Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
D

DOILLON (Jacques) (suite)

Il est le père de l'actrice Lou Doillon.

Films :

l'An 01 (1973) ; les Doigts dans la tête (1974) ; Un sac de billes (1975) ; la Femme qui pleure (1979) ; la Drôlesse (id.) ; la Fille prodigue (1981) ; la Pirate (1984) ; la Vie de famille (1985) ; la Tentation d'Isabelle (id.) ; la Puritaine (1986) ; Comédie ! (1987) ; l'Amoureuse (id., T.V.) ; la Fille de quinze ans (1989) ; la Vengeance d'une femme (1990) ; le Petit Criminel (id.) ; Amoureuse (1992) ; le Jeune Werther (1993) ; Du fond du cœur : Germaine et Benjamin (1994) ; Ponette (1996) ; Trop (peu) d'amour (1998) ; Petits Frères (1999) ; Carrément à l'Ouest (2001).

DOLBY-STEREO.

Nom de marque d'un procédé développé par la firme Dolby permettant la reproduction multicanale sur 4 canaux au cinéma (3 voies d'écran et une voie d'ambiance), à partir de la piste optique analogique dite « piste stéréo » par un procédé de matriçage à l'enregistrement et de dématriçage à la reproduction.

DOLIDZÉ (Semen [Siko]) [Semen Vassarionovič Dolidze]

cinéaste soviétique (Ozurgeti [auj. Makharadze], Géorgie, 1903 - Tbilissi 1983).

Après avoir débuté comme documentariste, il organise en 1928 une section d'actualités, signe en 1930 son premier film, ‘l'Appel de la terre’ (Na Šturn zemli), et devient l'un des principaux représentants du cinéma géorgien : ‘Au pays des avalanches’ (V strane obvalov, 1932), ‘les Derniers Croisés’ (Poslednie Krestonoscy, 1934), ‘Dariko’ (id., 1937), ‘l'Amitié’ (Družba, 1941), ‘le Bouclier de Djourgaï’ (Ščit Džurgaja ; CORÉ D. Rondeli, 1944), ‘la Cigale’ (Strekoza, 1954), ‘le Chant d'Éteri’ (Pesn‘ Eteri, 1957) ; ‘Fatima’ (id., 1959), ‘le Dernier et le Premier Jour’ (Den‘ poslednij, den’ pervyj, 1960), ‘Paliastomi’ (id., 1963), ‘Rencontre avec le passé’ (Vstreča s prošlym, 1967), ‘Coucaracha’ (Kukarača, 1982 ; CORÉ Keti Dolidze).

DOLLY.

Terme générique pour désigner une famille de chariots de travelling comportant un dispositif hydraulique ou pneumatique permettant de monter ou de descendre la caméra pendant le travelling. ( MOUVEMENTS D'APPAREILS.) Dolly in (out), locution anglaise pour désigner un travelling avant (arrière) exécuté grâce à une dolly. Ceux-ci peuvent être plus ou moins élaborés, selon la complexité de l'équipement « dolly ». Comparée à la grue traditionnelle, la dolly est plus souple et plus maniable. Mais, comme la grue, elle est manipulée par un autre technicien que le cadreur, ce qui permet à ce dernier de se concentrer uniquement sur le mouvement du cadre. Équipée de roues pneumatiques indépendantes, ce qui permet les changements de mouvements dans toutes les directions, la dolly peut éventuellement être montée sur rails, si le terrain est accidenté. La dolly peut être aussi dotée d'un bras articulé, gyroscopique (« boom »), permettant à la caméra d'effectuer des mouvements d'une plus grande ampleur et d'une plus grande complexité, comme de filmer une scène en un seul plan-séquence, sans qu'il soit nécessaire de couper pour varier l'angle de prise de vues, ou pour passer d'un plan d'ensemble à un plan rapproché.

DOMINANTE.

Dans un film en couleurs, tonalité parasite affectant l'ensemble de l'image. ( aussi ÉTALONNAGE.)

Sauf effet délibéré, les couleurs de la scène filmée doivent être restituées sur l'écran à leur juste valeur. Si ce n'est pas le cas, s'il y a par exemple une quantité exagérée de bleu, l'image présente une dominante, bleue dans l'exemple choisi.

Les rushes ( TOURNAGE) présentent fréquemment des dominantes, dues soit à l'emploi d'une lumière de prise de vues dont la température de couleur diffère de celle pour laquelle le film est conçu, soit aux fluctuations de la fabrication ou du développement des films. Normalement, les corrections apportées par l'étalonnage éliminent ces dominantes indésirables. (À l'inverse, l'étalonnage peut être l'occasion d'introduire une dominante à des fins esthétiques ou dramatiques.)

Si on observe néanmoins une dominante lors de la projection en salle, cela provient généralement d'un vieillissement des colorants. Par exemple, sur les anciennes copies Agfacolor ou Sovcolor, le colorant magenta ( COULEUR) s'affaiblit moins vite que ceux des autres couches, d'où l'apparition progressive d'une dominante violine. ( aussi CONSERVATION DES FILMS.) Il peut exister aussi une autre raison : le mélange de bobines issues de copies différentes. Quelque soin que prenne le laboratoire de tirage, les copies comportent parfois une légère dominante, identique tout le long de la copie et que l'œil « neutralise » très vite, grâce à son système de correction automatique ( COULEUR) en se recalant sur les zones de l'image qui correspondent manifestement à un « blanc » du sujet. Mais les bobines ne proviennent pas toujours toutes du même tirage, notamment lorsque l'une d'entre elles, endommagée, a dû être retirée. Au changement de bobine, l'œil, pris au dépourvu, ressent le changement soudain de dominante ; quelques minutes plus tard, il a, de nouveau, « neutralisé ».

On incrimine parfois la température de couleur de la lumière du projecteur. Effectivement, il arrive que cette température de couleur soit assez différente de celle qui a servi de référence pour l'étalonnage. En réalité, l'œil, là encore, « neutralise » assez vite, sauf si le projecteur est équipé d'une lampe « pulsée » ( SOURCES DE LUMIÈRE), dont la lumière, pauvre en rouge, introduit une dominante bleu-vert.

DOMRÖSE (Angelika)

actrice allemande (Berlin 1941).

Découverte par Slatan Dudow en 1958, elle a étudié l'art dramatique et, engagée par le Berliner Ensemble, elle s'est illustrée aussi bien à la scène qu'à l'écran où elle est devenue l'une des grandes vedettes du cinéma de la RDA.

Films :

‘les Troubles de l'amour’ (Verwirung der Liebe, S. Dudow, 1959) ; ‘Chronique d'un meurtre’ (Chronik eines Mordes, Joachim Hasler, 1965) ; ‘Mise en liberté provisoire’ (Entlassen auf Bewährung, Richard Groschoff, 1965) ; ‘Moi, la justice’ (Já, spravedlnost, Z. Brynych, 1967) ; ‘Eva et Adam’ (Eva und Adam, H. E. Brandt, 1972-1974) ; ‘la Légende de Paul et Paula’ (Die Legende von Paul und Paula, Heiner Carow, 1973) ; ‘Jusqu'à ce que la mort vous sépare’ (Bis dass der Tod euch scheidet, Heiner Carow, 1979).