Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
B

BRIDGES (Lloyd)

acteur américain (San Leandro, Ca., 1913 - Los Angeles, Ca., 1998).

Acteur de seconds rôles, il s'est spécialisé dans le western et le film d'action. Il y incarne des personnages solides et positifs : la Demeure des braves / Je suis un nègre (M. Robson, 1949), Little Big Horn (Ch. Marquis Warren, 1951), Le train sifflera trois fois (F. Zinnemann, 1952), le Tour du monde sous la mer (Around the World Under the Sea [A. Marton], 1966), The Happy Ending (R. Brooks, 1969), Tucker (F. F. Coppola, 1988), Winter People (T. Kotcheff, 1989), Hot Shots II (Jim Abrahams, 1993), Blown Away (Stephen Hopkins, 1994).

BRIGHTON (école de).

Terme employé par l'historien Georges Sadoul pour désigner certains pionniers du cinéma britannique qui travaillèrent à la même époque dans la ville balnéaire de Brighton. Il ne s'agit donc pas d'un quelconque mouvement artistique mais d'une commodité de regroupement géographique. L'école de Brighton est essentiellement composée des inventeurs William Friese-Greene et Esme Collings et des réalisateurs George Albert Smith et James Williamson (qui fondèrent l'un et l'autre des studios de cinéma dans cette ville).

BRIGNONE (Guido)

cinéaste italien (Milan 1887 - Rome 1959).

Au cours d'une carrière longue de plus de quarante ans (son premier film date de 1916), Brignone s'est illustré dans de nombreux genres, auxquels il a apporté un solide métier. Parmi ses films marquants, on peut citer I due sergenti (1919), plusieurs Maciste, dont Maciste aux enfers (Maciste all'inferno, 1925), Vite... embrassez-moi ! (O. T. Rolli, 1928), réalisé en France, Vous que j'adore (Rubacuori, 1931), Teresa Confalonieri (1934), Passaporto rosso (1935) avec Isa Miranda — sans doute son meilleur film —, Maria Malibran (1943). Après la guerre, il réalise encore une vingtaine de films et termine sa carrière par des péplums (Sous le signe de la Croix [Le schiave di Cartagine] 1956 ; La regina del deserto, 1959).

BRILLANCE.

Ancienne dénomination de la luminance. ( PHOTOMÉTRIE.)

BRION (Françoise)

actrice française (Paris 1934).

Les cours qu'elle suit auprès de Pierre Dux, de Raymond Girard et à l'Actors Studio la conduisent au théâtre puis au cinéma, où elle est lancée par les réalisateurs de la Nouvelle Vague : par Pierre Kast (le Bel Âge, 1960 ; Vacances portugaises, 1963 ; les Soleils de l'île de Pâques, 1972), par Jacques Doniol-Valcroze, dont elle fut l'épouse (l'Eau à la bouche, 1960 ; le Cœur battant, 1961), par Alain Robbe-Grillet (l'Immortelle, 1963). Sa filmographie est par ailleurs assez décevante mais elle apporte à tous ses rôles, au cinéma comme au théâtre, une élégance racée et un humour discret.

BRISSEAU (Jean-Claude)

cinéaste français (Paris 1944).

D'abord enseignant, il vient au cinéma avec des longs métrages non diffusés, la Croisée des chemins (1975) et la Vie comme ça (1978) puis, pour la TV, les Ombres (1980). Un jeu brutal (1982) révèle un auteur complet dont l'inspiration originale et le ton personnel sont confirmés par De bruit et de fureur (1987), Noce blanche (1989), Céline (1992) voire par l'Ange noir (1994) et Les Savates du Bon Dieu (2000).

BRITISH FILM INSTITUTE (BFI).

Organisme cinématographique britannique fondé en 1933 et situé à Londres. Le BFI regroupe différentes branches d'activité : une cinémathèque qui possède de très nombreuses copies de films (National Film Archive), deux salles de projection (National Film Theatre), un service de distribution, un service de production, un service d'informations, une importante bibliothèque, une photothèque et une branche éditoriale (outre diverses publications, le BFI publie régulièrement le Monthly Film Bulletin et la revue Sight and Sound). Le financement est assuré à la fois par une subvention gouvernementale et par les cotisations des membres.

BRIZZI (Anchise)

chef opérateur italien (Poppi, Arezzo, 1887 - Rome 1964).

Opérateur à partir de 1914, Brizzi n'arrête sa longue carrière qu'en 1962. Son sens très sûr des éclairages et ses grandes connaissances en matière d'optique lui permettent de figurer parmi les meilleurs chefs opérateurs des années 30. Il collabore ainsi avec Blasetti (Palio ; 1860 ; Il caso Haller), Genina (l'Escadron blanc), Camerini (Monsieur Max ; Battement de cœur ; Grandi magazzini ; les Fiancés), Gallone (Scipion l'Africain ; Manon Lescaut ; Melodie eterne ; Tristi amori). Après la guerre, il signe encore la photographie de films importants comme Sciuscià (V. De Sica, 1946) ou Othello (O. Welles, 1952 ; CO G. R. Aldo).

BROCA (Philippe de)

cinéaste français (Paris 1933).

Opérateur de documentaires, puis assistant (Decoin, Lacombe, Truffaut, Chabrol). C'est grâce à ce dernier qu'il débute dans la mise en scène avec les Jeux de l'amour (1960), aimable comédie de mœurs dont il a écrit le scénario avec Daniel Boulanger. C'est d'ailleurs avec ce dernier qu'il fera équipe pour la plupart de ses films. Tout en poursuivant dans la veine de la comédie légère et farfelue (l'Amant de cinq jours, le Farceur), il se lance avec autant de succès dans le film d'aventures picaresque comme Cartouche, l'Homme de Rio et les Tribulations d'un Chinois en Chine, tous trois avec un Jean-Paul Belmondo au meilleur de sa forme bondissante et rigolarde. (Il fera encore appel à Belmondo pour le Magnifique et l'Incorrigible.) Il représente, dans les films cités, avec une réelle aisance, un sens très sûr du suspense et de l'effet comique, une veine trop rare dans le cinéma français de divertissement, si souvent dépourvu de légèreté et d'élégance. Louisiane et Chouans ! sont des fresques historiques ambitieuses mais plus appliquées qu'inspirées.

Films  :

les Jeux de l'amour (1960) ; le Farceur (1961) ; l'Amant de cinq jours (id.) ; Cartouche (id.) ; les Sept Péchés capitaux (1962 ; épisode : la Gourmandise) ; les Veinards (id. ; épisode : la Vedette) ; l'Homme de Rio (1963) ; Un monsieur de compagnie (1964) ; les Tribulations d'un Chinois en Chine (1965) ; le Roi de cœur (1967) ; le Plus Vieux métier du monde (id. ; épisode : Mademoiselle Mimi) ; le Diable par la queue (1969) ; les Caprices de Marie (1970) ; la Poudre d'escampette (1971) ; Chère Louise (1972) ; le Magnifique (1973) ; l'Incorrigible (1975) ; Julie Pot-de-colle (1977) ; Tendre Poulet (1978) ; le Cavaleur (1979) ; On a volé la cuisse de Jupiter (1980) ; Psy (1981) ; l'Africain (1983) ; Louisiane (1984) ; le Crocodile (1986) ; la Gitane (id.) ; Chouans ! (1988) ; les Mille et une nuits (1990) ; les Clés du Paradis (1991) ; le Bossu (1997) ; Amazone (2000).