Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
C

CONTACT.

Tirage contact, tirage où le film à copier et le film de copie défilent au contact l'un de l'autre. ( TIRAGE, LABORATOIRE.)

CONTE (Nicholas Peter Conte, dit Richard)

acteur américain (Jersey City, N. J., 1910 - Los Angeles, Ca., 1975).

Remarqué au théâtre, il débute au cinéma en 1939 dans Heaven With a Barbed Wire Fence, de Ricardo Cortez. La guerre interrompt son activité et il ne reprendra son travail qu'en 1943. Il donna alors l'image d'un homme sympathique, mais faillible, qui se développa avec bonheur dans le film noir. Pathétique (la Proie, R. Siodmak, 1948), il peut être aussi d'une méchanceté fascinante (Quelque part dans la nuit, J. L. Mankiewicz, 1946). 1949 reste sa grande année, au cours de laquelle on le voit successivement dans le Mystérieux Docteur Korvo d'Otto Preminger, la Maison des étrangers de Mankiewicz et les Bas-Fonds de Frisco de Jules Dassin. Par la suite, fidèle aux rôles de gangsters, il restera une figure importante du genre, jusqu'au Parrain (F. F. Coppola, 1972).

CONTINENTAL FILMS,

firme à capitaux allemands créée en France en 1941, dirigée par Alfred Greven et placée sous le contrôle de la Propaganda Abteilungreferat Film in Frankreich. Cette société produisit sous l'occupation allemande trente films (soit 15 p. 100 de la production totale) réalisés par des cinéastes français. Le premier tour de manivelle du premier film entrepris (Premier Rendez-vous d'Henri Decoin) eut lieu le 22 avril 1941, celui du dernier (les Caves du Majestic de Richard Pottier) le 18 février 1944. En 1945, la Continental et deux sociétés de distribution créées par les Allemands, l'Alliance cinématographique européenne et la Tobis, sont placées sous le contrôle de l'administration française. C'est le noyau de l'Union générale cinématographique, qui sera privatisée en 1971.

CONTINENZA (Alessandro, dit Sandro)

scénariste italien (Rome 1920).

Journaliste satirique, il débute en collaborant au scénario de Aquila mera (R. Freda, 1946) et se spécialise ensuite dans le genre comique populaire : il suit Totò dans beaucoup de ses parodies, de Totò le Moko (C. L. Bragaglia, 1949) à Totò e Peppino divisi a Berlino (Giorgio Bianchi, 1962), mais aussi d'autres vedettes comme Renato Rascel (Les temps sont durs pour les vampires, Steno, 1959), Franchi et Ingrassia (Un mostro e mezzo, id., 1974). Il a écrit, avec la plus grande facilité, plus de 120 films, de tous les genres en vogue.

CONTINI (Alfio)

chef opérateur italien (Castiglioncello 1927).

Assistant et opérateur pour Carlo et Mario Montuori depuis 1951, il devient chef opérateur sur la Reine des Barbares (La regina dei Tartari, Sergio Grieco, 1960). Son style visuel rigoureux s'adapte soit à de nombreuses comédies de Dino Risi (dont le Fanfaron, 1962, et la Femme du prêtre, 1970), soit à de grandes productions tournées à l'étranger (parmi lesquelles : Zabriskie Point, M. Antonioni, 1970 ; les Fleurs du soleil, V. De Sica, id. ; Portier de nuit, Liliana Cavani, 1974). Une de ses recherches les plus intéressantes sur la couleur reste Una rosa per tutti (F. Rossi, 1967). Il tourne ensuite pour Adriano Celentano (Joan Lui, 1986), Cristina Comencini (Zoo, 1988), Andrea De Carlo (Treno di panna, id.), Michelangelo Antonioni (Par delà les nuages, 1995), Angelo Longoni (Uomini senza donne, 1996), Demetrio Casile (Tra scilla e cariddi, 1998), et Rosario Errico (Apri gli occhi e sogna, 2000).

CONTINSOUZA (Pierre-Victor)

(Tulle 1872 - id. 1944).

Inventeur et industriel français, à qui l'on attribue en France l'invention (attribuée par les Allemands à Messter) du dispositif d'avance intermittente du film par croix de Malte (1896). Collaborateur de Pathé, Continsouza fonda ensuite les Établissements Continsouza, qui construisirent pour Pathé un grand nombre d'appareils (caméras, projecteurs, matériels de fabrication des films, machines à perforer, etc.).

CONTINUITÉ.

Document écrit, comportant typiquement une cinquantaine de pages, développant le synopsis. Continuité dialoguée, continuité comportant le texte des dialogues. ( TOURNAGE.)

CONTINUITY-GIRL.

Mot composé anglais le plus usuel pour scripte.

CONTINUE.

Tireuse continue, tireuse dans laquelle les films sont entraînés à vitesse constante. ( TIRAGE, LABORATOIRE.)

CONTRASTE.

Rapport de luminosité entre la zone la plus éclairée et la moins éclairée dans une même image,. Ce rapport peut être un rapport de luminance* ou d'éclairement* des sujets ou de densité* des images enregistrées. Ce terme est souvent confondu avec le facteur de contraste*.

Contraste visuel.

Possibilité de différencier plusieurs « plages de gris » entre le blanc et le noir. On dira que le contraste est élevé, ou fort, si l'on différencie un petit nombre de plages et qu'il est faible si l'on différencie un nombre important de plages. Cette notion de contraste visuel est un facteur déterminant de l'intelligibilité de la scène ou de l'image.

Contraste d'un sujet.

Il est extrêmement variable en fonction du sujet lui-même, de son éclairement*, et du milieu dans lequel il se trouve (brouillard, fumée, ... ). Il peut atteindre 1 000/1 pour de très forts éclairements (contre-jour) ou n'être que de 2/1 pour de très faibles éclairements ou pour une image diffuse. En studio, lorsque l'on maîtrise l'éclairage, il est typiquement de l'ordre de 30/1 à 100/1.

Contraste en projection.

Le contraste des images enregistrées peut atteindre 1 000/1. En projection, la diffusion des systèmes optiques et la lumière réfléchie par les parois de la salle sur l'écran réduisent le contraste des images projetées à moins de 100/1. Il n'est donc généralement pas possible de respecter en projection un contraste des images projetées identique à celui du sujet. Les images projetées subissent une forme de compression du contraste qui est déterminé lors de l'étalonnage* du film en laboratoire. L'étalonneur est donc amené à réduire le contraste dans les hautes lumières (plages claires) ou dans les basses lumières (plages sombres) en fonction du contenu de l'image et de l'effet recherché. Ce travail est fait en collaboration avec le directeur de la photographie ( CHEF OPÉRATEUR.)

Contraste des émulsions.

Les émulsions sont, entre autres, caractérisées par leur facteur de contraste*. Selon l'émulsion employée à la prise de vues, le contraste des images enregistrées différera (fort contraste pour les émulsions à haut contraste et faible contraste pour les émulsions bas contraste).