Hoet (Gérard) , dit le Vieux
Peintre néerlandais (Zalt-Bommel 1648 – La Haye 1733).
Fils du peintre verrier Moses Hoet, il est tout d'abord élève de son père, puis celui de Warner Van Rijsen, un imitateur de Poelenburgh. En 1672, il est à La Haye, puis voyage en France. En 1674, il est fixé à Utrecht, où il fonde en 1696 une académie de dessin. En 1714, il s'installe à La Haye, où il demeure jusqu'à sa mort. Il peignit surtout des scènes d'histoire et de genre dans un style classicisant et académique, dérivé à la fois de Poelenburgh et de Lairesse : Mariage d'Alexandre et Hommage à Alexandre (Rijksmuseum), Générosité de Scipion (musée d'Utrecht), Adoration du Veau d'or (musée de Pau), Mort de Didon et Alceste et Admète (Copenhague, S. M. f. K.). Il est également connu comme portraitiste (Portrait d'homme, Munich, château de Schleissheim). En tant que paysagiste, il fut influencé par Le Lorrain et G. de Lairesse et peupla ses paysages arcadiens d'agréables figures nues : (Apollon et Daphné, Pan et Syrinx, Dulwich Picture Gallery). Un tableau original et assez osé, l'Atelier de l'artiste (coll. part.), sans doute de la fin de la carrière de l'artiste, est très XVIIIe siècle d'esprit. Il est possible qu'un autre artiste de ce nom ait existé qui date de 1660 un dessin très achevé du cabinet des Dessins du Louvre.

Hoey (d')
Nom d'une dynastie aussi orthographié Dhoey, Dohey, Dehoy, Dhery, Douoy ou Daye.
Plusieurs membres de cette famille d'origine flamande travaillèrent en France du XVIe s. et au début du XVIIe .


Hofer (Karl)
Peintre et graveur allemand (Karlsruhe 1878 – Berlin 1955).
Élève de Hans Thoma à l'Académie de sa ville natale (1896-1901), il séjourne à Rome de 1903 à 1908, puis à Paris de 1908 à 1913 et, entre-temps, voyage en Inde. Membre de la N. K. M., il prit part à sa première exposition en 1909. Ses débuts se placent sous l'influence conjuguée du Symbolisme monumental de von Marées et de Cézanne (Daniel dans la fosse aux lions, 1910, musée de Mannheim ; Sur la grève, 1914, musée de Karlsruhe). Pendant la Première Guerre mondiale, il fut interné en France jusqu'en 1917. Il se fixa en 1918 à Berlin, où il fut professeur à l'Académie jusqu'en 1933, puis à l'École des beaux-arts de 1945 à sa mort. Le style de Hofer prit sa forme définitive dans le milieu culturel berlinois de l'après-guerre. Surtout peintre de personnages, il représente souvent des gens du cirque et des masques (Mascarade, 1922, Cologne, W. R. M.), des couples et des femmes (les Amies, 1923-24, Hambourg, Kunsthalle). Son dessin sévère et synthétique, détachant les figures sur un fond sobrement animé, sa retenue expressive, un certain érotisme latent aussi (dans les couples féminins en particulier) situent l'artiste entre les stylisations géométriques de Schlemmer et les tendances expressionnistes des années 20 (Beckmann). Sa première exposition importante eut lieu en 1924 chez Alfred Flechtheim, et, en 1928, la Sécession berlinoise célébra son 50e anniversaire. En 1930-31, il fut un moment tenté par l'Abstraction, puis, au cours des années 30, il exécuta une série de scènes baignant dans une ambiance lourde et dramatique (Homme dans les ruines. Autoportrait, 1937, Kassel, Staatliche Kunstsammlungen, Neue Galerie ; les Chômeurs, 1932), qu'il continuera à produire après guerre (la Danse de la mort, 1946, musées de Berlin). Son œuvre gravé comprend 17 bois, 68 eaux-fortes et 190 lithos. Hofer, qui a écrit deux livres (Erinnerungen eines Malers, Berlin, 1953 ; Aus Leben und Kunst, Berlin, 1952), est représenté dans la plupart des grands musées allemands, ainsi qu'à Winterthur (musées et coll. Oskar Reinhart) et au musée de Grenoble. En 1978, une exposition rétrospective lui est consacrée par la Kunsthalle de Berlin.