Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
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MÉSZÁROS (Márta) (suite)

Films  :

Cati (Eltávozott nap, 1968) ; Marie (Holdudvar, 1969) ; Pleurez pas, jolies filles (Szép leányok, ne sírjatok, 1970) ; Débarras / Délivrance (Szabad lélegzet, 1973) ; Adoption (Örökbefogadás, 1975) ; Neuf Mois (Kilenc hónap, 1976) ; Elles deux (Ők ketten, 1978) ; Comme chez nous (Olyan, mint otthon, id.) ; En cours de route (Útközben, 1979) ; les Héritières (Örökség, 1980) ; Une mère, une fille (Anna, 1981) ; Journal intime (Napló, 1982) ; Pays de mirage (Délibábok országa, 1983) ; Journal à mes amours (Napló szerelmeimnek, 1987) ; Bye Bye petit chaperon rouge (Piroska és a farkas, 1989) ; Journal à mon père et ma mère (Napló apámnak, anyámnak, 1990) ; le Fœtus (A magzat, 1993) ; la Septième Demeure (A hetedik szoba, 1995) ; les Filles de la chance (A szerencsé lánya, 1998) ; Petite Vilma, dernier journal (Kisvilma az utolsó napló, 1999).

MÉTRAGE.

Terme couramment utilisé pour désigner la longueur de pellicule, sous-entendu en 35 mm à la cadence de 24 images par seconde. La longueur de pellicule défilant dans les différents formats, à la cadence de 24 images par seconde, est la suivante :

Film 35 mm : 456 mm/s, soit 27,36 m/mn ou 1 641,6 m/h.

Film 16 mm ou Super 16 : 182,88 mm/s, soit 10,97 m/mn ou 658,36 m/h.

Film 70 mm (standard 5 perforations) : 570 mm/s, soit 34,20 m/mn ou 2 052 m/h.

Film 70 mm (15 perforations - Imax Omnimax) : 1 710 mm/s, soit 102,6 m/mn ou 6 156 m/h.

Pour la réglementation du centre national de la cinématographie, un film de long métrage doit avoir, en 35 mm, une longueur minimale de 1 600 m ce qui correspond à une durée de 59 mn. En deçà, le programme est considéré comme court métrage si sa durée n'excède pas 20 mn et moyen métrage pour une durée comprise entre 20 mn et 1 h.

Le métrage de négatif tourné pour un film est essentiellement variable, il est en moyenne de l'ordre de huit fois la longueur du programme terminé, soit 20 000 m pour des longs métrages d'une durée de 1 h 30.

METRO-GOLDWYN-MAYER (MGM).

Cette société, fondée en 1924, résulte de la fusion de trois firmes. Contrôlée par le réseau de circuit de salles Loew's depuis 1919, la Metro Pictures ne répond pas aux besoins de Marcus Loew. Ce dernier réussit alors à absorber la Goldwyn Pictures Corporation ; la transaction inclut une maison de production indépendante, la Louis B. Mayer Pictures. Celle-ci apporte le talent administratif de son président, Louis B. Mayer, qui dirigera les nouveaux studios jusqu'en 1951, le sens artistique d'Irving Thalberg, qui inspirera la production jusqu'à sa mort en 1937, mais aussi des vedettes comme Norma Shearer et Lon Chaney et des réalisateurs comme Fred Niblo. La Goldwyn, que Sam Goldwyn a quittée en 1922, offre les services de Mae Murray et de John Gilbert, mais surtout les atouts de la Cosmopolitan Productions, qu'elle a absorbée en 1923 : Marion Davies, King Vidor, Erich von Stroheim, Victor Seastrom et le soutien de Randolph Hearst, magnat de la presse et fondateur de la compagnie. Quant à la Metro, elle s'est attaché Ramón Novarro, Rex Ingram et Buster Keaton, mais elle est surtout liée à un réseau de salles de première importance. Certes, la concentration verticale de la production, de la distribution et de l'exploitation défie les lois qui interdisent les monopoles, mais les premiers ennuis ne viendront pas avant 1944, et le secteur de l'exploitation ne sera détaché qu'en 1952.

Ce regroupement spectaculaire constitue la plus puissante des firmes américaines. Elle possède bientôt de grands studios à Burbank ; de vastes décors d'extérieurs s'y étalent ; 4 000 employés y travaillent en 1934 : parmi eux, 61 acteurs, 17 réalisateurs, 51 scénaristes. Connotant la noblesse et la culture, le blason de la nouvelle société montre un lion rugissant et porte la devise Ars gratia artis (« l'art pour l'art »).

Le luxe et le soin sont en effet les fondements de la manière du studio : Cedric Gibbons dirige le service des décors en insistant sur le sentiment de réalité et la splendeur ; les robes de G. Adrian sont les plus élégantes de Hollywood. Les ambitieuses adaptations littéraires, les comédies brillantes et les mélodrames formeront jusqu'à la guerre l'essentiel de la production MGM (plus de 40 longs métrages par an), dont les profits dominent alors ceux de ses concurrents. L'idéalisation de la classe moyenne, l'attendrissement romanesque et familial expriment le goût de Mayer, tandis que la reconstitution historique et la force du style répondent aux aspirations de Thalberg. La firme produit aussi d'éclatantes comédies musicales. Son enchantement s'appuie sur le culte des vedettes Garbo, Joan Crawford, Gable, Tracy, J. Stewart, Laurel et Hardy. Des séries très populaires (les Tarzan, Andy Hardy, etc.) contribuent à la prospérité générale. Des réalisateurs comme Vidor, Brown ou Cukor résument ce style élégant.

Mais la MGM tarde à s'adapter aux exigences de l'après-guerre (environ 30 films par an), de même que le parlant l'avait laissée hésitante. Si Arthur Freed produit une belle série de comédies musicales, si J. Houseman est conscient des préoccupations nouvelles du public, la firme reste fidèle aux valeurs d'autrefois et fait confiance à ses nouvelles vedettes : Judy Garland, Glenn Ford, Elizabeth Taylor. Directeur de la production de 1948 à 1956, Dore Schary tente de la moderniser et la MGM atteint bientôt 40 films par an. L'œuvre de Brooks reflète ce renouvellement, tandis que Thorpe ou Taurog témoignent de l'attachement au passé et Anthony Mann du besoin d'air pur.

Quoiqu'elle soit parmi les premières à faire confiance aux superproductions, la MGM ne devra pas s'en féliciter. Après 1960 (environ 20 films par an), malgré le succès de Ben Hur, elle verra bientôt la masse salariale dévorer les profits. À la même époque, la zizanie règne dans son administration. Après le départ de Schary, le règne de Sol Siegel (1958-1962) sera à peine plus long que celui de Herbert Solow (1969) ; celui de Robert Weitman (1962-1969) ne sera guère significatif.

Nicholas Schenk, président de la compagnie Loew's de 1927 à 1955, n'aura de son côté que des successeurs éphémères : les puissances financières qui détiennent la MGM se transforment ; elles se désintéressent de plus en plus du cinéma, en faveur de la télévision ou de l'hôtellerie. Kirk Kerkorian prend le contrôle de la société en 1970 ; il renonce à la distribution cinématographique en 1973 ; directeur du studio, James T. Aubrey vend ses accessoires et ses décors. La MGM acquiert cependant la United Artists en 1981, avec l'ambition de produire encore des films et devient ainsi officiellement MGM/UA Entertainment. Depuis cette époque, l'histoire de la firme est agitée et compliquée. En 1986, elle passe aux mains de Turner Broadcasting System, tandis que le laboratoire est vendu à la compagnie de télévision Lorimar Telepictures. Ted Turner, désormais détenteur des droits de la majorité des films produits par le studio, entreprend de les commercialiser soit en vidéocassettes, soit sur sa propre chaîne de télévision, ce qui se révèle une opération très fructueuse. En 1990, c'est Pathé Communications, à la tête duquel se trouve l'homme d'affaires italien Giancarlo Paretti, qui fait l'acquisition de MGM/UA. Un court instant, Paretti place à la tête de la compagnie Menahem Golan. Mais cette gestion n'est guère satisfaisante et, un an plus tard, c'est un autre Italien, Cesare De Michelis, qui prend la tête de l'affaire. En juin 1991, Paretti est licencié, et De Michelis se trouve obligé de remettre sa démission. En 1992, c'est le Crédit Lyonnais qui acquiert 98,5 % de la société. Celle-ci reprend le nom de Metro- Goldwyn-Mayer Inc., et Alan Ladd Jr. est mis à sa tête. Celui-ci est à son tour remplacé en 1993 par Frank Mancuso. Pendant tout ce remue-ménage, la société n'a pas connu, ces dernières années, de véritable grand succès commercial.