Hotter (Hans)
Basse-baryton allemand (Offenbach-sur-le-Main 1909 – ? 2003).
Il a fait ses études à Munich et, à partir de 1937, a mené l'essentiel de sa carrière dans cette ville et à Vienne, participant notamment à Munich aux créations de Jour de paix (1938, rôle du Commandant) et de Capriccio (1942, rôle d'Olivier) de Richard Strauss. Il s'imposa surtout comme un des plus grands chanteurs wagnériens de l'histoire, en particulier dans les rôles de Wotan (qu'il chanta à Bayreuth à partir de 1951), du Hollandais et de Gurnemanz. Sa voix, immense, aux couleurs sombres, pouvait aussi s'adapter au climat intimiste du lied, et le Voyage d'hiver de Schubert n'a sans doute jamais été restitué avec autant d'intensité que par lui.
Hotteterre
Famille de musiciens et de facteurs d'instruments français.
Originaire de La Couture-Boussey, près d'Évreux, elle descend de Loys Hotteterre (mort vers 1620), tourneur de bois à La Couture.








Houdar de La Motte (Antoine) , dit aussi La Motte-Houdar
Librettiste français (Paris 1672 – id. 1731).
Il étudia le droit, traversa une crise religieuse avant de trouver finalement sa vocation dans la littérature. Ami de Fontenelle et de Voltaire, il prit parti, dans la querelle des Anciens et des Modernes, pour ces derniers. Dans ses Discours sur la tragédie (publiés avec ses Œuvres de théâtre, Paris, 1730), il critiqua les règles de la tragédie au nom de la vraisemblance et conseilla notamment de substituer l'« unité d'intérêt » à l'« unité d'action ». Auteur de plusieurs pièces de théâtre, il fournit également de nombreux livrets à la plupart des compositeurs français de son époque : Campra, Colasse, Dauvergne, Destouches, La Barre, La Borde, Marais, Mondonville, Mouret. C'est celui de l'Europe galante, mis en musique par Campra et représenté le 24 octobre 1697, qui le rendit célèbre et le fit reconnaître comme le créateur d'un genre neuf : l'opéra-ballet. Spectacle somptueux qui illustrait des sujets appartenant à la vie moderne, cette forme dramatique purement française connut un succès croissant pendant tout le XVIIIe siècle, et, jusque vers 1750, ce fut l'Europe galante qui servit de référence.
Hovhaness (Alan)
Compositeur américain d'origine écossaise et arménienne (Somerville, Massachusetts, 1911 – Seattle 2000).
Sa fascination pour l'lnde et les musiques orientales, et plus particulièrement pour la musique arménienne, lui fait traverser une période d'exotisme impressionniste plus ou moins influencé par Sibelius, à laquelle il met fin en 1940 en détruisant la quasi-totalité de sa production (un millier d'œuvres). Docteur de l'université de Rochester, professeur à Boston et organiste de la cathédrale arménienne, Hovhaness entre alors dans sa « période arménienne », qui culmine avec la Saint Vartan Symphony, et se fixe enfin à New York en 1951. Compositeur prolifique (il a écrit 24 symphonies, de nombreux concertos, des opéras, de la musique de chambre), il reste réfractaire aux courants contemporains et est influencé par les systèmes musicaux orientaux, qu'il a assimilés au cours de divers voyages en Inde et au Japon.
Hovland (Egil)
Compositeur et organiste norvégien (Mysen 1924).
Il a été élève de B. Brustad à Oslo et de V. Holmboe à Copenhague, puis de A. Copland et de L. Dallapiccola ; avouant une grande admiration pour le style de ce dernier et une admiration égale pour l'esthétique de C. Nielsen et de B. Bartók, il a su développer un art qui, à défaut d'une grande originalité, s'établit sur la virtuosité de l'écriture. Parti du néoclassicisme (Concertino pour 3 trompettes et cordes, 1954-55 ; Symphonies 1 et 2, 1952-53 et 1954-55 ; Musique pour 10 instruments, 1957), il se tourne tout d'abord vers un néosérialisme dodécaphonique qui utilise parfois même des procédés aléatoires. En 1962, son style s'élargit avec The Song of the Songs pour soprano et instruments ; plus riche, plus dramatique et plus coloré est le langage musical de Lamenti pour orchestre (1963). L'œuvre religieuse et les pièces d'orgue sont également importantes, et, dans Missa vigilate pour chœur, solistes, danseurs, orgue et bande magnétique (1967) ou Rorate pour orgue, orchestre, 5 sopranos et bande magnétique, Hovland place côte à côte le chant grégorien, la tonalité, le sérialisme dodécaphonique et les procédés électroniques. Sans être un avant-gardiste, il représente parfaitement une tendance nordique qui trouve des correspondances d'attitude en Finlande avec E. Bergman et en Suède avec I. Lidholm.