Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
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TINTI (Gastone, dit Gabriele)

acteur italien (Molinello, Bologne, 1932).

Il débute en 1948 dans les Années difficiles (L. Zampa) et il obtient un rôle de premier plan dans Chronique des pauvres amants (C. Lizzani, 1954). Il interprète ensuite de très nombreux films où il joue les garçons sympathiques et vigoureux, parmi lesquels Chiens perdus sans collier (J. Delannoy, 1955), Il coraggio (D. Paolella, id.), La banda degli onesti (C. Mastrocinque, 1956), El Alamein (G. Malatesta, 1958), Sorrisi e canzoni (Luigi Capuano, id.), Il principe fusto (M. Arena, 1960), Esther et le roi (R. Walsh, id.), La banda Casaroli (F. Vancini, 1962), Sept Épées pour le roi (Le sette spade del vendicatore, R. Freda, id.), Sept Hommes en or (M. Vicario, 1965), le Vol du phénix (R. Aldrich, 1966), la Cible dans l'œil (L'occhio selvaggio, P. Cavara, 1967), Le lion a sept têtes (G. Rocha, 1970). Ultérieurement, il va se spécialiser dans les films érotiques et exotiques.

TIOMKIN (Dimitri)

musicien américain d'origine russe (Saint-Pétersbourg 1899 - Londres, GB, 1979).

Un des noms les plus célèbres de la musique hollywoodienne, il arrive aux États-Unis en 1925, après avoir fait connaître Gershwin en Europe. À Hollywood dès le début des années 30, il ne s'affirme qu'en 1937 avec les Horizons perdus (F. Capra), l'année même où il prend la nationalité américaine. Il compose avec une étonnante régularité, ce qui explique peut-être que sa production ne soit pas toujours d'une qualité égale. Pour des réussites comme l'Homme de la rue (id., 1941), l'Ombre d'un doute (A. Hitchcock, 1943), la Double Énigme (R. Siodmak, 1946), l'Inconnu du Nord-Express (Hitchcock, 1951), la Captive aux yeux clairs (H. Hawks, 1952) ou Rio Bravo (id., 1959), on lui doit nombre de compositions pesantes, au bord du pompiérisme. Moins à l'aise que Max Steiner dans le mélodrame, que Miklos Rosza dans l'historique (la Terre des pharaons, Hawks, 1955) ou que Herrmann dans le policier (Le crime était presque parfait, Hitchcock, 1954), il s'est consacré au western avec un certain succès (Duel au soleil, K. Vidor, 1947 ; Le train sifflera trois fois, F. Zinnemann, 1952 ; le Vent de la plaine, J. Huston, 1960 ; Alamo, J. Wayne, id.). Vers la fin de sa vie, il se consacre à l'orchestration, la production et la réalisation de Tchaïkovski (Tschaïkovsky, 1970), superproduction américano-soviétique qui lui tient à cœur et pour laquelle il revient dans son pays natal.

TIRAGE.

Le tirage est l'opération qui consiste à impressionner un film vierge à partir d'un film existant : le développement du film ainsi impressionné fournit une copie du film initial. Par exemple, les copies positives projetées dans les salles sont obtenues par tirage à partir du négatif issu de la prise de vues, ou d'une copie négative de ce négatif original.

Tirage par contact.

L'opération de tirage de loin la plus courante vise à fournir une copie dont l'image est de même dimension que l'image originale. Le plus simple est alors de procéder par contact : les films défilent au contact l'un de l'autre devant une fenêtre lumineuse, le film à copier se trouvant entre la source et le film vierge.

Dans les tireuses alternatives, les deux films sont entraînés ensemble par un mécanisme d'avance intermittente du type griffe/contre-griffe, analogue à celui d'une caméra : le tirage s'effectue vue par vue. Dans les tireuses continues, les deux films sont entraînés à vitesse constante par un tambour denté de grand diamètre. Les premières assurent un tirage plus précis, car elles évitent les petits glissements qui se produisent entre les films dans les tireuses continues, mais leur débit est limité par la cadence du mécanisme d'avance. On les emploie pour les travaux demandant une grande précision : tirage des films intermédiaires ( COPIES) ou des éléments destinés à la confection de truquages. Les copies d'exploitation sont tirées à grande vitesse — couramment 5 000 m à l'heure — sur des machines continues. (Le film vierge y défile d'abord en contact avec le négatif image devant une fenêtre dont la largeur correspond à l'espace réservé à l'inscription de l'image, puis en contact avec le négatif son devant une autre fenêtre.)

Tireuses optiques.

Les tireuses optiques diffèrent complètement des tireuses contact en ce que les films y sont séparés. Film vierge et film à copier y défilent vue par vue, entraînés en synchronisme par des mécanismes du type griffe/contre-griffe, dans deux éléments distincts qu'on peut appeler « caméra » (pour le film vierge) et « projecteur » (pour le film à copier). Entre ces éléments, un objectif forme sur le film vierge l'image du film à copier, éclairé par transparence.

Ces tireuses peuvent être utilisées au « rapport 1/1 » (image de même dimension que l'original). Par exemple, en ne copiant qu'une image sur deux de l'original, on obtient un accéléré. Nombre d'effets spéciaux de laboratoire ( EFFETS SPÉCIAUX) s'effectuent ainsi sur tireuse optique au rapport 1/1 : soit des effets irréalisables en tireuse alternative (rotation de l'image, etc.), soit des effets réalisables avec cette dernière (fondus, etc.) mais où la tireuse optique simplifie les opérations du fait que les films sont séparés.

Le grand intérêt de la tireuse optique est toutefois de permettre des rapports d'image autres que 1/1 : agrandissement, réduction, recadrage, anamorphose, désanamorphose, effets de « zoom » par agrandissement ou réduction progressifs, etc. En particulier, c'est sur tireuse optique que l'on tire en 35 mm Scope les films tournés en 70 mm, ou en 16 mm les films tournés en 35 mm (et inversement). Sauf exception, la tireuse optique sert alors à établir un film intermédiaire au format requis, les copies de série étant ensuite tirées par contact.

La tireuse optique est enfin l'instrument privilégié des truquages par cache/contre-cache ( EFFETS SPÉCIAUX), bien que la plupart de ces truquages, généralement effectués au rapport 1/1, soient a priori réalisables en tireuse alternative.

En France, les tireuses optiques sont usuellement appelées Truca, d'après le nom de marque d'une machine de l'inventeur français André Debrie. En anglais, on parle d'optical printer.