Hajdu (Étienne)
Graveur et sculpteur français d'origine roumaine (Turda, province de Cluj, Roumanie, 1907-Bagneux 1996).
Après des études d'arts décoratifs à Budapest et un passage par Vienne, Hajdu arrive à Paris en 1927. L'académisme de la Grande Chaumière le déçoit et, en 1929, marqué par une exposition de Léger, il entre en contact avec des artistes contemporains. De 1933, date de ses premières œuvres abstraites, jusqu'à la fin de la guerre, il emprunte des voies diverses où se note une passion pour la biologie qui, après les sculptures animalières de 1937, laissera chez lui comme un souvenir réaliste. En 1946, il réalise ses premiers reliefs, en cuivre martelé à partir de 1948 (les Loups, Paris, M. N. A. M.), puis, dès 1954, en aluminium poli, développant des spatio-reliefs bifaces et aussi en Duralumin avec ses Tentatives en métal (1962), où il applique la taille directe au métal. Cette obsession d'intégrer l'espace à la sculpture le mène aux pièces à claire-voie, retrouvant vite la pierre. Depuis longtemps s'est mis en place un vocabulaire formel de fuseaux, d'ovoïdes, de cupules auquel il reste fidèle comme à la minceur plate du relief, mis à part ses 7 Colonnes pour Mallarmé, 1969-1971. Le relief est, pour Hajdu, moyen de penser l'union, de la sculpture à l'architecture et aussi de retrouver la véracité du volume, de son lien organique avec la surface et des surfaces entre elles. Hajdu a su appliquer cette recherche tant aux réalisations monumentales qu'à la céramique (à Sèvres dès 1965), aux cartons de tapisserie ou au théâtre.
Hall (Per Adolf)
Peintre suédois (Borás Älvsborg 1739 – Liège 1793).
Il se forma à Stockholm auprès de Gustav Lundberg de 1760 à 1766, date à laquelle, nanti d'une bourse royale, il vint à Paris, où il demeura jusqu'en 1791. Les dernières années de sa vie s'écoulèrent en Belgique. Hall acquit une rapide renommée et devint, en 1769, membre de l'Académie. En 1771, il épousa une Française, Adélaïde Gohier, et son foyer fut un centre de rencontre pour un grand nombre d'artistes éminents de l'époque, peintres et musiciens. Hall se spécialisa dans le portrait en miniature et contribua à renouveler ce genre en France. Surnommé par Diderot le " Van Dyck de la miniature ", il remplaça la traditionnelle technique du pointillé par une large et audacieuse pratique du pinceau, à la gouache et à l'aquarelle, sur un support d'ivoire dont il laissait souvent entrevoir le reflet dans les incarnats. De Rubens, de Van Dyck et de Watteau, il apprit la maîtrise d'une couleur lumineuse qu'il mit au service de la vivacité des expressions. La même fraîcheur de style se retrouve dans ses quelques grands portraits au pastel ou à l'huile. L'une des plus importantes collections de ses miniatures se trouve à Stockholm (Nm). Hall est également représenté au Louvre (Portrait du prince de Conti) et au musée Jacquemart-André de Paris.
Hallé (les)
Famille de peintres français.



Halley (Peter)
Peintre américain (New York 1953).
Artiste et théoricien, il devient au début des années 80 le porte-parole d'une nouvelle abstraction, qualifiée de " Néo géométrie " par opposition à la Nouvelle Figuration, qui dominait alors la scène internationale. Depuis 1981, ses œuvres, bien qu'apparemment abstraites, représentent toujours un motif figuratif : cellules de prison (Prison, 1986), conduits simplifiés en diagrammes, systèmes internes d'ordinateurs (Yellow Prison with Underground Conduit, 1985, New York, Gal. Sonnabend ; Black Cell, 1989, Salerne, coll. Silvio Sansone). Halley utilise des couleurs fluorescentes, du noir, du blanc, du gris, et peint ses surfaces de façon anonyme en utilisant des peintures industrielles et synthétiques, des caches et un rouleau, ce qui contribue paradoxalement à donner un certain relief à ses tableaux. Son œuvre, par sa distance et son ironie, tend à montrer combien l'optimisme des pionniers de l'abstraction a été sapé par le monde technologique (Final Sequence, 1987, San Francisco, M. O. M. A.) et à quel point les artistes actuels sont moins assurés de certitudes. Une exposition lui a été consacrée (Bordeaux, C. A. P. C.) en 1991.