Dictionnaire de la Littérature 2001Éd. 2001
L

littérature latine

Période classique

Panorama historique

De même que le Japon, aux VIIe-XIIIe s., s'est emparé de la culture chinoise ou, au XXe, a fait sienne la culture occidentale, de même « Rome est un peuple qui a pour culture celle d'un autre peuple, la Grèce » (Paul Veyne). Dès le IVe s. av. J.-C., Rome apparaît en effet comme une « cité satellite » du monde hellénique. Sans remonter à la légende, rapportée par Denys d'Halicarnasse, selon laquelle Rome aurait été fondée par des Achéens au retour de la guerre de Troie – ou à l'éducation mythique de Romulus et Rémus par des maîtres hellénisés de Gabies –, la préhistoire de la littérature latine part des cités de « Grande-Grèce » (ainsi appelait-on l'Italie méridionale) : Livius Andronicus sera de Tarente, Naevius de Campanie, Pacuvius de Brindes. Tantôt Rome se défendra mal d'avoir été à l'école de la Grèce (Cicéron, Tusculanes, I, 1 : « Dans tous les genres littéraires, les Grecs l'emportaient sur nous, mais il leur était facile de remporter une victoire qu'on ne leur disputait pas »), tantôt elle témoignera vis-à-vis des débuts de sa littérature nationale du même mépris que Boileau devant la littérature française antérieure à Malherbe (Horace, Épître aux Pisons : « La Grèce conquise conquit son farouche vainqueur »).

   Ce point de vue demande néanmoins à être nuancé, et il ne faudrait pas s'imaginer que les Romains se sont bornés à imiter, voire à plagier les œuvres qu'avait produites la Grèce : la littérature latine apparaît comme issue d'une constante dialectique de l'imitation et de l'originalité, et si beaucoup de ses œuvres majeures peuvent être considérées comme des « hypertextes » d'œuvres helléniques, et ressortissent ainsi à ce que Gérard Genette appelle la littérature « palimpsestique », leur étude même superficielle montre que les écrivains de Rome ont le plus souvent renouvelé en profondeur les « hypotextes » grecs, en les chargeant d'une signification toute différente. L'exemple le plus frappant en est fourni par les trois œuvres de Virgile : si les Bucoliques sont directement inspirées des Idylles de Théocrite, les Géorgiques des Travaux et les Jours d'Hésiode, et l'Énéide des deux épopées homériques, toutes trois sont enracinées dans les réalités italiques et posent des problèmes ou répondent à des interrogations qui étaient ceux et celles de Rome – à tel point que la troisième, bien que constituée, en un sens, d'une Odyssée suivie d'une Iliade, a pu être définie comme étant avant tout « un miroir du destin romain » (Jacques Perret). En fait, imitation (imitatio), émulation (aemulatio) et réécriture (retractatio) sont les trois piliers sur lesquels reposent les lettres latines : il s'agissait en somme de « conjuguer l'admiration des maîtres [helléniques] et le souci de les surpasser » (Jacques Gaillard), et l'on condamnait l'imitation servile autant qu'on se méfiait de l'originalité totale, peu prisée dans le monde romain.

   La spécificité des lettres latines se manifestait aussi dans les choix opérés par les écrivains romains dans les formes littéraires grecques. C'est ainsi que le lyrisme, une des manifestations essentielles de la poésie hellénique, ne connut à Rome qu'une postérité sporadique, malgré l'authenticité d'un Catulle ou la virtuosité d'un Horace. En revanche le goût des Romains pour la plaisanterie et la raillerie (Italum acetum : « le vinaigre italique ») s'est donné libre cours dans un véritable foisonnement du théâtre comique. S'ils étaient peu enclins aux spéculations métaphysiques, les penseurs latins ont en revanche beaucoup réfléchi aux problèmes de morale pratique, qui répondaient au tempérament réaliste et concret des Romains. De même l'éloquence et l'histoire, par leur valeur exemplaire et leur humanisme élargi aux dimensions de la collectivité, ont été sources de chefs-d'œuvre. Et Rome, en dépit de son goût pour l'imitatio, peut revendiquer deux genres bien à elle : la satire (Quintilien : « La satire est totalement nôtre ») et, jusqu'à plus ample informé, le roman, créé au Ier ou plus probablement au IIe s. par le génie de Pétrone. Sans compter un certain nombre de genres scéniques nationaux, tels l'atellane (ancêtre de la commedia dell'arte) et le mime (théâtre réaliste, qui « imitait » la réalité d'aussi près que possible d'où son nom, qui n'a pas le sens du mot français) ; le fait qu'aucun témoin de ces deux genres ne nous ait été conservé ne doit pas nous conduire à minorer leur importance. Au demeurant, il faut avoir conscience que de la littérature latine nous ne lisons qu'une infime partie : sur près de 800 écrivains dont les noms nous sont connus, il y en a moins de 150 dont les œuvres soient (souvent très partiellement) parvenues jusqu'à nous.

La période archaïque

Les premiers siècles de Rome semblent échapper à l'histoire littéraire, puisque celle-ci ne débute qu'au milieu du IIIe s. av. J.-C., avec Livius Andronicus, traducteur d'Homère et premier auteur dramatique latin. Mais il serait faux de croire que les Romains aient été jusque-là en marge de toute culture. Dès les origines de la ville, une poésie orale – chants religieux, funéraires ou triomphaux – apparaît comme un premier jalon sur le parcours d'une littérature latine, même si le Chant des Saliens, rapporté par Varron, était déjà incompris des Anciens eux-mêmes. De même, les premiers textes en prose, d'usage pratique et officiel (archives de magistrats, annales de pontifes, textes de lois), bien que n'ayant aucune prétention artistique, sont des témoignages intéressants sur la constitution d'une mémoire collective : ces textes archaïques fourniront aux historiens de l'époque classique la matière de leurs œuvres.

   Néanmoins c'est bien l'année 240 av. J.-C. qui marque officiellement le début de la littérature latine. À cette date en effet, un ancien esclave grec, nommé Andronikos et ayant appartenu à un certain Livius (donc dénommé Livius Andronicus après son affranchissement), fait représenter à Rome une pièce en latin, probablement traduite du grec ; exerçant par ailleurs le métier d'enseignant, il réalise à l'usage de ses élèves, sous le titre latinisé d'Odissia, une traduction de l'Odyssée en vers « saturniens » – ainsi appelait-on une forme métrique propre à l'Italie, « terre de Saturne » selon la tradition. À la différence de la Grèce, les genres poétiques n'apparaissent donc pas à Rome en phases successives, mais pénètrent simultanément la cité. La plupart des premiers écrivains, loin d'être, comme l'avaient généralement été les Grecs, les spécialistes d'un genre déterminé, sont des polygraphes. D'autre part, alors que les écrivains grecs avaient gardé la variété de leurs dialectes pour mieux les adapter à chaque genre littéraire, les Romains ont fait de leur langue un moyen d'expression universel et l'ont épurée de toute trace des autres idiomes parlés en Italie, étrusque, ombrien ou osque.

   Seul des premiers monuments de la littérature latine le théâtre nous est relativement familier, grâce aux comédies de Plaute et de Térence, que nous avons conservées alors que toutes les autres ont disparu. Véritable institution d'État, car présent dans toutes les fêtes religieuses qui rythmaient la vie de la cité, le théâtre a en effet joui, dès ses débuts, d'un statut privilégié auprès d'un public familiarisé de longue date avec les jeux scéniques, par l'intermédiaire de spectacles primitifs faisant une large place à l'improvisation, comme les vers « fescennins » (du nom d'une bourgade italienne) ou l'atellane campanienne, dont les personnages sont les ancêtres de Polichinelle et d'Arlequin, mais dont les œuvres ne nous sont plus connues que par leurs titres. Mais à côté de ce théâtre populaire se développe un théâtre comique proprement littéraire, dont les auteurs (Plaute, Naevius, Caecilius, Térence et quelques autres) se donnent modestement pour de simples traducteurs de pièces grecques ; mais il faut bien voir qu'il s'agit de traductions extrêmement libres, que nous appellerions plutôt des adaptations. Reste que derrière ces œuvres latines il y a toujours un modèle grec, que l'action se situe dans une cité grecque, que les personnages portent tous des noms grecs et que la métrique elle-même (car il s'agit d'un théâtre en vers) est celle de la comédie grecque : d'où l'expression comoedia (ou fabula) palliata (« comédie en pallium ») qui désigne ce type de théâtre, le pallium étant un manteau caractéristique de l'habillement hellénique. La même observation vaut pour le théâtre tragique, lui aussi disparu, qu'illustrent cinq écrivains (Livius Andronicus, Naevius, Ennius, Pacuvius et Accius), et qui reprend en latin des sujets déjà traités par Eschyle, Sophocle et Euripide. Néanmoins certains auteurs, renonçant à la retractatio, se risquent à écrire des pièces proprement romaines, traitant des sujets et mettant en scène des personnages nationaux : on parle alors de comoedia togata (« comédie en toge ») pour le théâtre comique et de tragoedia praetexta pour la tragédie (la « toge prétexte », bordée de rouge, étant celle que portaient les grands personnages de l'État).

   La poésie épique, elle aussi, prendra rapidement une tonalité originale. Certes, la première épopée latine, l'Odissia de Livius Andronicus, se présente, on l'a vu, comme une traduction d'Homère ; mais l'auteur semble avoir privilégié les aventures italiques d'Ulysse au détriment de ses autres pérégrinations. Naevius, dans sa Guerre punique, et surtout Ennius, dans ses Annales (où, renonçant au vers saturnien, il adapte pour la première fois à la langue latine l'hexamètre dactylique, vers de l'épopée homérique), insistent sur la grandeur de Rome et font entrevoir le rôle que la Ville est destinée à jouer dans l'histoire du monde. La prose, plus tardive (les premières œuvres « historiques » ont été composées en vers et certains historiens, estimant que leur langue était trop maladroite, écrivirent en grec), naît avec Caton le Censeur : dans ses discours (non parvenus jusqu'à nous) et ses traités, dont nous n'avons conservé que le De agricultura, il sait déjà trouver la formule percutante et utiliser les sonorités de la langue latine.

L'essor de la littérature classique

La seconde moitié du IIe s. av. J.-C. est une période d'épanouissement intellectuel, grâce à l'action de certains milieux aristocratiques très hellénisés, comme le « cercle des Scipions », qui accueille en son sein Térence, dont les comédies sont volontairement moins drôles et plus « intellectuelles » que ne l'étaient celles de Plaute, caractérisées quant à elles par une exceptionnelle force comique (vis comica). Les tensions politiques et sociales dans la cité romaine à la fin du siècle contribuent par ailleurs au développement des grands talents oratoires. Mais c'est au siècle suivant que l'éloquence, tant judiciaire que politique, connaîtra son apogée, dans les dernières décennies de la République, alors que les crises et les guerres civiles favorisent la réflexion sur la destinée politique du peuple romain et que la littérature est totalement intégrée à la vie publique. Cicéron, figure emblématique de l'éloquence romaine (qu'il illustre notamment dans les Verrines, les Catilinaires et les Philippiques) symbolise cette littérature républicaine, abordant par ailleurs un grand nombre de genres et créant un vocabulaire philosophique latin en vulgarisant avec compétence et talent, dans un grand nombre de traités et surtout de dialogues, les systèmes de pensée et les conceptions esthétiques venus de Grèce. C'est en effet l'époque où s'opposent différentes écoles et sensibilités littéraires, notamment l'atticisme et l'asianisme (qui seront définis ci-dessous). En même temps, Catulle et les « nouveaux poètes » introduisent à Rome la poésie à la fois érudite et précieuse qu'on appelle l'alexandrinisme et rejettent l'inspiration nationale de leurs prédécesseurs. Quant aux grands courants philosophiques grecs (stoïcisme, épicurisme, platonisme), ils divisent les intellectuels romains, qui multiplient les modes de présentation de ces philosophies : dialogue selon le modèle platonicien ou aristotélicien, traité (d'esprit plus dogmatique), poésie à la fois cosmogonique et didactique, comme le grand poème sur la Nature des choses dans lequel Lucrèce expose la conception épicurienne du monde, fondée sur un rigoureux matérialisme atomiste. La vitalité littéraire de ce Ier siècle av. J.-C. s'affirme également dans l'importance prise par l'historiographie, qui, à la différence de l'histoire telle qu'on la pratique aujourd'hui, est un genre littéraire beaucoup plus qu'une science. Les historiens prennent pour sujets les faits dont ils ont été les témoins directs et parfois, comme César, les protagonistes. Ils peuvent aussi, comme Salluste, faire passer l'anecdote au second plan pour insister sur la psychologie de leurs héros ou s'interroger sur le sens de l'histoire, ou encore privilégier, comme Cornelius Nepos, le genre de la biographie. Enfin le polygraphe Varron, tout à la fois linguiste, géographe, historien, juriste et agronome, donne à Rome ce qu'on appelle parfois sa « première encyclopédie ».

   Mais, à nouveau régime, nouvelle littérature. Le « siècle d'Auguste » est l'âge d'or de la poésie latine. Privé de ses principes d'action, l'art oratoire se sclérose et abandonne le forum pour devenir l'affaire de spécialistes, les rhéteurs. Mais la poésie personnelle s'épanouit dans la paix retrouvée après l'horreur des guerres civiles : l'amour, ses joies et ses chagrins, les plaisirs ou les douleurs de la vie quotidienne, la douceur de la campagne italienne, autant de thèmes nouveaux, qui donnent leur charme aux œuvres des « élégiaques » (Tibulle, Gallus, Properce et Ovide) et dans une large mesure à celles d'Horace dans ses Odes, chef-d'œuvre inégalé de la poésie lyrique ; pour tous, il s'agit avant tout de « vivre pour soi », et non plus pour la cité, comme le voulait l'idéal cicéronien. Néanmoins cette tendance très nouvelle est loin d'occuper tout le champ littéraire : les poèmes majeurs de la période augustéenne, ceux de Virgile (qui avec les Bucoliques, les Géorgiques et l'Énéide renouvelle en profondeur la poésie pastorale, la poésie didactique et la poésie épique), les dernières élégies de Properce et certains des poèmes d'Horace, comme le Carmen saeculare, répondent à la tendance profondément romaine de l'inspiration nationale ; il en est de même de la grandiose Histoire romaine, dans laquelle Tite-Live retrace en une fresque majestueuse la geste du populus Romanus depuis la fondation de la Ville juqu'à sa propre époque. Quant à Ovide, s'il est d'abord l'un des élégiaques et se pose en spécialiste de l'amour, son poème des Métamorphoses constitue une somme mythologique aux dimensions impressionnantes. Les débuts de l'Empire voient ainsi une recrudescence de l'activité littéraire, vivement encouragée par Auguste lui-même qui, sous l'influence de son conseiller Mécène, considère que l'éclat de sa vie culturelle est un élément fondamental de la grandeur d'une nation : d'où une politique d'encouragement des arts et des lettres, se traduisant par ce que désigne aujourd'hui encore le terme de « mécénat ». Aussi le « siècle d'Auguste » (qui en fait est un demi-siècle, de 30 av. J.-C. à 15 apr. J.-C.) peut-il être considéré, à cet égard, comme la période la plus brillante de la littérature latine, comparable à ce qu'avait été à Athènes le « siècle de Périclès » et à ce que devait être en France le « siècle de Louis XIV ».

La période impériale

Moins éclatants peut-être, les deux siècles suivants, qui constituent le « Haut-Empire », n'en sont pas moins très productifs littérairement. Le premier siècle de notre ère peut être considéré comme le grand siècle de l'épopée, avec des écrivains comme Valerius Flaccus, dont les Argonautiques sont à celles d'Apollonios de Rhodes ce que l'Énéide avait été aux poèmes homériques ; Stace, qui compose avec sa Thébaïde une épopée particulièrement riche en violences ; Lucain, dont la Pharsale, consacrée à la guerre civile entre pompéiens et césariens, reprend, par-delà Virgile, le genre de l'épopée historique illustré jadis par Ennius ; Silius Italicus, qui tente dans ses Guerres Puniques une curieuse synthèse de l'épopée historique et de l'épopée mythologique. Mais après ces œuvres la veine épique semble épuisée, et le siècle suivant voit s'épanouir le genre de l'épigramme avec Martial, ainsi que celui de la satire, qui avec Juvénal cesse d'être la causerie humoristique qu'en avait faite Horace pour devenir un genre militant, où s'exprime l'indignation du poète devant les tares de la société impériale. C'est probablement vers la même époque que naît à Rome un genre radicalement nouveau, celui du roman, cette « épopée dégradée » (Georg Lukacs) correspondant à un monde lui-même dégradé et en quête de valeurs nouvelles : Pétrone, créateur du genre avec le Satyricon, et Apulée dans ses Métamorphoses (ou l'Âne d'or), l'illustrent successivement. La prose philosophique est brillamment représentée, au Ier siècle, par Sénèque, dans ses Dialogues et ses Lettres à Lucilius, et le même auteur écrit, dans une perspective stoïcienne, plusieurs tragédies inspirées d'Euripide et de Sophocle, qui, seules tragédies latines à nous être parvenues, constituent le chant du cygne de ce genre. Les traités scientifiques et techniques se multiplient, le plus important d'entre eux étant la monumentale Histoire naturelle de Pline l'Ancien. L'historiographie trouve en Tacite, historien à la plume acérée des deux premières dynasties impériales dans ses Histoires et ses Annales (où il exprime le point de vue de l'aristocratie sénatoriale), son plus grand représentant après Tite-Live, tandis que Quinte Curce se fait l'historien d'Alexandre le Grand et Suétone le biographe sulfureux des empereurs dans ses Vies des douze Césars. Enfin Pline le Jeune crée le genre épistolaire proprement dit, en publiant neuf livres d'une Correspondance sans doute fictive, mais pétillante d'esprit. En revanche, tout comme déjà à l'époque augustéenne, et pour les mêmes raisons, l'éloquence politique périclite, et Cicéron n'a aucun successeur ; cela n'empêche pas l'éloquence d'apparat de connaître un vif succès, et la rhétorique d'imprégner en fait toute la littérature, dont toutes les productions sont d'ailleurs destinées à la déclamation, dans le cadre de ces « lectures publiques » (recitationes) qui étaient à la littérature ce que nos « vernissages » sont à la peinture ; à l'enseignement de l'éloquence se rattachent les noms de Sénèque « le Père » (du philosophe) et du rhéteur Quintilien, qui dans son Institution oratoire décrit le remarquable système d'enseignement qui quadrille tout l'empire et assure la permanence de la culture littéraire.

   Pourtant, dans la seconde moitié du IIe s., un essoufflement se manifeste dans les lettres latines. Tous les auteurs qui viennent d'être cités lui sont antérieurs, à l'exception d'Apulée, dont le seul contemporain notable est Aulu-Gelle, un « antiquaire » qui a pour mérite d'avoir transmis à la postérité, dans ses Nuits attiques, une foule de curiosités linguistiques et historiques. Mais Rome est à la veille d'un profond bouleversement culturel et religieux, qui marque la fin de l'Antiquité « classique » et le début de l'Antiquité « tardive », et qui va modifier du tout au tout le paysage littéraire.