Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
R

RAMPLING (Charlotte) (suite)

Autres films :

les Damnés (L. Visconti, 1969) ; Zardoz (J. Boorman, 1974) ; Un taxi mauve (Y. Boisset, 1977) ; Stardust Memories (W. Allen, 1980) ; le Verdict (S. Lumet, 1982) ; Viva la vie (C. Lelouch, 1984) ; On ne meurt que deux fois (J. Deray, 1985) ; Mascara (Patrick Conrad, 1987) ; la Marche de Radetzky (A. Corti et G. Roll, 1994) ; la Cerisaie (M. Cacoyannis, 1999).

RANDALL (Leonard Rosenberg, dit Tony)

acteur américain (Tulsa, Okla., 1920).

Personnalité très connue du théâtre, de la radio et de la TV, il apparaît à l'écran dans Ma femme a des complexes (Oh Men ! Oh Women !, N. Johnson, 1957) et sera vedette ou covedette de quelque quinze films en vingt ans, toujours des comédies plus ou moins farfelues, satiriques et « brillantes » : la Blonde explosive (F. Tashlin, 1957) ; Confidences sur l'oreiller (M. Gordon, 1959) ; le Milliardaire (G. Cukor, 1960) ; Ne m'envoyez pas de fleurs (N. Jewison, 1964). Mais sa carrière est allée déclinant, si l'on excepte son rôle dans Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe... (W. Allen, 1972).

RANDONE (Salvo)

acteur italien (Syracuse 1906 - Rome 1991).

Surtout connu comme acteur de théâtre, Salvo Randone monte sur scène dès 1926 aux côtés d'Annibale Ninchi. Son vaste répertoire va des classiques grecs aux auteurs contemporains en passant par Shakespeare (notamment un mémorable Othello avec V. Gassman). Dans ses passages occasionnels au cinéma, il impose un sens précis de la caractérisation des personnages. C'est sous la direction de Francesco Rosi (Salvatore Giuliano, 1961 ; Main basse sur la ville, 1963) et surtout d'Elio Petri (L'assassin, 1961 ; I giorni contati, 1962 ; À chacun son dû, 1967 ; La classe ouvrière va au paradis, 1971 ; La propriété c'est plus le vol, 1973) qu'il donne toute sa mesure, même dans des rôles de second plan.

RANEVSKAÏA (Faïna) [Fajna Grigor'evna Ranevskaja]

actrice soviétique (Taganrog 1896 - Moscou 1984).

Elle joue, pour les théâtres de l'Armée rouge, Maïakovski, Mossoviet et Pouchkine. Elle s'impose à l'écran avec son premier film, Boule de Suif (M. Romm, 1934), par ses dons de composition satirique et se révèle aussi à l'aise dans les atmosphères tchékhoviennes (l'Homme à l'étui [Čelovek v futljare], Isidor Annenski, 1937 ; la Noce [Svad'va], id., 1944) que dans le drame (le Rêve, Romm, 1943) ou la comédie (le Printemps, G. Aleksandrov, 1947) grâce à sa rondeur et à son dynamisme.

RANK (sir John Arthur)

producteur et distributeur britannique (Hull 1888 - Winchester 1972).

Avec son célèbre homme au gong (incarné par l'athlète James Blade), Arthur Rank — surnommé King Arthur — a symbolisé la puissance commerciale du cinéma britannique, du milieu des années 30 à la fin des années 40. Issu d'une très riche famille de minotiers du Yorkshire, il vient au cinéma, après des études à Cambridge, en participant au financement du film Mastership (Avelin Ginever, 1934), destiné à la Religious Film Society. Cette première opération va l'entraîner de plus en plus loin dans l'univers financier du cinéma : il fait construire les studios de Pinewood (1935), intègre le circuit General Film Distributors, de C. M. Woolf, acquiert Gaumont-British en 1936, puis une large part du circuit Odeon, d'O. Deutsch. Avec la guerre, sa position se consolide encore. Arthur Rank (dont la vertu principale fut, selon son biographe Alan Wood, « de tout ignorer de la fabrication d'un film ») devient un producteur... de producteurs : bon gré mal gré, Alexander Korda, Filippo del Giudice, Basil Dean, Michael Balcon, Gabriel Pascal, Michael Relph, mais aussi Edward Black, Michael Powell et Emeric Pressburger, Basil Dearden, etc., vont connaître succès et échecs grâce à lui. En 1947, Rank cède à la tentation : profitant des restrictions d'importation des films américains, il se lance hâtivement dans un programme de production destiné à maîtriser le marché britannique, et, à terme, à concurrencer les Majors aux États-Unis. Dès 1948, ce projet se révélera catastrophique. Dans les années 50 et 60, l'organisation Rank va s'orienter vers une politique d'élimination des risques : en limitant ses interventions dans la production, en distribuant des films « sûrs » (avec l'alliance des Majors), en se tournant vers l'industrie du loisir. En 1962, Arthur Rank part en retraite : sa société constitue l'un des deux piliers du fameux « duopole » qui domine le cinéma britannique. En 1980, l'organisation Rank renonce à toute production de film.

RANÓDY (László)

cinéaste hongrois (Zombor, Bačka, Autriche-Hongrie [auj. Sombor, Yougoslavie], 1919 - Budapest 1983).

En 1942, il passe un doctorat en droit et choisit pour sujet de thèse le droit cinématographique. L'année suivante, son premier scénario, une adaptation de la pièce de Jozsef Darvas, est refusé par la censure (il le tournera néanmoins, treize ans plus tard, sous le titre Discorde). Après la guerre, il dirige la Sarlo Film (« la Faucille »), compagnie de cinéma appartenant au parti national des paysans et qui sera dissoute en 1948 par suite de la nationalisation de l'industrie cinématographique. Coréalisateur avec Kálman Nádasdy de Matyi Ludas (Ludas Matyi, 1949) et de La mer se lève (Föltámadott a tenger, 1953), il signe seul en 1954 L'amour vient en carrosse (Hintónjáró szerelem) et remporte en 1956 le grand prix du festival de Karlovy-Vary avec Discorde (Szakadék), une œuvre majeure du premier courant hongrois des années 1954-1956. Après Danse macabre (A tettes ismeretlen, 1957) et Pour qui l'alouette chante (Akiket a pacsirta elkisér, 1959), il se consacre avec un bonheur certain aux adaptations littéraires. Par deux fois, il transpose les œuvres des romanciers Zsigmond Móricz : Sois bon jusqu'à la mort (Légy jo mindhalálig, 1960) et la Petite/la Petite de l'Assistance (Árvácska, peut-être son film le plus sensible et le plus émouvant, 1976), et Deszö Kosztolányi : l'Alouette (Pacsirta, 1963) et Un cerf-volant doré (Aranysárkány, 1966). Il a également réalisé quelques films pour la télévision mais projetés en salles : la Roseraie de six arpents (Hatholdas rózsakert, 1970) et Je rêve de couleurs (Szines tintákról álmodom, 1980).

RANSOHOFF (Martin)

producteur américain (La Nouvelle-Orléans, La., 1927).