Allianz
Allianz, " Association des artistes suisses modernes ", a été fondée en 1937 à Zurich par le peintre Leo Leuppi (1893-1972), après l'exposition Zeitprobleme in der schweizer Malerei und Plastik, qu'il avait organisée l'année précédente au Kunsthaus de Zurich et qui avait montré l'originalité et la vivacité de l'art suisse contemporain. Cette association, dont le comité comprenait, avec Leo Leuppi à sa tête, les peintres Richard Paul Lohse, Hans Schiess, Walter Bodmer et Hans Erni, fonctionna selon le principe de la Sezession, tout en présentant de nombreux rapports avec l'association Abstraction-Création, fondée à Paris en 1931. L'idée de Allianz consistait à promouvoir l'art des artistes suisses, qu'ils soient figuratifs, comme Otto Abt ou Le Corbusier, surréalistes, ainsi Kurt Seligmann et Meret Oppenheim, abstraits informels, tels que Hans Schiess ou Hans Fischli, abstraits géométriques, Theo Eblé et Camille Graeser par exemple, ou encore abstraits symbolistes comme Paul Klee, en organisant des expositions et en publiant des ouvrages. La première exposition a eu lieu à la Kunsthalle de Bâle en 1938, sous le titre Neue Kunst in der Schweiz : elle montrait les œuvres de 28 artistes. Cette manifestation fut suivie en 1940 par la publication de l'almanach Neuer Kunst in der Schweiz, qui offrait un répertoire de la création en Suisse réalisé sous la direction de Leo Leuppi et de Richard Paul Lohse. D'un autre côté, à partir de 1941, étaient créées les éditions Allianz, qui ont permis de publier des recueils de gravures originales. La deuxième exposition fut organisée au Kunsthaus de Zurich en 1942, suivie d'une troisième manifestation au même endroit en 1947, tandis que des expositions de moindre importance étaient organisées dans les galeries de Zurich. La dernière exposition eut lieu au Helmhaus de Zurich en 1954. Allianz a joué un grand rôle en Suisse pour faire mieux connaître l'art contemporain, mettre en relation les artistes qui en faisaient partie et assurer d'une certaine façon la diffusion du groupe informel intitulé " Concrets zurichois ", composé de Max Bill, Richard Paul Lohse, Verena Loewensberg et Camille Graeser.
Allori (les)
Famille de peintres italiens.


Allston (Washington)
Peintre américain (Georgetown, Caroline du Sud, 1779 – Cambridge Port, Mass., 1843).
Il peut être regardé comme le principal représentant du Romantisme aux États-Unis. Diplômé de Harvard (1800), il se forma en Europe, d'abord à Londres, dans l'atelier de Benjamin West (1802), puis au cours de divers séjours à Paris, où il se lia avec J. Vanderlyn (1803), en Italie (1804-1808) et de nouveau à Londres (1811-1818). Ses meilleures œuvres sont des paysages composés empreints de rêverie romantique : Chasse de Diane (1804, Boston, M. F. A.). Après son retour définitif à Boston en 1818, il peignit des sujets religieux ou bibliques dans un style mélodramatique (Elijah fed by the Ravens, 1818, Boston, M. F. A.). Le plus important d'entre eux, le Festin de Balthazar, resta inachevé malgré la souscription publique ouverte en sa faveur (esquisse à Boston, M. F. A., toile inachevée à Detroit, Institute of Fine Arts). Si Allston apparut comme un maître dans les milieux cultivés de Boston, sa peinture, d'inspiration romantique mais d'exécution académique, resta sans écho. Poète et philosophe autant que peintre, ami de Coleridge, il reflète fidèlement par sa pensée celle de l'écrivain W. E. Channing, son beau-frère et compatriote.
Alma-Tadema (sir Lawrence)
Peintre britannique d'origine néerlandaise (Dronrijp, Frise, 1836 –Wiesbaden, Hesse, 1912).
Élève de Wappers et de Leys à Anvers, il eut la révélation de l'Antiquité lors de son voyage de noces à Naples et Pompéi (1863). Sa première " peinture romaine " achevée, Catulle chez Lesbia (1865), fut achetée par Gambart, qui l'introduisit en Angleterre, où il s'établit en 1870 (il devint citoyen britannique en 1873 et académicien en 1879). Il y représenta de façon brillante le " High Art " victorien, en se spécialisant dans la peinture anecdotique, illustrant des scènes quotidiennes de la vie antique avec un souci d'exactitude archéologique et une précision imitative dans l'exécution qui lui valurent une prodigieuse renommée et de très nombreuses commandes (Danse pyrrhique, 1869, Londres, Guildhall Art Gal.), mais qui n'évitent pas une certaine répétition. Il eut d'ailleurs contre lui quelques critiques éminents, comme Ruskin et Carlyle, mais cela n'empêcha pas son succès. Ses œuvres figurent dans les principaux musées britanniques et américains ainsi qu'au musée d'Orsay et dans les musées de Francfort, de Hambourg, de Lille, de Madrid, de Moscou et dans des coll. part. (la coll. Allen Funt de New York réunit 35 peintures de l'artiste, exposées en 1973 au Metropolitan Museum sous le titre bien choisi de " Victoriens en toge "). Une rétrospective a été consacrée à l'artiste (Amsterdam, musée Van Gogh) en 1996-1997.