Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
B

BORZAGE (Frank Borzaga dit Frank) (suite)

Films  :

That Gal of Burke's (1916) ; Mammy's Rose (coréal. James Douglas, id.) ; Life's Harmony (coréal. Lorimer Johnston, id.) ; The Silken Spider (id.) ; The Code of Honor (id.) ; Nell Dale's Men Folks (id.) ; The Forgotten Prayer (id.) ; The Courtin’ of Calliope Clew (id.) ; Nugget Jim's Pardner (id.) ; The Demon of Fear (id.) ; Land o'Lizards / Silent Shelby (id.) ; Immediate Lee / Hair Trigger Casey (id.) ; Enchantment (id.) ; The Pride and the Man (id.) ; Dollars of Dross (id.) ; la Petite Châtelaine (Wee Lady Betty, 1917, coréal. Charles Miller) ; Au pays de l'or (Flying Colors, id.) ; le Piège (Until They Get Me, id.) ; The Atom (1918) ; la Fille du ranch (The Gun Woman, id.) ; le Premier Pas (Shoes that Danced, id.) ; Innocent's Progress (id.) ; A Honest Man (id.) ; Society for Sale (id.) ; Who Is to Blame ? (id.) ; The Ghost Flower (id.) ; The Curse of Iku (id.) ; Toton (1919) ; Prudence of Broadway (id.) ; Ceux que les dieux détruiront (Whom the Gods Destroy, id.) ; la Roturière (Ashes of Desire, id.) ; Humoresque (id., 1920) ; The Duke of Chimney Butte (1921) ; Pour faire fortune (Get-Rich-Quick Wallingford, id.) ; le Repentir (Back Pay, 1922) ; Billy Jim (id.) ; Un père (The Good Provider, id.) ; Valley of Silent Men (id.) ; The Pride of Palomar (id.) ; The Nth Commandment (1923) ; Children of Dust (id.) ; Age of Desire (id.) ; Secrets (id., 1924) ; Sa vie (The Lady, 1925) ; Daddy's Gone a-Hunting (id.) ; Si les hommes pouvaient (Wages for Wives, id.) ; Notre héros (Lazybones, id.) ; The Circle (id.) ; Giboulées conjugales (The First Year, 1926) ; The Dixie Merchant (id.) ; Early to Wed (id.) ; la Roturière (Marriage License ?, id.) ; l'Heure suprême (7th Heaven, 1927) ; l'Ange de la rue (Street Angel, 1928) ; la Femme au corbeau (The River, 1929) ; l'Idole (Lucky Star, id.) ; They Had to See Paris (id.) ; Song o'My Heart (1930) ; Liliom (id.) ; Young as You Feel (1931) ; Doctor's Wives (id.) ; Bad Girl (id.) ; After Tomorrow (1932) ; Jeune Amérique (Young America, id.) ; l'Adieu au drapeau (A Farewell to Arms, id.) ; Secrets (id., 1933) ; Ceux de la zone (Man's Castle, id.) ; Et demain ? (Little Man, What Now ?, 1934) ; Comme les grands (No Greater Glory, id.) ; Mademoiselle Général (Flirtation Walk, id.) ; Sur le velours (Living on Velvet, 1935) ; Bureau des épaves (Stranded, id.) ; Shipmates Forever (id.) ; Désir (Desire, 1936) ; Betsy (Hearts Divided, id.) ; la Lumière verte (Green Light, 1937) ; Le destin se joue la nuit (History Is Made at Night, id.) ; la Grande Ville (The Big City / The Skyscraper Wilderness id.) ; Trois Camarades (Three Comrades, 1938) ; l'Ensorceleuse (The Shining Hour, id.) ; Mannequin (id., id.) ; Disputed Passage (1939) ; le Cargo maudit (Strange Cargo, 1940) ; The Mortal Storm (id.) ; Flight Command (1941) ; Chagrins d'amour (Smilin‘ Through, id.) ; The Vanishing Virginian (1942) ; Sept Amoureuses (Seven Sweethearts, id.) ; le Cabaret des étoiles (Stage Door Canteen, 1943) ; la Sœur de son valet (His Butler's Sister, id.) ; Till We Meet Again (1944) ; Pavillon noir (The Spanish Main, 1945) ; Magnificent Doll (1946) ; Je vous ai toujours aimé (I've Always Loved You, id.) ; le Bébé de mon mari (That's My Man, 1947) ; le Fils du pendu (Moonrise, 1948) ; China Doll (1958) ; Simon le pêcheur (The Big Fisherman, 1959).

BOS (Johanna dite Annie)

actrice néerlandaise (Amsterdam 1886 – Leiden 1975).

Elle se fait petit à petit un nom dans le cinéma de son pays natal, dont la production assez féconde est exportée à l'époque en Allemagne, en Autriche, en France et en Angleterre, en interprétant des rôles très éclectiques dans des films produits par Mauritz Binger son « découvreur ». De 1915 à 1920 elle devient une petite star du cinéma néerlandais et obtient un triomphe dans Une Carmen du Nord (Een Carmen van het Noroden, 1919), adaptation actualisée de l'œuvre de Mérimée qui lui apporte des critiques élogieuses notamment des Américains qui voient en elle une « superbe silhouette qu'elle sait utiliser et mouvoir à son avantage et dont les cheveux courts révèlent un visage sexy et très attirant ». Mais les années 20 ne lui seront guère favorables et elle est peu à peu évincée du haut de l'affiche jusqu'à être totalement oubliée.

BOSE (Debaki Kumar)

cinéaste et scénariste indien (Akalpoush, Bengale, 1898 - Calcutta 1971).

Écrivain, journaliste, dévot et nationaliste, il écrit son premier scénario pour Dhiren Ganguly et interprète le rôle principal de ce film muet : ’Flammes de chair‘ (Kamaner Aagun, 1928). Entre 1929 et 1960, il réalise une quarantaine de films. Leur spiritualité, l'emploi raffiné de la musique et des chants ont largement contribué à l'émergence d'un cinéma bengali de qualité. Ses meilleurs films datent de l'époque où il a travaillé pour la compagnie New Theatres, de 1930 à 1935, puis de 1937 à 1940. Citons : Chandidas (1932), inspiré par la vie d'un saint poète du [**INTER**]XVIe siècle ; ‘ le Dévot ’ (Puran Baghat, 1933), en hindi, qui fut un succès dans toute l'Inde ; Seeta (1934), premier film indien envoyé au festival de Venise ; Sonar Sansar / Sunchra Sansar (1936) ; Vidyapathi (1937), sur la vie d'un autre saint poète ; ’la Danseuse‘ (Nartaki, 1940), sur le thème de la chair et de l'esprit ; Kavi (1949) ; Pathik (1953).

BOSÈ (Lucia)

actrice italienne (Milan 1931).

Élue « Miss Italie » dans un concours de beauté, elle est pressentie pour tenir le rôle vedette de Riz amer, mais on lui préfère Silvana Mangano. Par compensation, le réalisateur Giuseppe De Santis l'engage dans Pâques sanglantes (1950), et la même année Michelangelo Antonioni dans son premier long métrage Chronique d'un amour. « L'irruption de cette actrice au cœur de notre cinémathèque imaginaire, écrit Freddy Buache, fut un foudroiement parce qu'elle retrouvait par la caméra d'Antonioni la magie des divas en même temps que les sortilèges de Louise Brooks. » Avec cette dernière, elle entretient en effet une certaine ressemblance, accentuée par la coiffure, le sourire triste, la clarté du regard. Dans les années 50, Lucia Bosè tournera une quinzaine de films de valeur inégale, les meilleurs étant signés à nouveau De Santis (Onze heures sonnaient, 1952) et Antonioni (la Dame sans camélias, 1953), Francesco Maselli (Gli sbandati, 1955), Juan Antonio Bardem (Mort d'un cycliste, en Espagne, 1955) et Luis Buñuel (Cela s'appelle l'aurore, en France, 1956), les pires : Mario Bonnard ou Glauco Pellegrini. Alain Resnais utilise son beau visage en effigie dans Toute la mémoire du monde (1956). Après son mariage avec le torero Luis Miguel Dominguin, elle abandonne le cinéma, ne consentant qu'une brève apparition dans le Testament d'Orphée de Jean Cocteau (1960). Elle n'y reviendra qu'à partir de 1969, avec le Satyricon de Fellini (un rôle de matrone). Sa deuxième carrière nous révèle une femme mûrie, aux traits sévères, dotée d'une singulière aura tragique : Sous le signe du scorpion (P. et V. Taviani, 1969), Metello (M. Bolognini, 1970), Vertiges (id., 1975), Violenta (D. Schmid, 1997), Chronique d'une mort annoncée (F. Rosi, 1986), l'Enfant de la lune (El nĩno de la luna, Agustin Villaronga, 1989).