Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
C

CONTRASTE. (suite)

Contraste de couleur.

Lorsqu'un sujet comporte plusieurs plages de même luminosité mais de couleurs différentes, ces plages seront parfaitement différenciables sur une émulsion couleur et donc plus intelligibles que si elles sont enregistrées sur une émulsion noir et blanc où elles seront difficilement identifiables.

CONTRE-CACHE.

Cache, complémentaire d'un premier cache, utilisé pour le truquage par cache-contre-cache. ( EFFETS SPÉCIAUX.)

CONTRE-CHAMP.

Disposition de la caméra où l'orientation de celle-ci est opposée à son orientation dans le plan précédent. ( SYNTAXE.)

CONTRE-GRIFFE.

Griffe supplémentaire, dont le mouvement (limité à un va-et-vient) est décalé d'un demi-cycle par rapport à celui de la griffe, et qui permet l'immobilisation rigoureuse du film pendant le retrait de la griffe. ( CAMÉRA.)

CONTRE-MIROIR.

Miroir auxiliaire, employé dans les lanternes de certains appareils de projection à lampe au xénon pour renvoyer sur le miroir principal des rayons lumineux qui, sans cela, ne parviendraient pas à la fenêtre de projection.

CONTRE-PLONGÉE.

Prise de vues effectuée avec l'axe de la caméra dirigé vers le haut. ( SYNTAXE.)

CONTRERAS TORRES (Miguel)

cinéaste et producteur mexicain (Ciudad Hidalgo, Michoacán, 1899 - Mexico 1981).

Ancien officier révolutionnaire, il débute au cinéma en 1921 (El caporal, CO Rafael Bermudez Zataraín et Juan Canals de Homes), artisan d'une industrie qui puise ses thèmes et personnages dans un Mexique édulcoré. Dans le cas de El hombre sin patria (1922), ce sont des ouvriers agricoles aux États-Unis ; dans celui de Oro, sangre y sol (1925), un torero. Il est alors l'un des pionniers du parlant, avec El águila y el nopal (1929), tourné à Hollywood et interprété par des comiques de variétés. Revolución (La sombra de Pancho Villa, 1932) présente une vision lénifiante de la révolution mexicaine. Juárez y Maximiliano (1933), Simón Bolívar (1941), Caballería del Imperio (1942), El rayo del sur (1943), entre autres, montrent son goût pour les images d'Épinal et l'édification civique. Les comédies No te engañes corazón (1936), avec Cantinflas, et La vida inútil de Pito Pérez (1943) se trouvent parmi ses grands succès. Il a l'habitude de jouer dans ses films : double carrière qui s'est poursuivie jusqu'aux années 60.

CONTRETYPAGE.

Opération de confection d'un contretype. ( COPIES.)

CONTRETYPE.

Syn. de duplicata (internégatif ou interpositif). ( COPIES.)

CONTROLUCETTO.

Mot italien pour décrochage.

CONVERSION.

Filtre de conversion,  FILTRES.

CONWAY (Jack)

cinéaste américain (Graceville, Minn., 1887 - Los Angeles, Ca., 1952).

Acteur de théâtre et de cinéma, Conway se laisse orienter par D. W. Griffith vers l'écriture. En 1913, il devient cinéaste avec The Old Armchair. Ses succès, en particulier avec Gloria Swanson, lui valent d'être engagé à la MGM en 1925, pour The Only Thing ; il y restera jusqu'en 1948. Son style, techniquement très soigné, vigoureux et énergique, lui permet d'exceller dans le film d'action. Viva Villa (id., 1934, CO : Howard Hawks), Un envoyé très spécial (Too Hot To Handle, 1938) ou Franc-Jeu (Honky Tonk, 1941) sont, dans ce genre, de véritables modèles. Mais, avec le même succès, il réalise des mélodrames romanesques (Lady of the Tropics, 1939) ou tourmentés (Crossroads, 1942). Le versatile Conway est aussi un directeur d'acteurs fin et spirituel, ce qui lui permet de réaliser quelques classiques (à tort oubliés) de la comédie : la Belle aux cheveux roux (Red-Headed Woman, 1932, avec Jean Harlow) ou Une fine mouche (Libeled Lady, 1936, avec J. Harlow et Spencer Tracy). Son meilleur film est peut-être le Marquis de Saint-Évremond (A Tale of Two Cities, 1935), splendide recréation d'un roman de Dickens, servie par une prestation sensible et grave de Ronald Colman. Jack Conway fut un brillant artisan hollywoodien.

COOGAN (John Leslie Coogan, dit Jackie)

acteur américain (Los Angeles, Ca., 1914 - Santa Monica, id., 1984).

Enfant de la balle, il débute à l'écran à l'âge de... dix-huit mois, dans Skinner's Baby (1917) de Harry Beaumont. Charlie Chaplin le remarque dans la revue d'Annette Kellerman et lui fait jouer Une journée de plaisir (1919), puis le Gosse (1921), qui assure en quelques semaines la célébrité du jeune Jackie Coogan. Devenu la vedette enfantine la mieux payée de l'époque, il gagne plus de quatre millions de dollars. L'inoubliable enfant à la casquette trop grande du Gosse — qui a été également l'enfant-vedette d'Oliver Twist (F. Lloyd, 1922), d'Old Clothes (E. Cline, 1925) et de Tom Sawyer (J. Cromwell, 1930) — s'est par la suite reconverti dans de petits rôles et on l'a vu dans le Shérif (R. D. Webb, 1956), le Pantin brisé (Ch. Vidor, 1957), l'Homme à la tête fêlée (I. Kershner, 1966) et la Valse des truands (Paul Bogart, 1969). Il fut brièvement marié à Betty Grable.

COOK (Elisha, junior)

acteur américain (San Francisco, Ca., 1906 - Big Pine, id., 1995).

Il fait partie de cette catégorie de comédiens au métier solide, qui n'ont jamais été des vedettes, mais dont la présence était indispensable à la réussite d'un film. Petit homme au visage tourmenté, il trouve ses meilleurs emplois dans des rôles de gangster. Il est inoubliable dans le Faucon maltais (J. Huston, 1941), son premier rôle important, puis le Grand Sommeil (H. Hawks, 1946) et Ultime Razzia (S. Kubrick, 1956). Il fait ses débuts à l'écran, après une estimable carrière théâtrale, en 1936, et ne cesse guère de tourner : policiers, westerns (l'Aigle solitaire, D. Daves, 1954 ; la Rivière de nos amours, A. De Toth, 1955). On le voit même paraître dans des comédies musicales comme Un fou s'en va-t-en guerre (E. Nugent, 1944), avec Danny Kaye.

COOPER (Frank James Cooper, dit Gary)

acteur américain (Helena, Mont., 1901 - Los Angeles, Ca., 1961).

Fils d'un magistrat qui est aussi un propriétaire terrien, il reçoit, en Angleterre puis au Wesleyan College du Montana, une solide éducation. Mais ses études d'agriculture correspondent mal à sa vocation : désireux de devenir caricaturiste, il part pour la Californie. Il y sera représentant, jusqu'en 1925, date de ses débuts au cinéma : il figure alors comme cow-boy dans une dizaine de films. Le hasard veut qu'en 1926 on lui confie un petit rôle dans Barbara la fille du désert, où il se fait assez remarquer pour obtenir un contrat avec la Paramount, pour laquelle il tournera plus de trente films entre 1927 et 1940.