Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
B

BOLOGNINI (Mauro) (suite)

Films  :

Ci troviamo in galleria (1953) ; les Amoureux (Gli innamorati, 1955) ; La vena d'oro (id.) ; Guardia, guardia scelta, brigadiere e maresciallo (1956) ; Marisa la civetta (1957) ; les Jeunes Maris (Giovani mariti, 1958) ; Arrangiatevi (1959) ; les Garçons (La notte brava, id.) ; le Bel Antonio (Il bell'Antonio, 1960) ; ça s'est passé à Rome (La giornata balorda, id.) ; La viaccia (id., 1961) ; Quand la chair succombe (Senilità, 1962) ; Agostino (id., id.) ; la Corruption (La corruzione, 1963) ; La mia signora (épisodes I miei cari et Luciana, 1964) ; les Poupées (Le bambole [épisode Monsignor Cupido], 1965) ; I tre volti (épisode Gli amanti celebri, id.) ; Mademoiselle de Maupin (Madamigella di Maupin, 1966) ; La donna è una cosa meravigliosa (épisodes La balena bianca et Una donna dolce, dolce [ 1964], id.) ; les Ogresses (Le fate [épisode Fata Elena], id.) ; les Sorcières (Le streghe [épisode Senso civico], 1967) ; Arabella (id.) ; L'amore attraverso i secoli (épisode Notti romane, id.) ; Capriccio all'italiana (épisodes Perchè ? et La gelosa, 1968) ; Ce merveilleux automne (Un bellissimo novembre, id.) ; L'assoluto naturale (1969) ; Metello (id., 1970) ; Bubu de Montparnasse (Bubù, 1971) ; Imputazione di omicidio per uno studente (1972) ; la Grande Bourgeoise (Fatti di gente perbene, 1974) ; Liberté, mon amour (Libera, amore mio, 1975 [ 1973]) ; Vertiges (Per le antiche scale, id.) ; l'Héritage (L'eredità Ferramonti, 1976) ; Gran bollito (1977) ; Dove vai in vacanza ? (un sketch [Sarò tutta perte], 1978) ; la Dame aux camélias (FR, 1980) ; la Vénitienne (La venexiana, 1986) ; Mosca addio (1987) ; Gli Indifferenti (1988) ; La villa del venerdi (1991) ; il adapte pour la TV la Chartreuse de Parme (FR, 1982).

BOLT (Robert)

scénariste anglais (Sale 1924 - Petersfield, Hampshire, 1995).

Auteur de théâtre, il écrit pour David Lean le scénario de Lawrence d'Arabie (1962), Docteur Jivago (1965), la Fille de Ryan (1970). Il signe le scénario de Un homme pour l'éternité (F. Zinnemann, 1966). Il a écrit et réalisé Lady Caroline Lamb (id., 1972).

BOLTANSKI (Christian)

plasticien et cinéaste français (Paris 1944).

Explorant les formes du souvenir, de la trace et du témoignage, Christian Boltanski intègre naturellement la photographie et le cinéma à son œuvre. Il s'en sert d'abord comme de composantes dans ses installations (la Vie impossible de Christian Boltanski, 1968), puis réalise en 1969, avec l'aide de Jean-Claude Valésy et Alain Fleischer, une série de films autonomes et fulgurants traités comme des lambeaux de cauchemar : l'Homme qui tousse, l'Homme qui lèche, Tout ce dont je me souviens, Comment pouvons-nous le supporter ?, Derrière la porte. En 1971, Essai de reconstitution des 45 jours qui précédèrent la mort de Françoise Guiniou décrit avec un minimalisme rigoureux le désespoir d'une femme entraînant ses enfants dans sa dépression suicidaire. Le traitement du récit par la litote lui permet d'évoquer en même temps la claustration d'Anne Frank (Boltanski s'est inspiré de son Journal), l'oppression féminine ordinaire, la société de consommation et le mythe de Médée. Sur un motif similaire d'appartement mais cette fois vidé de ses habitants, l'Appartement de la rue de Vaugirard (1973), grâce à des effets de hors champ et de décalage entre image et son, interroge les techniques de description elles-mêmes.

BOLVARY (Geza-Maria von)

réalisateur hongrois d'origine allemande (Budapest 1897 - Altenbeuern, RFA, 1961).

Figurant, puis acteur à la Starfilm de Budapest, il s'impose très vite et signe son premier film en 1920. Dès 1924, il travaille pour des firmes de Munich. En 1930, artisan réputé, il s'impose d'emblée comme l'un des maîtres de la comédie musicale allemande en dirigeant Willi Forst : Deux Cœurs, une valse (Zwei Herzen im 3/4 Takt). Une centaine de titres suivront, souvent des opérettes qui triomphent devant le grand public : les Joyeuses Commères de Vienne (Die lustigen Weiber von Wien, 1931, avec Willi Forst), Abschiedswalzer (id., et vers. fr. la Chanson de l'adieu, CO A. Valentin), Premiere (1937, avec Zarah Leander), Charme de Bohême (Zauber der Boheme, id., avec Martha Eggerth et Jan Kiepura), la Chauve-Souris (Die Fledermaus, 1945, avec Willy Fritsch), Fritz und Friederike (1952), Mein Leopold (1955).

BON.

« Bon pour le son ! », « Bon pour l'image ! », expressions consacrées par lesquelles, en fin de prise, l'ingénieur du son et le chef opérateur annoncent que, pour ce qui les concerne, ils sont satisfaits de la prise. Sur la feuille tenue par la scripte, le numéro des prises jugées bonnes est cerclé (cercler la prise).

BOND (Ward)

acteur américain (Denver, Colo., 1903 - Dallas, Tex., 1960).

Découvert par John Ford, il débute dans Salute (1929) et devient l'un des membres attitrés et typés de la compagnie de répertoire fordienne : Vers sa destinée (1939), les Raisins de la colère (1940), la Route au tabac (1941), la Poursuite infernale (1946), l'Homme tranquille (1952), la Prisonnière du désert (1956). En 1957, le cinéaste, dont il est un des proches, lui confie son propre rôle dans L'aigle vole au soleil. Acteur de complément dans de nombreux westerns et films policiers à petit budget des années 30, il tourne notamment sous la direction de Michael Curtiz (les Conquérants, 1939), Jean Renoir (l'Étang tragique, 1941), Howard Hawks (Sergent York, id., et Rio Bravo, 1959), Raoul Walsh (Gentleman Jim, 1942), Nicholas Ray (la Maison dans l'ombre, 1952, et Johnny Guitare, 1954), terminant sa carrière à la télévision comme vedette de la série Wagon Train (la Grande Caravane).

BONDARTCHOUK (Sergueï) [Sergej Fëdorovič Bondarčuk]

acteur et cinéaste soviétique (Beloz'orka, Ukraine, 1920 - Moscou 1994).

Il fréquente l'école de théâtre de Rostov-sur-le-Don à partir de 1937, se trouve sous les drapeaux de 1942 à 1946 puis entre cette même année à l'Institut du cinéma de Moscou (faculté des acteurs, classe de Guérassimov), et c'est comme acteur qu'il débute dans la Jeune Garde (S. Guérassimov, 1948). Il obtient très tôt de nombreux rôles en vedette grâce à sa silhouette puissante et à son jeu très dense : le Chevalier à l'étoile d'or (Raïzman, 1951), Tarass Chevtchenko (I. Savčenko, id.), le Roman inachevé (Ermler, 1955), la Cigale (Samsonov, id.), Othello (Youtkevitch, 1956), Serioja (Danelia et Talankine, 1960). En 1952, il reçoit le titre d'« Artiste du peuple » pour ses prestations impressionnantes dans des incarnations historiques (le poète ukrainien Chevtchenko, le dramaturge Ivan Franko) ou des personnages hors du commun (Othello) : on peut estimer que son jeu est hyperdramatisé et qu'il exploite trop les schémas du héros positif, mais il a toujours une forte présence sur l'écran.