Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
V

VENTURA (Angiolino, dit Lino) (suite)

Films  :

Touchez pas au grisbi (Jacques Becker, 1954) ; Razzia sur la schnouf (H. Decoin, 1955) ; la Loi des rues (Ralph Habib, 1956) ; Crime et Châtiment (G. Lampin, id.) ; le Feu aux poudres (Decoin, 1957) ; Action immédiate (Maurice Labro, id.) ; l'Étrange Monsieur Steve (Raymond Bailly, id.) ; Le rouge est mis (G. Grangier, id.) ; Trois Jours à vivre (id., id.) ; Ascenseur pour l'échafaud (L. Malle, 1958) ; Ces dames préfèrent le mambo (Bernard Borderie, id.) ; Montparnasse 19 (Becker, id.) ; Le Gorille vous salue bien (Borderie, id.) ; Maigret tend un piège (J. Delannoy, id.) ; Sursis pour un vivant (Il mistero della pensione Edelweiss, Victor Merenda, id.) ; Douze Heures d'horloge (G. Radvanyi, id.) ; Le fauve est lâché (M. Labro, 1959) ; Marie-Octobre (J. Duvivier, id.) ; Un témoin dans la ville (É. Molinaro, id.) ; le Chemin des écoliers (M. Boisrond, id.) ; 125 rue Montmartre (Grangier, id.) ; Classe tous risques (C. Sautet, 1960) ; les Mystères d'Angkor (W. Dieterle, id.) ; Un taxi pour Tobrouk (D. de La Patellière, 1961) ; Les lions sont lâchés (H. Verneuil, id.) ; le Bateau d'Émile (La Patellière, id.) ; le Jugement dernier (V. De Sica, id.) ; le Roi des truands (Il re di Poggioreale, Duilio Coletti, id.) ; la Fille dans la vitrine (L. Emmer, id.) ; les Petits Matins (J. Audry, 1962) ; le Diable et les Dix Commandements (J. Duvivier, id.) ; les Tontons flingueurs (G. Lautner, 1963) ; Cent Mille Dollars au soleil (Verneuil, id.) ; l'Opéra de quat'sous (W. Staudte, id.) ; Carmen (Carmen di Trastevere, C. Gallone, id.) ; les Barbouzes (Lautner, 1964) ; Ballade pour un bandit (C. Saura, id.) ; Le Monocle rit jaune (Lautner, id.) ; l'Arme à gauche (Sautet, 1965) ; la Métamorphose des cloportes (P. Granier-Deferre, id.) ; les Grandes Gueules (R. Enrico, 1966) ; Ne nous fâchons pas (Lautner, id.) ; le Deuxième Souffle (J.-P. Melville, id.) ; Avec la peau des autres (J. Deray, 1967) ; les Aventuriers (Enrico, id.) ; le Rapace (J. Giovanni, 1968) ; l'Armée des ombres (Melville, 1969) ; le Clan des Siciliens (Verneuil, id.) ; Dernier Domicile connu (Giovanni, id.) ; Fantasia chez les ploucs (G. Pires, 1970) ; Boulevard du Rhum (Enrico, 1971) ; L'aventure c'est l'aventure (C. Lelouch, 1972) ; Cosa Nostra (T. Young, id.) ; le Silencieux (C. Pinoteau, 1973) ; la Raison du plus fou (F. Reichenbach, id.) ; la Bonne Année (Lelouch, id.) ; l'Emmerdeur (Molinaro, id.) ; les Durs (Uomini duri, D. Tessari, id.) ; la Gifle (Pinoteau, 1974) ; la Cage (P. Granier-Deferre, 1975) ; Adieu poulet (id., id.) ; Cadavres exquis (F. Rosi, 1976) ; la Grande Menace (The Medusa Touch, Jack Gold, 1978) ; Un papillon sur l'épaule (Deray, id.) ; l'Homme en colère (Pinoteau, 1979) ; les Séducteurs (sketch de Molinaro, 1980) ; Garde à vue (C. Miller, 1981) ; Espion lève-toi (Y. Boisset, 1982) ; les Misérables (R. Hossein, id.) ; le Ruffian (Giovanni, 1983) ; Cent Jours à Palerme (I centi giorni di Palermi, Giuseppe Ferrara, 1984) ; la Septième Cible (Pinoteau, id.).

VERA-ELLEN (Vera-Ellen Westmeyr Rohe, dite)

actrice américaine (Cincinnati, Ohio, 1920 - Culver City, Ca., 1981).

Danseuse élégante et vive, mais comédienne un peu sèche, elle montre sa virtuosité dans Ma vie est une chanson (Words and Music, N. Taurog, 1948) ou Noël blanc (M. Curtiz, 1954) et sa grâce dans la Pêche au trésor (D. Miller, 1949), mais sa présence nerveuse éclate dans Un jour à New York (G. Kelly et S. Donen, 1949), la Belle de New York (Ch. Walters, 1952) et Appelez-moi Madame (W. Lang, 1953), aussi bien dans ses solos que dans ses pas de deux avec Kelly, Astaire ou O'Connor.

VERDONE (Carlo)

acteur et cinéaste italien (Rome 1951).

Diplômé du Centre Expérimental de Cinématographie, Carlo Verdone fait ses classes au théâtre, au cabaret, à la télévision où il présente à la manière de Fregoli de savoureux portraits de personnages très divers. Passé au cinéma dans des films dont il est à la fois l'interprète et le réalisateur, il tourne successivement Un sacco bello (1980), Bianco, rosso e Verdone (1981), Borotalco (1981), Acqua e sapone (1983), I due carabinieri (1984), Io e mia sorella (1987), Compagni di scuola (1988), Il bambino e il poliziotto (1989) ; Stasera a casa di Alice (1991) ; Al lupo ! al lupo (1993) ; Perdiamoci di vista (1994). Tenté par la facilité, Verdone a progressivement acquis un œil plus amer dans des comédies de mœurs comme Compagni di scuola. Il poursuit dans la veine comique avec plusieurs films : Viaggi di nozze (1995), Sono pazzo di Iris Blond (1996), Gallo cedrone (1998), Dialetti miei dialetti (id.), C'era un cinese in coma (1999).

VERGANI (Vera)

actrice italienne (Milan 1894, Procida [Naples] 1989).

Actrice de théâtre très renommée, elle est sollicitée en 1916 par diverses compagnies cinématographiques avides de faire figurer au générique de leurs films des noms prestigieux. Elle interprète successivement Il presagio (1919) et La Menzogna (id.) sous la direction d'Augusto Genina. Mais le succès escompté n'est pas au rendez-vous et certains l'accusent même de trahir le théâtre au profit d'un art « moins noble ». Le patron de la Caesar lui propose néanmoins de persévérer à l'écran et lui offre comme metteur en scène Roberto Roberti qui avait dirigé avec beaucoup de doigté une autre diva : Francesca Bertini. Ce dernier fait appel à Vera Vergani pour Dora o le spie (1920) d'après Sardou et La paura di amare (id.) d'après Dario Niccodermi. Les années 1920-1921 voient alors la comédienne s'imposer dans La modella (M. Caserini, 1920), La buona figliola (id.), Giulia di Trécœur (Camillo de Riso, 1921), Fior d'amore (Caserini, id.), Caterina (id., id.), Il filo d'Arianna (id., id.). Après avoir brillé d'un bref éclat et après La vittima de Jacques Creusy, elle choisit de poursuivre sa carrière au théâtre.

VERGANO (Aldo)

cinéaste italien (Rome 1891 - id. 1957).

D'abord journaliste, Vergano entre à la rédaction de Cinematografo, dont le directeur, Alessandro Blasetti, le conduit à participer à la préparation de Sole (1929). Pendant les années 30, il mène une double carrière de scénariste et de directeur de production. Comme scénariste, son nom est associé à des films de Goffredo Alessandrini (Seconda B, 1954 ; Don Bosco, 1935 ; Cavalleria, 1936), Matarazzo (È tornato carnevale, 1937 ; Sono stato io !, id.), Palermi (Toto apôtre et martyr [San Giovanni decollato], 1940). Ses débuts dans la mise en scène se font discrètement : Pietro Micca (1938) et Ceux de la montagne (Quelli della montagna, 1943) sont des films sans grande personnalité. C'est après la guerre que Vergano réalise son œuvre la plus célèbre. Sur un scénario auquel ont collaboré Aristarco, De Santis, Lizzani, il donne, avec Le soleil se lèvera encore (Il sole sorge ancora, 1946), un des films les plus maîtrisés sur le thème de la Résistance ; il y souligne clairement les arrière-plans socio-économiques des choix politiques. Le médiocre succès public du film ne permet pas à Vergano de poursuivre une œuvre exigeante. Après un film tourné en Pologne, le cinéaste met en scène des œuvres sans grand relief (Giuliano, bandit sicilien [I fuorilegge], 1950), Santa Lucia luntana (1951) ; Pour le bonheur de sa fille (Suor Teresa, 1952) ; Amore rosso, 1953 ; Schicksal am Lenkrad (1954), une production autrichienne réalisée à Berlin-Est.