Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
H

HAUTE FIDELITE. (suite)

La reproduction sonore à fort niveau, ce qui est le cas dans les salles de cinéma, n'est satisfaisante que si les caractéristiques techniques de chacun des maillons sont optimales, en particulier la courbe de réponse (rendu en fréquence) et distorsion dont l'élévation entraîne très rapidement une audition désagréable devenant impossible en raison de la douleur qu'elle engendre. Il est donc indispensable que les caractéristiques techniques de chacun des maillons constituant cette chaîne de reproduction sonore répondent à des critères de qualité parfaitement définis au niveau mondial ( REPRODUCTION SONORE AU CINÉMA).

HAUT-PARLEUR.

Equipement utilisé pour la reproduction sonore qui transforme des variations d'énergie électrique en variations de pression qui sont transmises à l'auditeur par le milieu dans lequel il se trouve, généralement l'air ambiant.

Pour obtenir un rendement satisfaisant ainsi qu'une reproduction sonore de qualité, les haut-parleurs sont montés dans des enceintes acoustiques qui améliorent le rendu sonore aux fréquences basses.

Dans une salle de cinéma, une partie des enceintes sont implantées derrière l'écran, ce sont les haut-parleurs ou enceintes d'écran, généralement au nombre de trois, parfois cinq (projection 70 mm ou certains procédés numériques), les autres sont réparties dans la salle, ce sont les haut-parleurs ou enceintes d'ambiance disposés sur les cotés (enceintes droite et gauche) et en arrière (enceintes arrière). Pour obtenir des niveaux sonores élevés aux fréquences très basses, inférieures à 125 Hz, une ou plusieurs enceintes spécifiques (subwooffer) sont installées derrière l'écran.

HAVER (Phyllis O'Haver, dite Phyllis)

actrice américaine (Douglas, Kans., 1899 - Falls Village, Conn., 1960).

Ancienne pianiste, ancienne « bathing beauty », elle est l'une des plus mystérieuses et des plus oubliées des déesses de l'amour hollywoodiennes. Blonde piquante, à la sexualité franche, elle connaît un indéniable succès dans Quand la chair succombe (The Way of All Flesh, V. Fleming, 1927), Chicago (Frank Urson, id.) ou dans l'Éternel Problème (D. W. Griffith, 1928). Elle se retire en 1929 pour épouser un millionnaire, dont elle divorce seize ans plus tard. Elle se suicide en 1960.

HAWKINS (John Edward Hawkins, dit Jack)

acteur britannique (Londres 1910 - id. 1973).

Après des débuts fort remarqués au théâtre, il interprète son premier rôle cinématographique dans Birds of Prey (B. Dean, 1930). Il devient rapidement l'un des acteurs les plus sollicités de Grande-Bretagne, car sa stature carrée et décidée le voue aux personnages volontaires, actifs, souvent sanglés dans leur uniforme. Il perd sa voix en 1966 après une opération du larynx mais continue à jouer (avec une voix d'emprunt). Parmi ses films les plus significatifs : Première Désillusion (C. Reed, 1948) ; la Rose noire (H. Hathaway, 1950), Mandy (A. Mackendrick, 1952) ; la Femme du planteur (K. Annakin, id.)  ; la Mer cruelle (Ch. Frend, 1953) ; l'Emprisonné (P. Glenville, 1955) ; la Terre des Pharaons (H. Hawks, id.) ; le Pont de la rivière Kwaï (D. Lean, 1957) ; Inspecteur de service (J. Ford, 1959) ; Ben-Hur (W. Wyler, id.) ; Hold-Up à Londres (B. Dearden, 1960) ; Lawrence d'Arabie (D. Lean, 1962) ; Zoulou (C. R. Endfield, 1964) ; les Canons de Batasi (J. Guillermin, id.) ; Lord Jim (R. Brooks, 1965) ; Judith (D. Mann, 1966) ; le Dernier Safari (H. Hathaway, 1967) ; Shalako (E. Dmytryk, 1968) ; Ah  ! Dieu, que la guerre est jolie  ! (R. Attenborough, 1969) ; The Adventures of Gerard (J. Skolimowski, 1970) ; Waterloo (S. Bondartchouk, id.) ; Nicholas et Alexandra (F. Shaffner, 1971) ; les Griffes du lion (R. Attenborough, 1972) ; Théâtre de sang (Theatre of Blood, Douglas Hickox, 1973) ; Tales That Witness Madness (F. Francis, id.).

HAWKS (Howard)

cinéaste américain (Goshen, Ind., 1896 - Los Angeles, Ca., 1977).

Il passe son enfance en Californie, avant d'acquérir à Cornell un diplôme d'ingénieur en mécanique industrielle. Ses vacances lui permettent de travailler au service des accessoires de la Famous Players Lasky. En même temps, il s'initie à la course automobile et au pilotage des avions. Pendant la Première Guerre mondiale, il servira dans la chasse. À son retour, il construit des avions et des bolides. En 1936, une de ses voitures gagnera à Indianapolis. Mais le cinéma garde sa préférence : on dit qu'il a dirigé quelques séquences de The Little Princess (M. Neilan, 1917), mais il excerce après la guerre les fonctions de monteur, d'assistant, de responsable du service des scénarios à la Paramount, de scénariste et de producteur. En 1926 enfin, il met en scène une histoire qu'il a écrite. Il sera désormais le producteur de presque tous ses films et collaborera, que le générique le mentionne ou non, à leurs scénarios.

Ses ouvrages muets ne laissent guère prévoir son originalité : le premier est perdu ; Sa Majesté la femme, avec beaucoup de verve, esquisse le motif de la guerre à l'intérieur du couple, mais Si nos maris s'amusent, en partie détruit, est une œuvre de commande quoique Hawks soit resté fier de son rythme vif ; Prince sans amour subit l'influence de Murnau, tandis que Poings de fer, cœur d'or met en place l'argument de l'amitié masculine troublée par une rencontre féminine ; l'Insoumise, fantaisie orientale qui doit au style de Sternberg, est reniée par son auteur, comme les Rois de l'air, film perdu ; Trent's Last Case, enfin, n'a guère été montré qu'en Angleterre et laisse Hawks insatisfait.

L'œuvre parlante, par contraste, possède une étonnante unité. Le génie de Hawks a besoin du langage, et il restera attentif aux accents (la Captive aux yeux clairs), au mélange de la parole et du cri (l'Impossible Monsieur Bébé), à la voix (Les hommes préfèrent les blondes), au point de faire de l'un de ses héros un linguiste (Boule de feu). Nul n'a mieux compris que l'expression du personnage doit venir du personnage lui-même ; nul ne s'est plus défié des possibilités suggestives de l'image. Le style de Hawks repose sur des cadrages particulièrement sobres, horizontaux, le plus souvent bien équilibrés ; la caméra n'a pas de mouvements autonomes ; les gros plans sont singulièrement rares. De plus, le parti pris conscient du conteur étant de traiter tous les sujets par la comédie, il ne pouvait guère se passer de la vivacité d'un dialogue, sauf à se limiter à des sujets en eux-mêmes burlesques.