviateur ou On ne saurait penser à rien (« Comédies et proverbes I », 1981) ; le Beau Mariage (« Comédies et proverbes II », 1982) ; Pauline à la plage (« Comédies et proverbes III », 1983) ; les Nuits de la pleine lune (« Comédies et proverbes IV », 1984) ; le Rayon vert (« Comédies et proverbes V », 1986) ; Quatre aventures de Reinette et Mirabelle (1987) ; l'Ami de mon amie (« Comédies et proverbes VI », id.) ; Conte de printemps (« Contes des quatre saisons I », 1990) ; Conte d'hiver (« Contes des quatre saisons II », 1992) ; l'Arbre, le maire et la médiathèque (1993) ; les Rendez-vous de Paris (1995) ; Conte d'été (Conte des quatre saisons III, id.) ; Conte d'automne (Conte des quatre saisons IV, 1999) l'Anglaise et le duc (2001).

RÖHRIG (Walter)

décorateur allemand (Berlin 1887 - Caputh bei Potsdam 1945).

Décorateur de théâtre à Zurich, il vient au cinéma en 1918, faisant équipe avec Hermann Warm et Walter Reimann, en particulier pour le fameux Cabinet du docteur Caligari (R. Wiene, 1919) et la Peste à Florence (O. Rippert, id.), et avec Rochus Gliese et Hans Poelzig pour le Golem (C. Boese et P. Wegener, 1920). À partir de cette date, il collabore avec Robert Herlth sur quelques grands classiques de l'expressionnisme : les Trois Lumières (F. Lang, 1921), le Trésor (G. W. Pabst, 1923), le Dernier des hommes (F. W. Murnau, 1924), Tartuffe (id., 1926) et Faust (id., id.), puis sur Le congrès s'amuse (E. Charell, 1931) et la Guerre des valses (L. Berger, 1933). Sous le nazisme, il signe, désormais seul, les décors de plusieurs films légers (Capriccio, K. Ritter, 1938) ou ambitieux (Rembrandt, H. Steinhoff, 1942).

RÖKK (Maria, dite Marika)

actrice allemande d'origine hongroise (Le Caire, Égypte, 1913).

Danseuse, elle apparaît dans différentes troupes de ballets, en Amérique et en Europe, au début des années 30. Elle chante également, ce qui l'entraîne à se spécialiser dans l'opérette et les revues. Elle débute au cinéma en Hongrie : ‘ Embrasse-moi mon trésor ’ (Csókolj meg édes, Béla Gáal, 1932), ‘ le Train fantôme ’ (Kisértetek vonata, Lajos Lázar, 1933), puis est engagée par la UFA qui remarque son habileté à entraîner un spectacle. Elle devient alors la grande vedette des films dansés et chantés dont le régime nazi encourage la production. Elle sait attirer les foules par son charme légèrement vulgaire, son abattage canaille et un indéniable professionnalisme de meneuse de revues. Souvent dirigée par son époux Georg Jacoby : l'Étudiant pauvre (Der Bettelstudent, 1936), Gasparone (1937), Cora Terry (Kora Terry, 1940), la Belle Diplomate (Frauen sind doch bessere Diplomaten, 1941, premier film allemand en Agfacolor), la Femme de mes rêves (Die Frau meiner Träume, 1944), elle se fait également applaudir dans Cavalerie légère (Leichte Kavallerie, Werner Hochbaum, 1935), Pages immortelles (Es war eine rauschende Ballnacht, C. Froelich, 1939), un film sur Tchaïkovski, et Wunschkonzert (E. von Borsody, 1940). Après la guerre on la revoit en Autriche puis en Allemagne, fidèle à un genre désormais quelque peu démodé : Fregola (Harald Röbbeling, 1948), Princesse Czardas (Das Czardasfürstin, G. Jacoby, 1951).

ROLAND (Luis Antonio Dámaso de Alonso, dit Gilbert)

acteur américain (Juarez ou Chihuahua, Mexique, 1903 - Los Angeles, Ca., 1994).

Tenté par la tauromachie (son père était torero), il choisit pourtant de devenir comédien. Il joue aux côtés de Clara Bow dans The Plastic Age (W. Ruggles, 1925) et de Norma Talmadge dans Camille (F. Niblo, 1927). Tournant pratiquement sans interruption depuis 1925, il est notamment dirigé par George Cukor (Our Betters, 1933), Michael Curtiz (l'Aigle des mers, 1940), Richard Thorpe (Malaya, 1950), Richard Brooks (Cas de conscience, 1950), Budd Boetticher (la Dame et le Toréador, 1951), Raoul Walsh (la Ruelle du péché, 1952), Vincente Minnelli (les Ensorcelés, il y personnifie l'acteur play-boy Gaucho Ribera, 1952) et Richard Fleischer (Bandido Caballero [Bandido], 1956). Son charme et son humour lui ont permis d'apporter à ses rôles de séducteurs ou de bandits latins une indéniable présence. Il a par ailleurs été sous la direction de John Ford l'un des Cheyennes (1964). Marié à Constance Bennett.