Drouais (les)
Famille de peintres français.



Dubbels (Hendrick Jacobsz)
Peintre néerlandais (Amsterdam 1620-21 – id. 1676).
Peintre de marines, Hendrick Dubbels vécut surtout à Amsterdam, où il fut doyen de la gilde de Saint-Luc en 1650. Ses œuvres : Marines (musée de Bordeaux ; Dresde, Gg), les Dunes au bord de la mer (Louvre), Port au soleil couchant (Rotterdam, B. V. B.), Bateau près de la côte (Londres, N. G.), la Flotte de l'amiral Van Wassenaar-Obdam (Rijksmuseum), sont proches par le style de celles de W. Van de Velde le Jeune, de Jan Van de Cappelle et surtout de Simon de Vlieger. Il fut le maître de Backhuysen.
Dubois-Pillet (Albert)
Peintre français (Paris 1845 – Le Puy-en-Velay 1890).
Officier de gendarmerie, attaché depuis 1880 à la Garde républicaine de Paris, Dubois-Pillet s'est affirmé très tôt comme un peintre autodidacte. Reçu deux fois au Salon, il manifestait, avant son adhésion au Pointillisme, influencé par son ami Seurat, un naturalisme délicat (l'Enfant mort, 1881, musée du Puy, que Zola décrit dans l'Œuvre en 1886) au faire de plus en plus libre et clair (l'Atelier de l'artiste, 1884, musée de Saint-Étienne). Organisateur du Salon des indépendants dès sa fondation en 1884, invité au Salon des Vingt en 1888 et en 1890, il nous apparaît, malgré la destruction de la plupart de ses œuvres, comme un divisionniste précieux (Paysage d'hiver, 1888, Genève, Petit Palais ; la Seine à Paris, v. 1888), attentif aux effets rares de l'atmosphère (Saint-Michel-d'Aiguilhe, effet de neige, 1889, Le Puy, musée Crozatier). Il est représenté au musée d'Orsay : la Marne à l'aube.
Dubois (Ambrosius Bosschaert, dit Ambroise)
Peintre français d'origine flamande (Anvers 1543 –Fontainebleau 1614).
Félibien rapporte qu'il vint à Paris à vingt-cinq ans, mais on ignore sa formation et ses débuts. Pour J. Adhémar, l'artiste n'y serait arrivé qu'en 1585, et Fétis pense qu'il aurait été d'abord portraitiste. À partir de 1595, Dubois, " premier peintre du roi ", est mentionné dans divers actes d'état civil. En 1601, veuf de la fille du peintre Maugras, son collaborateur, il épouse Françoise, fille de Jean I Dhoey, et, naturalisé, porte le titre de " peintre et valet de chambre du roi ". Le 30 septembre 1606, il est payé comme peintre de la reine, pour laquelle il a déjà travaillé et travaillera encore. D'après son épitaphe à Avon, il serait mort le 27 décembre 1615, mais le registre de l'église mentionne son décès le 29 janvier 1614. Sa veuve épousa Martin Fréminet en 1617.
Dubois travailla surtout à Fontainebleau. Il décora la chambre de l'Ovale (salon Louis XIII) avec 15 scènes de l'Histoire de Théagène et Chariclée encore conservées, le cabinet de la reine (23 scènes de l'Histoire de Clorinde, dont 21 sont conservées à Fontainebleau). Son chef-d'œuvre était la Galerie de Diane, abattue (quelques fragments à Fontainebleau), ornée à la voûte d'arabesques et de scènes mythologiques et sur les murs de sujets tirés de l'Histoire de Diane et de la Vie d'Henri IV. Pour la chapelle haute, il peignit, en 1612, 4 des 6 grandes peintures (fragment de la Résurrection au Louvre), achevées par Jean I Dhoey et son fils Jean I Dubois.
Parmi les autres œuvres qui lui sont attribuées à Fontainebleau subsistent une Flore peinte pour la chambre du roi, dont on connaît de nombreux exemplaires, le portrait de Gabrielle d'Estrées en Diane (autref. dans le pavillon des Poêles, auj. château de Chenonceaux) et un portrait de Marie de Médicis en Minerve (Fontainebleau). Selon Sauval et Félibien, Dubois décora avec Honnet, Dumée et Bunel le cabinet doré de la reine au Louvre (détruit) de 2 sujets tirés de la Jérusalem délivrée. Quelques projets pour ces différents ensembles (Paris, Louvre et E. N. B. A.) ont permis de lui attribuer de beaux dessins (New York, Pierpont Morgan Library ; Paris, Louvre ; Rouen, musée des Beaux-Arts ; Vienne, Albertina). Décorateur élégant et doué, mis en vedette à Fontainebleau par la mort subite de Dubreuil, Dubois est très influencé par la première école de Fontainebleau et par les artistes des Pays-Bas, alors nombreux en France. Sa couleur sonore, ses compositions clairement ordonnées, bien que d'un style aux accents encore très proches de l'esthétique maniériste, annoncent le XVIIe s.
