Puy (Jean)
Peintre français (Roanne 1876 – id. 1960).
Après une première formation à Lyon, puis à Paris, à l'Académie Julian, il subit l'influence des impressionnistes. En 1899, il s'inscrit à l'Académie Carrière, où il fait la connaissance de Derain et d'Henri Matisse, dont il restera l'ami. D'abord impressionniste (Personnages au café-concert, 1901), il utilise dès 1903 des couleurs vives, mais cependant moins violentes que chez les autres fauves, et ne pousse jamais très loin la transposition (Fleurs et fruits, 1903 ; Chantier de bateaux, 1903) ; il commence aussi à réaliser des décors de céramique pour André Metthey. Il recherche bientôt ses thèmes dans de nombreux voyages en Bretagne, dans le Midi et dans son Forez natal (Paysage noble, 1904, musée de Rouen ; Paysage de Saint-Alban-les-Eaux, 1904, Paris, M. N. A. M. ; la Plage au couchant du soleil, 1907, Genève, Petit Palais). Il continue à exécuter des nus, des natures mortes, des paysages et des marines dans une palette chaude (des roses, des violets, des ocres et bleus lumineux), utilisant des cernes et des aplats. Son œuvre est très inégale. En 1919, il grave pour Vollard des illustrations du cycle d'Ubu. Il semble surtout représenté au musée de Poitiers.
Pynas (les)
Peintres néerlandais.


Ses œuvres — des paysages à la manière d'Elsheimer, agrémentés de scènes bibliques ou mythologiques — ont été souvent attribuées à ce dernier ou à son frère Jan, et ce n'est que depuis peu qu'on a regroupé (Oehler notamment) sous son nom un certain nombre d'œuvres caractérisées par des formes aux contours plus tranchés (le peintre affectionne le motif de falaises rocheuses latérales, qu'il transmettra à Breenbergh, qui lui doit beaucoup), par une séparation plus nette des plans et des zones ombrées ou éclairées, par une utilisation plus mécanique de l'art d'Elsheimer, où il manque finalement ce parfum de poésie et de rêve qui en fait tout le charme. À l'influence d'Elsheimer se joint d'ailleurs au début (son premier tableau daté est de 1617) celle, non moins nette, de Saraceni, notamment dans le motif des arbres isolés et s'élevant haut dans le ciel, l'assombrissement de l'avant-plan, les moutonnements des masses de feuillage, le profil rigoureux des figures (cf. la Salmacis et Hermaphrodite de Saraceni au Museo di Capodimonte de Naples, reprise en sens inverse avec quelques modifications de détail dans la gravure de Magdalena Van den Passe d'après Jacob Pynas). Le Mercure et Argus du musée de Kassel, récemment rendu à Jacob Pynas, comme la Madeleine des musées de Berlin sont de bons exemples de cette influence, qui s'affaiblira par la suite.
Parmi les œuvres caractéristiques de Jacob Pynas citons la Rencontre de Moïse et d'Aaron (coll. du marquis de Bute à Rottesay), la version presque identique du musée de Kassel, le Mercure et Argus (coll. Leatham à Finchampstead) signé J. C. P. et daté 1618, le Bon Samaritain (musée de Nancy, autre version au musée de La Fère), qui est analogue, lui, au pseudo-Elsheimer de la coll. du duc de Buccleuch, qui doit être rendu également à Jacob Pynas, le Joseph et ses frères (Dresde, Gg), le Paysage à la tombe de Virgile (Londres, coll. Schapiro), le Mercure et Hersé (Offices) et le Hagar dans le désert (1626, Amsterdam, coll. de Boer), toutes œuvres si utiles à la compréhension de Breenbergh.
Pyne (James Baker)
Peintre britannique (Bristol 1800 – Londres 1870).
Autodidacte, il fut disciple de Turner. Il vint s'établir à Londres en 1835 et exposa régulièrement à la Royal Academy de 1836 à 1855. Il voyagea beaucoup sur le continent, principalement en Italie. Sa production comprend surtout des paysages minutieusement peints à l'huile ou à l'aquarelle, représentant généralement des scènes lacustres ou fluviales (Fête nocturne à Olivano, 1853-54, Londres, V. A. M., Bethnal Green Museum). Il est, avec W. Müller, l'un des derniers représentants de l'école de Bristol.