Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
E

EASTWOOD (Clint) (suite)

Films (Réalisation) 

Un frisson dans la nuit (Play Misty for Me, 1971) ; l'Homme des hautes plaines (High Plains Drifter, 1973) ; Breezy (id.) ; la Sanction (The Eiger Sanction, 1975) ; Josey Wales hors-la-loi (The Outlaw Josey Wales, 1976) ; l'Épreuve de force (The Gauntlet, 1977) ; Bronco Billy (id., 1980) ; l'Arme absolue (Firefox 1982) ; Honkytonk Man (id., id.) ; le Retour de l'inspecteur Harry (Sudden Impact, 1983) ; Pale Rider (id., 1985) ; le Maître de guerre (Heartbreak Ridge, 1986) ; Bird (1988) ; Chasseur blanc, cœur noir (White Hunter, Black Heart, 1990) ; la Relève (The Rookie, 1991) ; Impitoyable (Unforgiven, 1992) ; Un monde parfait (A Perfect World, 1993) ; Sur la route de Madison (The Bridges of Madison country, 1995) ; Minuit dans le jardin du bien et du mal (Midnight in the Garden of Good and Evil, 1997), les Pleins pouvoirs (Absolute Power, id.) ; Jugé coupable (True Crime, 1999) ; Space Cowboys (id., 2000).

— (Interprétation) 

la Revanche de la Créature (J. Arnold, 1955) ; Francis in the Navy (Arthur Lubin, 1955) ; Par le fer et par l'épée (Lady Godiva, Lubin, id.) ; Tarentula (Arnold, id.) ; Ne dites jamais adieu (Never Say Goodbye, Jerry Hopper, 1956) ; The First Travelling Saleslady (Lubin, id.) ; La corde est prête (Star in the Dust, Charles Haas, id.) ; Escapade in Japan (Lubin, 1957) ; Ambush at Cimarron Pass (Jodie Copeland, 1958) ; Lafayette Escadrille (W. Wellman, id.) ; Rawhide (T.V. 1959-1966) ; Pour une poignée de dollars (S. Leone, 1964) ; Et pour quelques dollars de plus (Leone, 1965) ; le Bon, la Brute et le Truand (Leone, 1966) ; les Sorcières (épis. V. De Sica, 1967) ; Pendez-les haut et court (Hang'em High, Ted Post, 1968) ; Un shérif à New York, D. Siegel, id.) ; Quand les aigles attaquent (B. G. Hutton, 1969) ; la Kermesse de l'Ouest (J. Logan, id.) ; De l'or pour les braves (Hutton, 1970) ; Sierra torride (Siegel, id. ; les Proies (Siegel, 1971) ; Un frisson dans la nuit, C.E., id.) ; L'Inspecteur Harry (Siegel, id.) ; Joe Kidd (J. Sturges, 1972) ; l'Homme des hautes plaines (C.E., 1973) ; Breezy (C.E., id.) ; Magnum Force (Post, id.) ; le Canardeur (M. Cimino, id.) ; la Sanction (C.E., 1975) ; Josey Wales hors la loi (C.E., 1976) ; L'inspecteur Harry ne renonce jamais (The Enforcer, James Fargo, id.) ; l'Épreuve de force (C.E., 1977) ; Doux, dur et dingue (Every Which Way But Loose, Fargo, 1978) ; l'Évadé d'Alcatraz (Siegel, 1979) ; Bronco Billy (C.E., 1980) ; ça va cogner (Any Which Way You Can, Buddy Van Horn, 1981) ; l'Arme absolue (C.E., 1982) ; Honkytonk Man (C.E., id.) ; le Retour de l'Inspecteur Harry (C.E., 1983) ; la Corde raide (Tightrope, Richard Tuggle, 1984) ; Haut les flingues (R. Benjamin, 1985) ; Vanessa in the Garden (C.E., T.V., id.) ; le Cavalier solitaire/Pale Rider (C.E., id.) ; Rat Boy (Sondra Locke, 1986) ; le Maître de guerre (C.E., id.) ; Bird (C.E., 1988) ; la Dernière Cible (The Dead Pool, Van Horn, id.) ; Pink Cadillac (Van Horn, 1989), Chasseur blanc, cœur noir (C.E., 1990) ; la Relève (C.E., 1991) ; Impitoyable (C.E., 1992) ; Dans la ligne de mire (W. Petersen, 1993) ; Un monde parfait (C.E., id.) ; Sur la route de Madison (C.E., 1995) ; les Pleins Pouvoirs (C.E., 1997) ; Jugé Coupable (C.E., 1998) ; Space Cowboys (C.E., 2000).

EAUBONNE (Jean Piston d'Eaubonne, dit Jean)

décorateur français (Talence 1903 - Boulogne-Billancourt 1971).

Élève de Bourdelle, il avait été affichiste publicitaire avant de débuter au cinéma comme assistant de Lazare Meerson (pour les Nouveaux Messieurs, 1929) et de Jean Perrier. Jean Cocteau l'engage pour le Sang d'un poète (1931). Une connaissance complice de l'œuvre de l'écrivain lui permet de concevoir le fameux décor de la Cité Monthiers, à la lisière du quotidien et du merveilleux. Vingt ans plus tard, il créera de la même façon les séduisants trompe-l'œil d'Orphée. Entre-temps, Eaubonne a travaillé avec nombre de réalisateurs : Jean Grémillon ; Raymond Bernard ; Marcel Carné (Jenny, 1936) ; Jacques Feyder (l'ample décor des Gens du voyage, 1938 ; la Loi du Nord, 1942 ; Une femme disparaît, id.) ; Max Ophuls, qu'il retrouvera plus tard (De Mayerling à Sarajevo, 1940) ; Pierre Chenal ; Christian-Jaque (les constructions complexes de la Chartreuse de Parme, 1948) ; Henri Jeanson (le Paris des années 20 reconstitué pour Lady Paname, 1950). Son art, fait d'un dosage savant de stylisation théâtrale et de réalisme, trouvera à s'épanouir pleinement, à partir de 1950, avec Ophuls, pour lequel il concevra les féeriques architectures — entre terre et ciel — de la Ronde (qui reçoit le prix du meilleur décor de la biennale de Venise et à Punta del Este), du Plaisir (1952, inoubliable façade de la Maison Tellier, avec sa profusion d'ornements et d'ouvertures à claire-voie), de Madame de (1953) et, l'apothéose, Lola Montès (1955). À noter aussi, pour Jacques Becker, les guinguettes de Casque d'or (1952) et le Paris des peintres de Montparnasse 19 (1958). « Le décor, déclarait Jean d'Eaubonne à Marie Epstein, est pour moi l'équivalent d'un accompagnement musical. Il ne doit pas dépasser ce rôle, sauf dans certains cas, où le décor devient acteur lui-même. »

ÉCLAIR,

société de production française fondée en 1907 par Marcel Vandal, Charles Jourjon et Ambroise Parnaland (qui sera vite écarté), devenue distributrice en 1910. Troisième firme française après Gaumont et Pathé de 1908 à 1918, spécialiste des mélodrames populaires joués par une troupe de comédiens engagés à l'année (Charles Krauss, André Liabel, Josette Andriot, Camille Bardou), elle sera aussi sous l'égide de Victorin Jasset, débauché de chez Gaumont, la première à réaliser, dans ses studios d'Épinay-sur-Seine, des serials (Nick Carter, à partir de 1908), qui connaîtront un large succès, notamment Zigomar (1911). Après Pathé et Gaumont, elle lance ses actualités, Éclair Journal (1912). En 1911, Jourjon se rend aux États-Unis et fonde l'Eclair Film Company et fait construire à Fort Lee, dans le New Jersey, un studio et un laboratoire. La société envoie à Fort Lee des techniciens français et des réalisateurs comme Maurice Tourneur. Elle cesse de produire après 1920.

Les studios d'Épinay, devenus les studios Éclair, poursuivent leur activité dans le même groupe que le laboratoire cinématographique Éclair, également établi sur le site d'Épinay.