Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
D

DIAMOND (Itek Dommnici, dit I. A. L.)

scénariste et producteur américain (Unghani, Roumanie, 1920 - Beverly Hills, Ca., 1988).

(Noter que les trois initiales qu'il adopte sont purement gratuites.) Après des études de journalisme à l'université de Columbia, il fait son apprentissage à la Paramount, où il récrit, anonymement, de nombreux scénarios de films de série B. Il transite par la Warner Bros (Ne dites jamais adieu, James V. Kern, 1946 ; Romance à Rio, M. Curtiz, 1948) et collabore à la Fox à trois des premiers films de Marilyn Monroe (Love Nest, Joseph Newman, 1951 ; Let's Make it Legal, Richard Sale, id. ; Chérie, je me sens rajeunir, H. Hawks, 1952) avant de commencer, dans Ariane, sa longue collaboration avec Billy Wilder, dont il devient le coscénariste et le coproducteur attitré à compter de Certains l'aiment chaud. On lui doit aussi l'adaptation de Fleur de cactus (Gene Saks, 1969).

DIAPH.

Abrév. fam. de diaphragme.

DIAPHRAGME.

Élément mécanique, associé à un objectif, qui permet de contrôler la quantité de lumière transmise par cet objectif pour impressionner correctement une surface sensible.

Le diaphragme est constitué de lamelles métalliques articulées permettant de faire varier et d'ajuster le diamètre de l'orifice au travers duquel passera la lumière.

Sur un objectif, le réglage de diaphragme se fait au moyen d'une bague de diaphragme selon une échelle de diaphragme, identique sur tous les objectifs : 1 - 1,4 - 2 - 2,8 - 4, ... 16 - 22 - 32 définissant la quantité de lumière transmise au travers de l'objectif. Cette valeur caractérisant le diaphragme est proportionnelle au rapport du diamètre de l'orifice par la distance focale de l'objectif. On dira fréquemment l'objectif est ouvert à f/4 (dire f sur 4). Elle est communément appelée diaphragme, « diaph » ou ouverture.

Lorsque le diamètre de l'orifice est à son maximum, on dit que l'objectif est ouvert à f/..., lorsque le diamètre de l'orifice est proche de son minimum, on dit que l'objectif est fermé à f/... Lorsque l'on modifie le diaphragme d'un cran, par exemple, de 4 à 5,6, la quantité de lumière traversant l'objectif diminue de moitié et est doublée lorsque l'on ouvre d'un diaphragme.

DIAPHRAGMER.

Diaphragmer à n, régler le diaphragme sur le nombre d'ouverture n. Diaphragmer, fermer le diaphragme, ou bien travailler à faible ouverture du diaphragme. ( DIAPHRAGME.)

DIAZ (Cameron)

actrice américaine (San Diego, Ca., 1972).

Un corps magnifique et un entrain communicatif assurent à cet ancien mannequin le succès immédiat dès son premier film, The Mask (id., Charles D. Russell, 1994). Son acharnement à composer ses personnages, en allant pour cela jusqu'à la caricature (le Mariage de mon meilleur ami, [My Best Friend's Wedding], P. J. Hogan, 1997) et l'autodérision très poussée (Mary à tout prix, [There's Something About Mary], Peter et Bobby Farrelly, 1998), révèlent une volonté déterminée à prouver ses talents d'actrice. Elle s'enlaidit et se roule dans la crasse dans Dans la peau de John Malkovich (Inside John Malkovich, Spike Jonze, 1999) et surtout joue, avec une retenue remarquable, un rôle d'aveugle tout à fait neuf dans Ce que je sais d'elle... d'un simple regard (Things You Can Tell Just By Looking At Her, Rodrigo Garcia, 2000).

DI CAPRIO (Leonardo Wilhelm, dit Leonardo)

acteur américain (Los Angeles, Ca., 1974).

Talent précoce, Leonardo di Caprio aborde le cinéma dès l'âge de dix-huit ans après un passage par la télévision. Un physique très juvénile lui permet d'être avec sensibilité un adolescent tourmenté dans Blessures secrètes (This Boy's Life, Michael Caton-Jones, 1993) et dans Gilbert Grape (What's Eating Gilbert Grape, Lasse Halstrom, id.), mais aussi l'amoureux de Sharon Stone dans le western Mort ou vif (The Quick and the Dead, Sam Raimi, 1995). Son succès auprès du jeune public dans Roméo + Juliette (Romeo & Juliet, Baz Luhrmann, 1996) le mène directement à l'hystérie engendrée par sa prestation très romantique dans Titanic (J. Cameron, 1997). Dans la Plage (The Beach, Danny Boyle, 2000), film spécialement conçu pour un public adolescent, il se débat dans un rôle sans réel enjeu.

DICKINSON (Angeline Brown, dite Angie)

actrice américaine (Kulm, N. D., 1931).

Gagnante d'un concours de beauté, elle débute à l'écran en 1954 (on l'aperçoit dans le Bagarreur du Tennessee, A. Dwan, en 1955). Remarquée en 1957 (China's Gate, S. Fuller), elle reçoit la promotion foudroyante de Rio Bravo (H. Hawks, 1959) et s'y révèle aussi bonne actrice qu'aventureuse enchanteresse. La suite de sa carrière ne sera pas à la hauteur de cette performance, mais on la voit toujours avec plaisir et souvent dans des films de qualité : l'Inconnu de Las Vegas (L. Milestone, 1960) ; Rome Adventure (D. Daves, 1962) ; À bout portant (D. Siegel, 1964) ; la Poursuite impitoyable (A. Penn, 1966) ; le Point de non-retour (J. Boorman, 1967) ; Si tu crois fillette (R. Vadim, 1971) ; l'Homme en colère (C. Pinoteau, 1979) ; Pulsions (B. De Palma, 1980) ; Even Cowgirls Get the Blues (G. van Sant, 1994), Sabrina (S. Pollack, 1995).

DICKINSON (Desmond)

chef opérateur britannique (Londres 1902).

Dans le métier du cinéma depuis 1919, il n'a été promu directeur de la photographie qu'à la fin des années 20. Son maniement raffiné du noir et blanc en fit le collaborateur idéal d'Anthony Asquith (l'Ombre d'un homme, 1951). Mais c'est dans son travail somptueux pour Hamlet (L. Olivier, 1948) qu'il a donné la pleine mesure de son talent. Plus près de nous, Qui a tué tante Roo ? (C. Harrington, 1971) prouvait que Dickinson n'avait rien perdu de sa délicatesse.

DICKINSON (Thorold)

cinéaste britannique (Bristol 1903 - Londres 1984).

Après des débuts dans l'industrie cinématographique, comme assistant réalisateur, monteur et scénariste (il écrit avec George Pearson le scénario de Little People, tourné par ce dernier en 1926), il réalise The High Command avec James Mason, en 1937. Le négatif de l'excellent Gaslight (1940), avec Anton Walbrook et Diana Wynyard, est détruit après le rachat des droits par la MGM pour favoriser le remake que tourne Cukor (1944). Des copies retrouvées, le film renaît sous le titre Angel Street. En 1941, Dickinson signe une biographie de Disraeli, The Prime Minister, avec John Gielgud. Puis, pour Michael Balcon et le ministère de l'Information, il filme Next of Kin, 1942, sur la menace de l'espionnage nazi, un énorme succès. Il dirige ensuite, au Tanganyika, un long métrage d'inspiration antiraciste, le Sorcier noir (Men of Two Worlds, 1946), puis, d'après Pouchkine, la Reine des cartes (The Queen of Spades, 1949), avec Edith Evans et Anton Walbrook. Secret People (1952), avec Valentina Cortese, Audrey Hepburn et Serge Reggiani, sa dernière œuvre tournée en Grande-Bretagne se veut une réflexion sur le terrorisme situé à la fin des années 30. En 1954, Dickinson réalise La colline 24 ne répond plus (Hill 24 Doesn't Answer), vibrant hommage au jeune État d'Israël. Abandonnant la mise en scène, Dickinson occupe ensuite un poste important au service d'information de l'ONU, devient producteur et professeur de cinéma à l'University College de Londres.