Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
N

NOIRET (Philippe) (suite)

Autres films :

Zazie dans le métro (L. Malle, 1960) ; Thérèse Desqueyroux (G. Franju, 1962) ; les Copains (Y. Robert, 1964) ; la Vie de château (J.-P. Rappeneau, 1966) ; Alexandre le bienheureux (Y. Robert, 1968) ; Clérambard (id., 1969) ; les Caprices de Marie (Ph. de Broca, 1970) ; la Vieille Fille (Jean-Pierre Blanc, 1972) ; la Grande Bouffe (M. Ferreri, 1973) ; le Secret (R. Enrico, 1974) ; Mes chers amis (M. Monicelli, 1975) ; le Juge et l'Assassin (Tavernier, 1976) ; Une femme à sa fenêtre (P. Granier-Deferre, id.) ; Un taxi mauve (Y. Boisset, 1977) ; la Grande Cuisine (T. Kotcheff, 1978) ; Pile ou Face (R. Enrico, 1980) ; Une semaine de vacances (Tavernier, id.) ; Il faut tuer Birgit Haas (Laurent Heynemann, 1981) ; l'Étoile du Nord (Granier-Deferre, 1982) ; l'Africain (de Broca, 1983) ; l'Ami de Vincent (Granier-Deferre, id.) ; Fort Saganne (A. Corneau, 1984) ; les Ripoux (C. Zidi, id.) ; le Quatrième Pouvoir (Serge Leroy, 1985) ; Pourvu que ce soit une fille (M. Monicelli, 1986) ; Masques (C. Chabrol, 1987) ; la Famille (E. Scola, id.) ; la Femme de mes amours (G. Mingozzi, 1988) ; Toscanini (F. Zeffirelli, id.) ; Oublier Palerme (F. Rosi, 1989) ; Ripoux contre ripoux (C. Zidi, 1990) ; Faux et usage de faux (L. Heynemann, id.) ; Uranus (C. Berri, id.) ; le Dimanche de préférence (La domenica specialmente, épis. Il Cane blu, G. Tornatore, 1991) ; Rossini, Rossini (M. Monicelli, id.) ; J'embrasse pas (A. Téchiné, id.) ; Max et Jérémie (Claire Devers, 1992) ; Grosse Fatigue (M. Blanc, 1994) ; la Fille de d'Artagnan (B. Tavernier, id.) ; le Facteur (Il postino, M. Redford, id.) ; Fantôme avec chauffeur (G. Oury, 1996) ; les Grands ducs (P. Leconte, id.) ; les Palmes de M. Schutz (C. Pinoteau, 1997) ; le Bossu (P. de Broca, id.), Soleil (R. Hanin, id.) ; le Pique-nique de Lulu Kreutz (Didier Martiny, 2000).

NOISELESS (mot anglais signifiant « sans bruit »).

Terme générique pour les procédés permettant d'enregistrer une piste sonore optique à bruit de fond réduit. ( PROCÉDÉS DE CINÉMA SONORE, BRUIT DE FOND.)

NOLAN (Lloyd)

acteur américain (San Francisco, Ca., 1902 - Los Angeles, Ca., 1985).

Acteur de théâtre (1927), il débute au cinéma en 1934 dans des films de série B, jouant souvent les détectives, les journalistes ou les hommes de loi intègres, parfois les gangsters ou les aventuriers (Texas Rangers, K. Vidor, 1936 ; Johnny Apollo, H. Hathaway, 1940 ; la Dame du lac, R. Montgomery, 1947 ; les Démons de la liberté, J. Dassin, id.). Ses rôles s'étoffent dans les années 50 : en vieillissant, il joue plutôt les pères nobles, les médecins, donnant à sa physionomie sympathique, un peu effacée et fripée, l'empreinte de la sagesse (les Corsaires de la Terre, T. Garnett, 1947 ; la Dernière Chasse, R. Brooks, 1956 ; les Plaisirs de l'enfer, M. Robson, 1957 ; Une poignée de neige, F. Zinnemann, id. ; Du haut de la terrasse, Robson, 1960 ; Sursis pour une nuit [An American Dream], R. Gist, 1966).

NOLTE (Nick)

acteur américain (Omaha, Nebr., 1941).

Il fait partie de diverses compagnies théâtrales, le Actors Inner Circle à Phoenix, et le Old Log Theatre à Minneapolis. Arrivé à Los Angeles, il joue dans plusieurs séries télévisées et devient célèbre notamment dans Rich Man, Poor Man. Avec sa silhouette massive et sa mâchoire carrée, il s'est progressivement spécialisé au cinéma dans les rôles de durs, d'aventuriers volontiers marginaux, de révoltés douloureux dont la violence n'est souvent que l'expression d'une grande vulnérabilité affective, d'une déchirure intérieure. C'est un ancien Marine désabusé devenu trafiquant de drogue dans les Guerriers de l'enfer (K. Reisz, 1978), le héros instable mais fascinant de Jack Kerouac (les Premiers Beatniks, J. Byrum, 1980), un ancien du Viêt-nam mutilé, enfermé dans son désespoir (les Copains d'abord, L. Kasdan, 1983), un policier aux limites de la révocation (48 Heures, W. Hill, 1982), un reporter qui truque une photo par sympathie pour les révolutionnaires du Nicaragua (Under Fire, R. Spottiswoode, 1983) ou un soldat déserteur devenu le monarque d'une tribu de chasseurs de têtes de Bornéo (l'Adieu au roi, J. Milius, 1988). Malgré son échec commercial, ce film marque un tournant dans la carrière de l'acteur, après un passage à vide que son rôle d'artiste raté dans l'épisode Life Lessons (M. Scorsese) de New York Stories (id.) semble avoir exorcisé. Nolte enchaîne grands films et grands rôles, et contrôle à merveille ses possibilités. Il est lui-même dans Chacun sa chance (K. Reisz, 1990) ou dans Contre-enquête (S. Lumet, id.). Mais, cheveux noirs et accent roucoulant, il compose son rôle d'Italien émotif dans le méconnu Lorenzo (G. Miller, 1992). Même dans un film relativement terne comme le Prince des marées (B. Streisand, 1991), sa présence émerge sans difficulté et creuse en profondeur un personnage qui aurait pu être ridicule. Il retrouve Scorsese pour les Nerfs à vif (1991), où sa prestation calme comme un roc s'oppose à la présence survoltée de Robert De Niro, et joue le rôle-titre de Jefferson à Paris (1995), de James Ivory.

Il joue aussi dans les Grands Fonds (P. Yates, 1977), Cannery Row (D. S. Ward, 1982), le Clochard de Beverly Hills (P. Mazursky, 1986), Extreme Prejudice (W. Hill, 1987), 48 heures de plus (W. Hill, 1990), les Hommes de l'ombre (Mulholland Falls, Lee Tamahori, 1996), U-Turn (O. Stone, 1997), Afterglow (A. Rudolph, id.). Il fait une création très forte en militaire tendu dans la Ligne rouge (T. Malick, 1998) et une autre, remarquablement nuancée, de patriarche renfermé dans la Coupe d'or (J. Ivory, 2000).

NON COMMERCIAL.

La réglementation regroupe sous l'appellation « cinéma non commercial » toutes les séances publiques ne donnant pas lieu à utilisation de la billetterie ( EXPLOITATION) émise par le CNC. De façon plus précise, la réglementation connaît quatre catégories de séances non commerciales : les séances organisées par les services publics ; les séances strictement gratuites, « sans participation aux frais ni quête » ; les séances des ciné-clubs ( CINÉ-CLUBS) ; les séances exceptionnelles organisées « au profit d'associations et de groupements légalement constitués agissant sans but lucratif ». Ces séances sont exonérées de toute charge fiscale.