Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
V

VIDAL (Henri)

acteur français (Clermont-Ferrand 1919 - Paris 1959).

Musclé, sportif et sympathique, il joue aux côtés d'Édith Piaf dans Montmartre-sur-Seine (G. Lacombe, 1941). René Clément, qui lui confie le rôle principal dans les Maudits (1947), et Alessandro Blasetti, qui célèbre sa plastique dans Fabiola (1949), sont les artisans d'un succès qui va durer jusqu'à sa mort prématurée, jalonné par la Jeune Folle (Y. Allégret, 1952) et Porte des Lilas (R. Clair, 1957). Il avait épousé Michèle Morgan et parut avec elle dans Fabiola, la Belle que voilà (J.-P. Le Chanois, 1950), l'Étrange Madame X (J. Grémillon, 1951), Napoléon (S. Guitry, 1955), Pourquoi viens-tu si tard ? (H. Decoin, 1959).

VIDÉO.

Ensemble des techniques qui permettent d'enregistrer, de traiter, de restituer ou de visualiser des images (noir et blanc ou couleur), par des moyens électroniques, sous forme de signaux vidéo fréquences.

Dans les techniques photographiques ou cinématographiques, les images sont enregistrées et restituées globalement et instantanément, tous les points de l'image sont visibles, enregistrés ou restitués simultanément.

Analyse des images vidéo.

En vidéo, les images sont analysées par un point (spot ou pixel) qui se déplace suivant des lignes parallèles, successives pour balayer toute la surface de l'image en un temps suffisamment court pour qu'il n'apparaisse pas de phénomène de scintillement ou de papillotement. La surface du spot ou du pixel définit la plus petite surface analysable de l'image et détermine donc la plus petite dimension des détails analysables de l'image.

Tous les systèmes vidéo sont donc caractérisés par le nombre de lignes d'analyse des images, par le nombre d'images enregistrées ou restituées par seconde et par l'organisation du balayage des images. Le nombre d'images par seconde et le nombre de lignes d'analyse de chaque image sont variables selon les pays, initialement les standards de télévision ont été définis en tenant compte de la fréquence du secteur de distribution électrique : 50 hertz en Europe et en Afrique, 60 hertz en Amérique et en Asie.

Le nombre de lignes d'analyse varie selon les standards il est de 625 lignes en Europe (standards SECAM et PAL) et de 525 lignes aux USA pour la télévision à définition normale et de 1250 lignes, ou plus, pour les standards de télévision haute définition. L'analyse des images peut être progressive : l'analyse se fait ligne après ligne depuis l'angle supérieur gauche de chaque image, jusqu'à l'angle inférieur droit. Pour limiter l'effet de scintillement, on préfère analyser l'image en deux temps, selon deux trames successives entrelacées (imbriquées) : toutes les lignes paires, puis toutes les lignes impaires. Cette technique permet de doubler le nombre d'images apparentes, comme en projection avec la pale de scintillement sur les projecteurs films ( PROJECTION). Dans les standards SECAM ou PAL, il y a 50 trames par seconde, soit 25 images complètes et dans le standard NTSC, il y a 60 trames par seconde, soit 30 images complètes.

Lors de la restitution des images, les images nous apparaissent globales, comme des images cinématographiques, du fait de la persistance rétinienne de notre œil et de la persistance des écrans de restitution (tubes cathodiques, écrans à cristaux liquides) ou du mode de projection (vidéoprojecteurs à micro-miroirs).

Dans tous les cas, la définition (résolution) apparente des images est proportionnelle au produit du nombre de lignes par le nombre de trames, elle est donc très voisine dans les deux systèmes à 50 et 60 trames.

Signal vidéo.

On appelle signal vidéo le signal électrique qui permet de transporter les « images vidéo ». En télévision noir et blanc, le signal vidéo représente la variation de l'éclairement que reçoit le spot d'analyse de l'image durant chaque ligne d'analyse. Lors de la restitution des images, la brillance du spot, sur le tube cathodique du récepteur TV (ou du moniteur) variera de la même manière pour restituer les images ligne par ligne. Ce signal est appelé signal de luminance, il correspond à la luminance des images enregistrées ou restituées.

En télévision couleur, il est nécessaire de transmettre trois informations, correspondant à l'analyse en rouge, vert et bleu de chaque image, pour reconstituer les couleurs par synthèse additive ( COULEURS). En fait, pour permettre une compatibilité de restitution en noir et blanc des signaux couleur, on transmet un signal de luminance (image en noir et blanc) et deux signaux de chrominance correspondant à la combinaison des images analysées dans les couleurs bleue, verte et rouge.

Lorsque les informations luminance et chrominance sont transportées distinctement (sur trois câbles distincts) les signaux sont dits « composantes ». Lorsque les signaux luminance et chrominance sont combinés (mélangés et transportés sur un seul câble), ils sont dits « composites ».

Vidéo numérique.

Les signaux vidéo mentionnés précédemment, représentant des grandeurs proportionnelles à la luminance des images sont dits analogiques. Lorsqu'ils sont numérisés (succession de un et de zéro  NUMÉRIQUE), ces signaux sont dits « vidéo numérique ». Ils peuvent alors être traités par ordinateurs pour être combinés entre eux et faire des effets spéciaux très variés.

Vidéo haute définition.

La seule différence avec la télévision standard se situe au niveau du nombre de lignes d'analyse, supérieur à mille lignes (typiquement 1250 lignes dans les standards TVHD actuels). Cette vidéo haute définition n'est que peu diffusée en télévision (Chaîne NHK au Japon). Dans la plupart des cas, les signaux vidéo sont transmis et traités en numérique.

Vidéo et cinéma numérique.

Les signaux TVHD sont des signaux combinés luminance et chrominance, avec une définition moindre en chrominance qu'en luminance (typiquement la moitié) — alors que le « numérique haute définition » qui est utilisé pour le traitement numérique des images destinées à être transférées sur film, comportent trois signaux numériques, de même définition pour chaque composante rouge, verte et bleue, et sans information de luminance.