Burghauser (Jarmil)
Musicologue et compositeur tchèque (Písek 1921 – Prague 1997).
Il a fait ses études de lettres et de musicologie à Prague, tout en travaillant la composition avec J. Křička et O. Jeremiáš. Après la guerre, il s'est initié à la direction d'orchestre. Successivement lecteur à l'Académie de musique, chef répétiteur au Théâtre national, puis musicologue chargé de l'édition critique des œuvres de Dvořák (dont il a établi le catalogue complet) et de Fibich, il a publié de nombreux articles et études théoriques. Son style se contente d'une technique sérielle modifiée qu'il nomme « système des séries harmoniques ». Sa production est relativement restreinte, axée sur l'orchestre et sur l'opéra.
Burgmüller (Norbert)
Compositeur allemand (Düsseldorf 1810 – Aix-la-Chapelle 1836).
Il écrivit notamment deux symphonies (la seconde, inachevée), une ouverture, des lieder ainsi que de nombreuses pièces et sonates pour piano, et sa mort prématurée fut vivement déplorée par Schumann.
Burkhard (Willy)
Compositeur suisse (Evilard-sur-Bienne 1900 – Zurich 1955).
Il fit ses études musicales à Leipzig, à Munich, et avec Max d'Ollone à Paris. Il fut professeur de composition au conservatoire de Berne de 1928 à 1933, puis, après une interruption de son activité due à la maladie, au conservatoire de Zurich à partir de 1942 et jusqu'à sa mort. Ce savant contrapuntiste a édifié une œuvre très abondante, généralement inspirée par le sentiment religieux. À son désir de régénérer la musique liturgique, à son respect pour la musique chorale ancienne, pour Bach, pour Bruckner, sont venues s'ajouter, à un certain stade de son évolution, les influences de Scriabine, Hindemith, Bartók et Stravinski. Ses compositions comprennent notamment des oratorios (la Vision d'Isaïe, 1933-1935 ; l'Année, 1940-41), des cantates, un opéra (l'Araignée noire, 1948, rév. 1954), des symphonies et pièces pour orchestre, des œuvres pour orgue, pour piano, diverses pièces instrumentales, de la musique de chambre et des mélodies.
burlesque (ital. burla, « farce »)
Si, en littérature, burlesque évoque la parodie, la caricature bouffonne de sujets classiques réputés nobles, avec une nuance d'extravagance (en ce sens, les livrets des opéras bouffes d'Offenbach sont burlesques), en musique, le mot désigne simplement des pièces instrumentales assez brèves, de style libre et de caractère gai (Burlesque pour piano et orchestre de Richard Strauss, Burlesques pour piano de Bartók).
Burmeister (Joachim)
Théoricien et compositeur allemand (Lüneburg 1564 – Rostock 1629).
À partir de 1586, il étudia à l'université de Rostock, y obtint le grade de magister et fut cantor au lycée de la ville. Il composa deux volumes de Psaumes spirituels (Geisfliche Psalmen, Rostock, 1601), mais sa renommée vient surtout de ses ouvrages théoriques, dont le dernier, Musica poelica (Rostock, 1606 ; rééd. en fac-similé, Cassel et Bâle, 1955), fait la synthèse des précédents. C'est un livre de rhétorique musicale où sont exposées des figures qui demeurèrent en vigueur durant toute l'époque baroque.
Burmester (Willy)
Violoniste allemand (Hambourg 1869 – id. 1933).
Il reçoit ses premières leçons de son père, éminent violoniste de l'Orchestre philharmonique de Hambourg. Entre 1882 et 1885, il étudie avec Joseph Joachim, dont il devient un disciple. Dès 1886, il inaugure une carrière de virtuose avec une prédilection pour les œuvres de Paganini. Il joue à Londres en 1895 et effectue, en 1899, sa première tournée aux États-Unis. À partir de 1905, il intègre à son répertoire les œuvres de Bach et de Haendel, qui supplantent Paganini et Brahms. Cette évolution vers un classicisme plus dépouillé sera le trait marquant de son héritage. C'est sans doute lui qui, vers 1902, suggère à Sibelius de composer un concerto. Il publie son autobiographie en 1926.
Burney (Charles)
Compositeur et musicographe anglais (Shrewsbury 1726 – Chelsea College, Londres, 1814).
Son père s'appelait James Macburney, et il apprit la danse, le violon, le français et l'orgue avec Edmund Baker à Chester. À dix-huit ans, il fut remarqué par Thomas Arne, qui l'emmena à Londres et le fit travailler jusqu'à l'épuisement de ses forces (1744-1746). Nommé organiste à King's Lynn (Norfolk) en 1751, il revint définitivement à Londres en 1760 et y donna, en 1766, The Cunning Man, adaptation du Devin du village de J.-J. Rousseau. Pour pouvoir écrire son ouvrage capital, General History of Music en 4 volumes (1er vol. 1776, 2e vol. 1782, 3e et 4e vol. 1789), il voyagea en 1770 en France et en Italie, puis en 1772 dans les pays germaniques et aux PaysBas. Les événements consignés par lui furent publiés sous les titres The Present State of Music in France and Italy (1771) et The Present State of Music in Germany, the Netherlands and United Provinces (1773). Il n'appréciait vraiment, sauf exception, que la musique de son temps. Ami de Samuel Johnson, il joua un rôle non négligeable dans les milieux littéraires. On peut toujours le consulter avec profit non seulement comme voyageur, mais comme arbitre du goût, ce dont témoignent en particulier ses Verses on the Arrival in England of the Great Musician Haydn (1791).
Busch
Famille de musiciens allemands.


