Moisevitch (Benno)
ou Benno Moiseiwitsch
Pianiste russe naturalisé anglais (Odessa 1890 – Londres 1963).
Il est l'élève de Dmitry Klimov et, de 1904 à 1908, travaille avec Theodor Leschetizky à Vienne. En 1909, il se fixe à Londres, mais c'est en 1919 qu'il débute plusieurs tournées et accède à la gloire. Il est un des proches de Rachmaninov, et son grand interprète. Il excelle aussi dans les œuvres romantiques slaves de Tchaïkovski et Metner. Comme chez les autres élèves de Leschetizky, son répertoire n'inclut pas les œuvres antérieures aux sonates de Beethoven : Mozart est alors joué dans des arrangements romantiques. Il s'illustre aussi dans des pièces de Poulenc et, en musique de chambre, dans le Quintette de Brahms et le Trio élégiaque de Rachmaninov.
Molière (Jean-Baptiste Poquelin, dit)
Auteur dramatique et acteur français (Paris 1622 – id. 1673).
Homme de théâtre s'il en fut, il comprit très vite l'importance de la musique dans les spectacles en général, et dans les comédies en particulier. Louis XIV lui ayant présenté Lully en 1664, celui-ci lui confia les partitions qu'il désirait voir enrichir ses ouvrages. Avec lui, il créa la « comédie-ballet » qui devait enchanter les fêtes de Chambord et, plus tard, nombre de celles de Versailles. Tous deux tendent peu à peu vers le spectacle total qui, précédant l'opéra, réunit déjà la parole, le chant, la danse, la symphonie et les machines. Les Amants magnifiques (1670) et Psyché (1671) en sont de parfaits exemples. Cependant, les deux collaborateurs se brouillent en 1672 et Molière fait alors appel à Marc-Antoine Charpentier, qui signe en particulier les intermèdes du Malade imaginaire. Par la suite, le théâtre de Molière intéresse de nombreux compositeurs qui soit réalisent de nouveaux divertissements, soit créent de véritables opéras-comiques dont plusieurs se maintiennent au répertoire.
Œuvres de Molière qui bénéficièrent de musique
Les Amants magnifiques : Lully (Saint-Germain, 1670) ; l'Amour médecin : Lully (1665), F. Poise (Opéra-Comique, 1880), Wolf-Ferrari (New York, 1914), Herbergis (Gand, 1920) ; Amphitryon : Grétry (Opéra, 1786), M. Bertrand (« Amphitryon 38 », Opéra-Comique, 1944), Oboussier (1950) ; l'Avare : Burghauser (1950) ; le Bourgeois gentilhomme : Lully (1670), Hasse (« Larinda et Vanesio », Naples, 1726), Esposito (Moscou, 1905), R. Strauss (Ariane à Naxos, Berlin, 1913) Gargiulo (1947) ; la Comtesse d'Escarbagnas : Lully (1671), M.-A. Charpentier (1672) ; le Dépit amoureux : Gérard (Marseille, 1947) ; l'École des femmes : R. Liebermann (Louisville, États-Unis, 1955) ; l'École des maris : E. Bondeville (Opéra-Comique, 1935) ; les Fâcheux : Beauchamps (1661) ; Georges Dandin : Lully (1668), Mathieu (1877), d'Ollone (Opéra-Comique, 1930) ; l'Impromptu de Versailles : Lully (1664) ; la Jalousie du Barbouillé : F. Fourdrain (Paris, 1914) ; le Mariage forcé : Lully (Chambord, 1664), M.-A. Charpentier (1672), F. Hart (1928), P. Gabaye (1955), J. Aubin (1957), L. Guérinel (Marseille, 1972) ; le Malade imaginaire : M.-A. Charpentier (1673), Napoli (1939), H. Haug (le Malade immortel, Lausanne, 1946) ; le Médecin malgré lui : Desaugiers (th. Feydeau, 1793), Ch. Gounod (Théâtre-Lyrique, 1858), Kaufmann (1958) ; Monsieur de Pourceaugnac : Lully (1669), Hasse (1727), Jadin (th. Montansier, 1792), Mengozzi (th. Feydeau, 1793), Castil Blaze, utilisant des musiques de Rossini et Weber (Odéon, 1827), J. Alary (les Trois Noces, 1851), Franchetti (Milan, 1897), P. Bastide (Vichy, 1921), F. Martin (Metz, 1973) ; les Plaisirs de l'île enchantée, Lully (Versailles, 1664) ; les Précieuses ridicules : Devienne (th. Montansier, 1791), P. Meriel (Toulouse, 1875), Zich (1926), Lattuada (Milan, 1929) ; la Princesse d'Élide : Lully (1664), Galuppi (Alcimena, Vienne, 1749) ; Psyché : Lully (1671) ; le Silicien ou l'Amour peintre : Lully (1667), Joncières (1859), Weckerlin (1887), K. H. David (1924), O. Letorey (Opéra-Comique, 1930) ; Tartuffe : H. Haug (Bâle, 1937), Kosa (1952), A. Benjamin (1960), Malipiero (Venise, 1970). Des poésies de Molière ont été mises en musique par Beauchamps, La Barre, M. Lambert, Lully.
Molter (Johann Melchior)
Compositeur allemand (Tiefenort, près d'Eisenach, 1696 – Karlsruhe 1765).
Entré vers 1717 au service du margrave de Baden-Dürlach à Karlsruhe, il resta dans cette ville jusqu'en 1733 (non sans avoir voyagé en Italie de 1719 à 1721). Il fut ensuite en poste à Eisenach, retourna en Italie, puis revint à Karlsruhe en 1742. On lui doit des cantates, des oratorios et, en musique instrumentale surtout, des concertos.
molto (ital. ; « très », « beaucoup »)
Adverbe qui renforce le sens de certaines indications relatives à l'exécution d'une pièce musicale, par exemple allegro molto.
moment musical
Genre musical illustré, apparemment, par un seul exemple, les Moments musicaux op. 94 D.780 de Franz Schubert, cycle de 6 brèves pièces pour piano de forme ternaire (ABA) ou rondo, publiées en 1828 par l'éditeur Leidesdorf sous le titre français de Momens musicals (sic), lequel semble dû entièrement à l'imagination commerciale de cet éditeur.
Par extension, on pourrait ranger toute pièce de caractère de style simple, feuillet d'album, esquisse, ou autre pièce inclassable, dans le genre du Moment musical, qui est, comme son titre le suggère, à la fois esquisse et microcosme.
Momigny (de)
Famille de musiciens français.

