Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
B

BALCON (sir Michael) (suite)

Films :

The Lodger (A. Hitchcock, 1926) ; l'Homme d'Aran (R. Flaherty, 1934) ; Les Trente-Neuf marches (A. Hitchcock, 1935) ; Vive les étudiants (J. Conway, 1938) ; Convoy (P. Tennyson, 1940) ; Next of Kin (T. Dickinson, 1942) ; San Demetrio-London (C. Frend, 1943) ; Painted Boats (C. Crichton, 1944) ; Au cœur de la nuit (Crichton, Cavalcanti, Hamer, Dearden, 1945) ; La route est ouverte (H. Watt, 1946) ; À cor et à cri (C. Crichton, 1947) ; Nicholas Nickleby (A. Cavalcanti, id.) ; Il pleut toujours le dimanche (R. Hamer, id.) ; l'Aventure sans retour (C. Frend, 1948) ; Noblesse oblige R. Hamer, 1949) ; Passeport pour Pimlico (H. Cornelius, id.) ; Whisky à gogo (A. Mackendrick, id.) ; l'Homme au complet blanc (id., 1951) ; De l'or en barres (C. Crichton, id.) ; Quand les vautours ne voleront plus (H. Watt, id.) ; Mandy (A. Mackendrick, 1952) ; la Mer cruelle (The cruel Sea, C. Frend, 1953) ; Tueurs de dames (A. Mackendrick, 1955) ; Dunkerque (Dunkirk, Leslie Norman, 1958) ; le Bouc émissaire (R. Hamer, 1959).

BALDI (Gian Vittorio)

cinéaste et producteur italien (Bologne 1930).

Après des études au Centro sperimentale de Rome, il dirige sept courts métrages ethnographiques et d'analyse sociale, dont Il pianto delle zitelle (1958), Luciano (1960), La casa delle vedove (id.), qui obtiennent de nombreux prix, et participe avec l'épisode La prova d'amore à l'enquête collective Les femmes accusent (Le italiane e l'amore, 1961) conçue par Zavattini. Il organise un circuit de distribution pour les documentaires et fonde en 1962 sa maison de production, la Idi Cinematografica, qui produit des premières œuvres et des films difficiles comme Chronique d'Anna-Magdalena Bach (J. M. Straub, 1967), Trio (G. Mingozzi, 1968), Journal d'une schizophrène (N. Risi, 1969), Porcherie (P. P. Pasolini, 1970). Son premier long métrage, Luciano, una vita bruciata (1967 [ 1963]), développe le même thème que le court métrage, chronique de la vie violente d'un voyou de la banlieue romaine. Avec Fuoco ! (1968), il approfondit sa recherche d'un nouveau réalisme, à partir d'un fait divers. La notte dei fiori (1972) et le Dernier Jour d'école avant les vacances de Noël (L'ultimo giorno di scuola prima delle vacanze di Natale, 1975) montrent une certaine stérilité stylistique dans sa démarche entre fiction dramatique et vérité documentaire. En 1988 il tourne ZEN -Zona Espansione Norte. En 2000, il réalise Il temporale (Nevrijeme), un mélodrame situé pendant la guerre de Bosnie.

BALDWIN (Alexander Rae Baldwin III, dit Alec)

acteur américain (Amityville, N.Y., 1958).

Fort d'une expérience théâtrale déjà conséquente, il débute au cinéma en 1987. Sa prestance et son physique de séducteur lui valent un succès rapide qui a occulté quelque peu un vrai talent solide. Il tenait tête avec conviction à Sean Connery dans À la poursuite d'Octobre rouge (J. McTiernan, 1990) ou à Al Pacino et Jack Lemmon dans Glengarry (Glengarry Glenn Ross, James Foley, 1992). Paradoxalement, c'est dans des rôles à la vulgarité appuyée (Malice, H. Becker, 1993) ou franchement tourmentés (la Jurée, [The Juror], Brian Gibson, 1996) que ses réelles qualités apparaissent. Il a été marié à Kim Basinger qui a été sa partenaire (la Chanteuse et le milliardaire, G. Marshall, 1991 ; Guet-apens, R. Donaldson, 1994). Trois de ses frères, Stephen, William et Daniel, sont également acteurs.

BALFOUR (Elizabeth dite Betty)

actrice britannique (Londres 1903 – Weybridge, Surrey, 1979).

Elle monte sur les planches dès l'âge de 11 ans et s'impose dans des spectacles très populaires qui allient des numéros de chant en cockney, des pirouettes exécutées sous les yeux ravis des spectateurs et de petits sketches retraçant des scènes caractéristiques de la vie londonienne. Elle remporte en 1921 un succès immense à l'écran dans Squibs de George Pearson où elle joue le personnage d'une fleuriste de Picadilly, bavarde, grossière, agressive mais également très sentimentale, rôle qu'elle avait déjà interprété au théâtre.

Le film donne lieu à de mutliples avatars : Squibs wins the Calcutta Sweep (1922), The Wee Mc Gregor's Sweetheart (id.), Squibs MP (1923), Squibs's Honeymoon (id.). La Gaumont invite la jeune comédienne à venir en France où elle se voit offrir des rôles aux antipodes du personnage de Squibs : dans plusieurs films de Louis Mercanton : Monte-Carlo, 1925, la Petite Bonne du Palace (1926), Croquette (1927), elle se transforme en femme sophistiquée.

Adepte de la versatilité, elle joue à nouveau sous la direction de George Pearson dans Blinkeyes (1926) mais ce n'est qu'une pâle imitation de ses succès passés.

Tenace, elle tente de changer à nouveau de registre, apparaît dans Champagne d'Hitchcock en 1928 et se glisse même à la fin des années 20 dans le rôle d'une vamp. En 1935, après avoir fondé la Betty Balfour Production, elle propose un remake de Squibs qui ne séduit plus le public. Elle laisse alors le cinéma pour revenir au théâtre.

BALIBAR (Jeanne)

actrice française (Paris 1968).

Une ou deux apparitions discrètes à l'écran et, presque aussitôt, quelques rôles majeurs, dont un à la télévision (ce qui est rare dans sa carrière) : le départ de sa carrière d'actrice vive et complexe est profondément marqué par Comment je me suis disputé... (A. Desplechin, 1996), suivi du moyen métrage de Mathieu Amalric Mange ta soupe (1997). Bien que marquée par l'image légèrement intellectualisante que lui confèrent ces premiers personnages, bientôt confirmée par ses rôles chez Assayas (Fin août, début septembre) et Jean-Claude Biette (Trois Ponts sur la rivière), elle élargit son registre en tournant des comédies qui apportent au cinéma français un ton relativement nouveau : Dieu seul me voit (Bruno Podalydès, 1998), et ça ira mieux demain (Jeanne Labrune, 2000). Elle est alors de plus en plus sollicitée, notamment par Benoît Jacquot, Raoul Ruiz et Jacques Rivette (Va savoir) pour la seule année 2001.

BALIN (Mireille)

actrice française (Monte-Carlo 1911 - Paris 1968).

Ancien mannequin de belle et grande allure, elle personnifie pendant une dizaine d'années la femme fatale, dont elle fixe deux portraits fascinants comme partenaire de Jean Gabin dans Pépé le Moko (J. Duvivier, 1937) et Gueule d'amour (J. Grémillon, id.). C'est Pabst qui l'avait découverte et imposée dans Don Quichotte (1933), où elle jouait le rôle de Dulcinée auprès de Chaliapine. Naples au baiser de feu (A. Genina, 1937) lui donne comme partenaire Tino Rossi, qui, durant quelques années, sera également son partenaire dans la vie. De nouveau sous la direction de Genina, elle participe en 1939 au film le Siège de l'Alcazar, à la gloire de la cause franquiste, puis retrouve ses rôles de vamp dans Macao l'enfer du jeu (J. Delannoy, 1942 [ 1939]) et Dernier Atout (J. Becker, 1942). À la fin de la guerre, éloignée des studios, malade, elle abandonne le cinéma, où Gréville lui avait offert un rôle plus nuancé dans Menaces (1940).