Platti (Giovanni Benedetto)
Compositeur italien (Venise v. 1700 –Würzburg 1763).
On ne connaît rien sur le début de sa vie ni sur sa formation. En 1722, il est présent à la cour de Würzburg, où il était sans doute venu avec un groupe de musiciens vénitiens, et y travaille jusqu'en 1761 au moins. Engagé en qualité d'hautboïste, il fait également office de professeur de chant, ténor de chambre et violoniste, et, à l'occasion, de violoncelliste et claveciniste. Il a composé de la musique sacrée (six messes, Requiem, Stabat Mater), un opéra et quelques pièces vocales profanes, mais s'est surtout consacré à la musique instrumentale : deux recueils de six sonates pour clavecin op. 1 et 4 (1742 et 1745), six concertos pour clavecin et cordes op. 2 (1742), six sonates pour flûte avec violoncelle op. 3 (1743), ainsi qu'un certain nombre de sonates et pièces inédites pour clavecin, hautbois, violon et violoncelle. Bien que ses œuvres (surtout les premières) se rattachent encore, d'une certaine façon, à l'époque baroque par leur usage de divers procédés polyphoniques (en particulier celui du fugato), ses dernières sonates, dont la recherche mélodique est évidente et où se fait sentir l'influence de C. Ph. E. Bach, permettent de le considérer comme un compositeur préclassique.
Plé-Caussade (Simone)
Femme compositeur française (Paris 1897 – id. 1986).
Après de brillantes études au Conservatoire de Paris avec Alfred Cortot, Henri Dallier et Georges Caussade, elle prend en 1928 la succession de son mari Georges Caussade à la tête de la classe de fugue. Elle a composé de la musique sacrée, des mélodies, des pièces pour orgue, de la musique de chambre (sonate pour violon et piano, quatuor) et deux recueils de pièces de piano pour enfants. Parmi ses élèves, Gilbert Amy et Betsy Jolas.
plectre
Petit morceau de matière variable (écaille, bois, ivoire, métal, plastique) servant à pincer les cordes sur quelques instruments comme la cithare, la mandoline et certaines guitares.
Se nomme également parfois « médiator ».
plein-jeu
Jeu de mixture de l'orgue, qui consiste en la réunion de la cymbale et de la fourniture.
L'exécutant compose lui-même le plein-jeu en appelant ces deux registres, ou un registre spécial portant ce nom. Le plein-jeu compte 3 à 10 tuyaux aigus par note.
Le terme de plein-jeu désigne également l'ensemble des jeux de fond et de mixtures d'un orgue, terme auquel on préfère aujourd'hui celui, moins équivoque, de plenum. Par extension, les organistes français des XVIIe et XVIIIe siècles ont appelé plein-jeu des pièces mettant en œuvre le plenum de l'instrument ; un « grand plein-jeu » en accords, au clavier de grand orgue, s'y opposait généralement à un « petit plein-jeu », plus léger et plus rapide, au clavier de positif.
plenum
Terme employé par les organistes pour désigner une registration particulière, qui fait sonner l'ensemble des jeux de fond du type principal (montres, principaux, prestant, doublette) et du type bourdon, de toutes hauteurs, avec les jeux de mixtures.
Plenum se dit pour « organum plenum », l'orgue en son plein ; on parle aussi, en italien, de « pleno » (pour « organo pleno ») ou de ripieno.
Pleyel
Famille de musiciens français d'origine autrichienne.

L'apogée de la carrière créatrice de Pleyel correspondit aux années de Strasbourg, ce dont témoigne notamment un contrat avantageux qu'il signa le 20 décembre 1786 avec l'éditeur parisien Imbault. À noter que deux de ses trios furent longtemps attribués à Haydn (Hob. XV. 3 et 4). Un catalogue thématique de ses œuvres a été dressé par Rita Benton (New York, 1977).

