Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
N

NICHOLSON (Jack) (suite)

Autres films :

Too Soon to Love (Richard Rush, 1960) ; Studs Lonigan (I. Lerner, id.) ; The Wild Ride (Harvey Berman, id.) ; la Petite Boutique des horreurs (The Little Shop of Horrors, R. Corman, 1961) ; The Broken Land (John Bushelman, 1962) ; le Corbeau (Corman, 1963) ; The Terror (id., id.) ; Ensign Pulver (J. Logan, 1964) ; l'Affaire Al Capone (Corman, 1967) ; Flight to Fury (Hellman, id.) ; le Retour des anges de l'enfer (Hell's Angels in the Wheels, Rush, id.) ; Psych-Out (Rush, 1968) ; Melinda (V. Minnelli, 1970) ; Rebel Rousers (M. B. Cohen, id.) ; A Safe Place (H. Jaglom, 1971) ; Tommy (K. Russell, 1975) ; la Bonne Fortune (M. Nichols, id.) ; Reds (W. Beatty, 1981) ; l'Honneur des Prizzi (J. Huston, 1985) ; la Brûlure (M. Nichols, 1986) ; Ironweed - la Force d'un destin (H. Babenco, 1987) ; les Sorcières d'Eastwick (George Miller, id.) ; Broadcast News (James L. Brooks, id.) ; Man Trouble (B. Rafelson, 1991) ; Blood and Wine (B. Rafelson, 1996), Étoile du soir (Evening Star, Robert Harling, 1997), The Pledge (id., Sean Penn, 2001).▲

NICKEL ODEON.

Nom populaire que l'on donne, aux États-Unis, aux salles de projection sur écran qui supplantent peu à peu le Kinetoscope Parlor. Le prix d'entrée, pour un spectacle dont la durée n'excède pas alors vingt minutes, est de cinq cents, c'est-à-dire un penny ou un nickel : d'où l'appellation, et celle, aussi, de Penny Arcades. L'historien américain Gordon Hendricks assure (in The Edison Motion Picture Myth, New York, 1961) que ce type de salle, dotée de la projection sur écran — drap ou toile souvent de fortune —, s'est répandu assez largement avant 1900 et que la paternité accordée par la plupart des ouvrages à deux associés de Pittsburgh et la date de 1905 ne repose que sur leurs propres assertions. Dans un de ses livres de souvenirs, la Lanterne magique (1966), Robert Florey évoque l'ouverture d'un « premier » cinéma (à Broadway ?) en 1895, sous la direction de Dickson, l'ancien assistant de Edison, opérateur et chef machiniste de la Black Maria (voir ce nom), associé aux frères Latham.

NIELSEN (Asta)

actrice danoise (Copenhague 1881 - id. 1972).

Elle compte déjà près de dix années d'activités théâtrales lorsqu'elle débute au cinéma, en 1910. Son premier film, l'Abîme, réalisé par Urban Gad, est suivi de quelques titres signés August Blom (Devant la porte de la prison, 1911 ; la Danseuse, id.) ou Urban Gad (le Rêve noir, id.), puis elle quitte le Danemark au profit de l'Allemagne, où se déroulera l'essentiel de sa carrière. Bénéficiant du succès de la production danoise sur les marchés de l'Allemagne et des pays d'Europe centrale, elle est appelée à Berlin par le producteur Paul Davidsohn, en compagnie d'Urban Gad. Ce dernier, son réalisateur attitré jusqu'en 1915, est son premier mari — et il restera son homme d'affaires après leur séparation. Elle obtient, dès ses débuts berlinois, une popularité exceptionnelle, notamment avec l'Oiseau étranger (Der fremde Vogel, 1911), la Danse de la mort (1912) et de nombreux autres films dirigés par Urban Gad, dont la Pauvre Jenny (Die arme Jenny, id.), la Fille sans patrie (Die Mädchen ohne Vaterland, 1913), la Mort à Séville (id.), la Suffragette (id.), la Bande de Zapata (1914). Les films mettent en valeur son jeu dramatique, une grande aptitude à incarner des personnages mystérieux — parés à l'occasion de vertus androgynes. Elle devient une des principales figures érotiques du cinéma de l'époque, et elle est considérée pendant la guerre non seulement comme la rivale d'Henny Porten, mais comme la grande tragédienne du cinéma allemand. Elle a tourné sous la responsabilité d'autres réalisateurs : l'A. B. C. de l'amour (Das Liebes ABC, 1916, Magnus Stifter), la Petite Orpheline (Das Waisenhauskind, Walther Schmidthässler, 1917) et la Rose du désert (Die Rose der Wildnis, id., id.).

Après la guerre, sa carrière est caractérisée par quelques adaptations de pièces de théâtre de renom : Rausch (E. Lubitsch, 1919) et Mademoiselle Julie (Fraulein Julie, Felix Basch, 1922) d'après Strindberg, l'adaptation de Loulou (1923) d'après l'œuvre de Wedekind, due à Leopold Jessner (1923), Hedda Gabler (Franz Eckstein, 1924) d'après Ibsen. En 1920, la société qu'elle vient de créer produit le fameux Hamlet de Sven Gade et Heinz Schall, où c'est elle qui joue le rôle du prince...

Elle apparaît encore dans Vanina (A. von Gerlach, 1922), I. N. R. I. (R. Wiene, 1923), où elle incarne Marie-Madeleine, Bouddhas vivants (P. Wegener, 1924) et aussi la Rue sans joie (G. W. Pabst, 1925), où son étoile pâlit quelque peu devant l'affirmation de la personnalité de Greta Garbo. La Tragédie de la rue (B. Rahn, 1927), où elle joue le rôle d'une prostituée, est alors comme son chant du cygne. Elle tourne de moins en moins et le parlant met un terme définitif à sa carrière allemande, son premier film parlant étant aussi le dernier : Amour impossible (Erich Waschneck, 1932). C'est également le premier film où elle a un rôle de femme mûre. Elle rentre au Danemark en 1936, où elle ne fera plus que du théâtre.

NIÉPCE (Joseph-Nicéphore)

inventeur français (Chalon-sur-Saône 1765 - id. 1833).

Il est le premier à obtenir, dès 1816, des images photographiques stables et réalise, en 1822, sur du bitume de Judée, la plus ancienne photographie que nous possédions. Après sa mort, Daguerre, qui avait fini par obtenir de lui une association, poursuivit ses recherches et parvint au daguerréotype.

NIERMANS (Édouard)

cinéaste français (Paris 1943).

Son premier film, Anthracite (1980), qui se déroule dans un collège de jésuites, est un film de révolté aux accents autobiographiques. Poussière d'ange (1987), malgré des structures classiques (descente aux enfers d'un policier désenchanté), témoigne d'un talent singulier, d'une capacité à créer des ambiances que le réalisateur a démontrée également à la télévision. Comme bien d'autres cinéastes, Niermans en est venu à réaliser une œuvre moins personnelle avec le Retour de Casanova (1991).

NIEVES CONDE (José Antonio)

cinéaste espagnol (Ségovie 1915).

Ancien critique à Primer Plano (1940), il passe à la mise en scène avec le policier Senda ignorada (1946). Après avoir réalisé l'un des fleurons du cinéma national catholique typique de cette phase du franquisme (Balarrasa, 1950), il tourne Surcos (1951), à l'influence néoréaliste et aux intentions sociales, signes d'une dissidence au sein de la Phalange. Sa carrière ultérieure ne donne pas de suite à ces velléités épisodiques (le Locataire [El inquilino], 1958).