Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
E

ÉLARGIR.

Augmenter le champ, par opposition à serrer.

ELDRIDGE (Florence McKechnie, dite Florence)

actrice américaine (Brooklyn, N.Y., 1901 - Santa Barbara, Ca., 1988).

Actrice de théâtre mémorable, célèbre notamment pour sa performance dans Long Day's Journey Into Night d'Eugene O'Neill, qui lui valut le New York Drama Critics Award en 1957, elle apparaît sporadiquement à l'écran dans les années 20 puis, toujours sporadiquement, dans les années 30 et 40, n'obtenant pas toujours les rôles qu'elle aurait mérités si l'on en juge par son talent de comédienne de théâtre. Elle s'impose dans The Greene Murder Case (F. Tut-tle, 1929), les Misérables (R. Boleslawsky, 1935, rôle de Fantine), Marie Stuart (J. Ford, 1936, rôle de la reine Elizabeth), le Droit de tuer (An Act of Murder, M. Gordon, 1948).

ÉLECTRODYNAMIQUE (MICROPHONE),

HAUT-PARLEUR ÉLECTRODYNAMIQUE,  HAUT-PARLEUR, PRISE DE SON.

ÉLECTROSTATIQUE (MICROPHONE),

HAUT-PARLEUR ÉLECTROSTATIQUE,  HAUT-PARLEUR, PRISE DE SON.

ELEK (Judit)

cinéaste hongroise (Budapest 1937).

Diplômée de l'École de cinéma de Budapest en 1961, un temps dramaturge et assistante, Judit Elek se révèle très vite comme la pionnière la plus conséquente du « cinéma direct » en Hongrie avec Rencontre (1963), qui relate, à partir d'une petite annonce, le premier rendez-vous entre un employé et une infirmière. La subtilité et le tact dont témoigne ce film, la rigueur de son écriture, sa vérité montrent que Judit Elek conçoit le « cinéma direct » comme un mode d'expression spécifique, susceptible d'appréhender la réalité des êtres et des choses avec une profondeur que ne peut atteindre, en Hongrie, le cinéma traditionnel, alors en pleine mutation. D'un film à l'autre, passant du documentaire à une fiction réinventée par les moyens du « direct » et irriguée par un vécu, l'auteur poursuit une démarche d'une singulière cohérence, inscrivant dans un contexte des plus quotidiens les thèmes qu'elle traite et ne cesse d'approfondir : la solitude des êtres et leurs tentatives pour la surmonter, le poids du temps, des circonstances, de l'Histoire, auquel nul ne peut se soustraire. Son œuvre, qui est le fruit d'une exigence inquiète, ne s'accommode ni de concessions à la mode, ni d'entorses à la vérité.

Films  :

Rencontre (Találkozás, 1963) ; Des châteaux et leurs habitants (Kastélvok lakói, 1966) ; Où finit la vie (Meddig él az ember ?, 1967) ; la Dame de Constantinople (Sziget a szárazföldön, 1969) ; Nous nous sommes rencontrés en 1971 (Találkozunk 1971-ben, 1972) ; Un village hongrois (Istenmezején 1972-73-ben, 1974) ; Une simple histoire (Egyszerü történet, 1976) ; Peut-être demain (Majd holnap..., 1979) ; le Procès Martinovics (Vizsgálat Martinovics Ignác szászvári apát és tácsai ügyében, 1980) ; la Fête de Maria (Mária-nap, 1984) ; Mémoires d'un fleuve (Tudajosok, 1989) ; l'Éveil (Ébredés, 1994) ; Dire l'indicible - la Quête d'Elie Wiesel (Mondani a mondhatatlant – Elie Wiesel üzenete, DOC), 1996 ; Un homme libre – la vie d'Ernő Fisch (Egy szabad ember – Fisch Ernő élete, DOC, 1998).

ELEMACK.

Nom de marque d'un chariot de travelling, particulièrement peu encombrant. ( MOUVEMENTS D'APPAREIL.)

ELFMAN (Danny)

compositeur américain (Los Angeles, Ca., 1954).

D'abord musicien dans un groupe rock, il débute en solo au cinéma en 1985 avec Pee Wee's Big Adventure. Il entame par ce film une remarquable collaboration avec le réalisateur Tim Burton pour lequel il compose de splendides partitions symphoniques, tantôt ironiques, tantôt sincèrement romantiques (Batman, 1989 ; Edward aux mains d'argent, 1990 ; Batman : le défi, 1992 ; Mars Attacks, 1996 ; Sleepy Hollow, 2000). Il compose également pour d'autres films, dont son inspiration transcende souvent le caractère conventionnel (Dolores Claiborne, id., Taylor Hackford, 1995). Parmi ses compositions les plus inventives, on doit également mentionner Mission : impossible (B. De Palma, 1996), où il utilise, en le réorchestrant avec panache, le célèbre thème musical de la série télévisée, et Men in Black (id., Barry Sonnenfeld, 1997).

ELÍAS (Francisco Elias Riquelme, dit Francisco)

cinéaste espagnol (Huelva 1890 - Barcelone 1977).

Pionnier du cinéma parlant, il débute dans la mise en scène en 1914. El misterio de la Puerta del Sol (1930), premier film sonore espagnol, est projeté uniquement à Burgos, à cause d'imperfections techniques. La comédie musicale Blanc comme neige (CO Jean Choux et Camille Lemoine, 1931) est tournée en France. Avec le soutien de Maciá, président de la Generalitat de Catalogne, Elías fonde à Barcelone le premier studio sonore du pays, Orphea (1932), où il filme Pax, la même année, en version française seulement. Il tourne ensuite : Boliche (1933), musical joué par un trio argentin, grand succès public, Rataplan (1935), policier satirique plein de virtuosité ; María de la O (1936), espagnolade prestigieuse, à la mise en scène et à la psychologie suggestives. Durant la guerre civile, il filme la zarzuela Bohemios (1937) et la comédie ¡ No quiero... no quiero ! (1938), d'après Benavente. Ces trois derniers titres ne seront exploités qu'après la guerre, avec des modifications substantielles. Exilé au Mexique, il y tourne une dizaine de films conventionnels. Rentré en Espagne en 1948, il ne peut réaliser que Marta (1954), qui n'ajoute rien à la carrière de ce dynamique cinéaste des années 30.

EL-KASHEF (Radwan)

cinéaste égyptien (Le Caire 1959).

Diplômé en philosophie de l'université du Caire, il fréquente ensuite l'Institut du cinéma. Publiant de nombreuses critiques de films dans des magazines égyptiens, il passe à la réalisation avec un premier long métrage en 1992, Leh Ya Banafsegh, pour lequel il obtient le Prix spécial du jury au Festival international du Caire. Sueur des palmiers (Arak el Balah, 1998) est un conte absurde se déroulant dans un petit village du sud de l'Égypte qui n'est plus habité que par quelques femmes et un jeune homme : occasion pour Radwan El-Kashef de stigmatiser les non-dits de la société égyptienne et de s'affirmer dans son pays comme l'un des nouveaux cinéastes les plus iconoclastes.

ÉLONGATION.

Syn. de allongement. Par extension, élongation a pris à peu près le sens de frontière entre zone transparente et zone opaque d'une piste sonore optique à élongation variable : piste à double élongation, à quadruple élongation. ( PROCÉDÉS DE CINÉMA SONORE.)