Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
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TWENTIETH CENTURY-FOX [20th Century-Fox]. (suite)

Après le passage éclair de Sherry Lansing (première directrice de studio de l'histoire d'Hollywood), la Fox devient, en 1981, la propriété du magnat du pétrole Marvin Davis. Celui-ci en confie la présidence à Barry Diller et, en 1985, revend la moitié de ses parts à un grand patron de presse australien, Rupert Murdoch. En 1989, la nomination de Joe Roth à la tête du studio donne un coup de fouet à la production, notamment avec l'énorme succès de Maman, j'ai raté l'avion (C. Columbus, 1990). En 1992, Diller démissionne, et, l'année suivante, Roth le suit, appâté par Walt Disney Co. C'est alors Rupert Murdoch lui-même qui dirige de fait la compagnie.

TYRLOVA (Hermína)

cinéaste d'animation tchèque (Březové Hory, près de Příbram, Autriche-Hongrie, 1900 - Zlín [anc. Gottwaldov] 1994).

Au cours des années 30, elle tourne de nombreux films publicitaires avec Karel Dodal, dont ‘ le Secret de la lanterne ’ (Tajemství lucerny, 1935). Elle réalise en 1943 Ferda la fourmi, premier film de marionnettes tourné en Tchécoslovaquie, et se spécialise dans les courts métrages à l'intention des très jeunes spectateurs, utilisant divers matériaux, boules de verre, chiffons et surtout pelotes de laine. Parmi ses œuvres, citons : ‘ la Révolte des jouets ’ (Vzpoura Hraček, 1946), ‘ Berceuse ’ (Ukolébavka, 1947), ‘ le Pantin manqué ’ (Nepovedenÿ panaček, 1950), ‘ le Petit Porcher ’ (Pasáček vepřů, 1958), ‘ le Nœud du mouchoir ’ (Uzel na kapesníku, 1959), ‘ la Bille ’ (Kulička, 1963), ‘ le Bonhomme de neige ’ (Sněhuláh, 1965), ‘ le Petit Arbre de Noël ’ (Vánoční stromeček, 1968), ‘ l'Étoile de Bethléem ’ (Hvězda Betlémská, 1969).

TYSZKIEWICZ (Beata)

actrice polonaise (Varsovie 1938).

Elle débute au cinéma vers la fin des années 50, s'imposant à l'écran (notamment sous la direction d'Andrzej Wajda, dont elle devient l'épouse) et sur scène comme l'une des comédiennes les plus douées de sa génération, particulièrement à l'aise dans les rôles romantiques et dans les films à costumes. Parmi ses meilleurs films citons : ‘ la Vengeance ’ (Zemsta, Antoni Bohdziewicz, 1957), Chambre commune (W. Has, 1960), ‘ La ville mourra cette nuit ’ (Dziś w nocy umrze miasto, Jan Rybkowski, 1961), Samson (A. Wajda, id.), la Toussaint (T. Konwicki, id.), le Premier Jour de la liberté (A. Ford, 1964), le Manuscrit trouvé à Saragosse (Has, 1965), Cendres (Wajda, id.), l'Homme au crâne rasé (A. Delvaux, id.), ‘ Marie et Napoléon ’ (Marysia i Napoleon, Leonard Buczkowski, 1966), la Poupée (Has, 1968), Tout est à vendre (Wajda, 1969), le Nid des gentilshommes (A. Mikhalkov-Kontchalovski, id.), ‘ le Grand Amour de Balzac ’ (Wielka Milość Balzaka, TV, Wojciech Solarz, 1973), ‘ les Nuits et les Jours ’ (Noce i dnie, Jerzy Antczak, 1975), ‘ la Danse de l'épervier ’ (Tanczacy jastrzab, Grzegorz Krolikiewicz, 1977), En cours de route (M. Meszárós, 1979), Sex Mission (J. Machulski, 1983), King Size id., 1987), la Petite Apocalypse (Costa-Gavras, 1993), Deux Lunes (Dwa Ksi¸eżyce (Andrzej Barański, 1993), les Amants (Zawochani, Piotr Wereśniak, 2000).

TZAVELLAS (George)

auteur dramatique et cinéaste grec (Athènes 1916 - id. 1976).

Après des études de droit, il se consacre au théâtre avec succès. Il aborde, par goût, le cinéma en 1943, sous l'égide du chef opérateur Joseph Hepp, et transpose le mythe de Pygmalion dans ‘ les Applaudissements ’ (Ta Chirokrotimata), avec une musique du chanteur-compositeur Kléon Triantafyllou « Attik », interprète à l'écran de son propre personnage. Il tourne ensuite un mélodrame, avec l'acteur George Pappas : ‘ Visages oubliés ’ (Prosopa hismonimena, 1946), un film à la gloire du marin patriote Marinos Contaras (titre homonyme, 1948), et l'Ivrogne (O Methystakas, 1950), interprété par Orestis Makris. L'œuvre est très populaire, y compris dans la diaspora grecque d'Europe et d'Amérique, et annonce une tentative de cinéma plus ou moins réaliste, attentif aux réalités sociales. ‘ la Fausse Livre d'or ’ (I Kalpiki lira, 1955), premier film grec à sketches, s'inscrit dans cette voie, et remporte un autre succès considérable (musique de Hadjidakis). Impressionné par les représentations classiques de Delphes, Tzavellas prend le risque d'adapter pour l'écran la mise en scène de l'Antigone de Sophocle (id., 1961), d'une manière originale, mais dans le total respect du texte — ce qui faisait peur aux cinéastes (Antigone est Irène Papas, Manos Katrakis interprète Créon). La carrière probante de Tzavellas s'arrête à ces titres. On lui reconnaît d'avoir libéré le jeu des acteurs et d'avoir fait, ne fût-ce que brièvement, connaître le cinéma grec hors des frontières.