Campendonk (Heinrich)
Peintre allemand (Krefeld 1889 – Amsterdam 1957).
De 1905 à 1909, il est élève de l'École des beaux-arts de Krefeld, où il a comme professeur Johan Thorn-Prikker, peintre symboliste. En 1911, il adhère sur l'invitation de August Macke au groupe Blaue Reiter. Il rejoint à Sindelsdorf Kandinsky et Marc. Cheval bondissant, 1911 (musée de Sarrebruck), montre une maîtrise du trait et de la couleur mais une composition figée qui le différencie des autres membres du groupe. Il adopte ensuite, en 1912, une mise en forme cubiste (Nature morte à la contrebasse, musée de Münster). À ces influences se mêlent celle des peintures populaires sous verre bavaroises, dont il aime les couleurs vives et la figuration naïve, celle de Chagall, à qui l'apparente une certaine fantaisie poétique, parfois celle de Kandinsky, à qui il emprunte des motifs de composition abstraits (le Sixième Jour, 1914, musée de Duisburg). La guerre interrompt son activité. Il part en Italie de 1920 à 1922 et sera fort impressionné par les peintures de Giotto et les mosaïques de Ravenne. Professeur à l'École des beaux-arts de Krefeld en 1922, il remplace quatre ans plus tard Thorn-Prikker à l'Académie de Düsseldorf. Révoqué par les nazis, il émigre à Amsterdam (1937), où il poursuit son œuvre, fidèle à son optique figurative forgée dans les années 1920. Particulièrement doué dans le domaine décoratif, il obtient le grand prix pour un vitrail présenté à l'Exposition universelle de 1937 à Paris. Il est définitivement reconnu sur le plan international lorsqu'il succède à Kandinsky en 1944 à la vice-présidence de la société anonyme fondée à New York en 1920. Il est représenté à Amsterdam (Stedelijk Museum) à Bâle, à Eindhoven (Stedelijk Van Abbe Museum), à Cologne (W. R. M.), à New York (M. O. M. A. et Guggenheim Museum) et à Strasbourg.
Camphuysen (les)
Peintres néerlandais.



Campi (les)
Famille de peintres italiens établis à Crémone.
Le fondateur de la lignée, Galeazzo (Crémone v. 1470 - id. 1536) , resta toujours lié à la tradition de la fin du quattrocento crémonais, fut influencé par Pérugin et Costa, fortement marqué par l'art de son maître Boccaccio Boccaccino (Madone, Crémone, S. Agostino ; Polyptyque, Crémone, S. Maria Maddalena). Il eut trois fils, L'aîné, Giulio (Crémone 1500 - id. v. 1573) , marqué à ses débuts par l'œuvre de Pordenone, illustra avec éclectisme les influences successives du Maniérisme sur l'école crémonaise : Madone et saints (1527, Crémone, S. Abbondio). Il reprend ensuite la manière plus éclatante du style de cour exploité par Giulio Romano (fresques de la Vie de sainte Agathe, Crémone, S. Agata, 1537). Son expression s'affine enfin lorsqu'il ressent à travers C. Boccaccino l'influence du Parmesan (fresques de la Vie du Christ à S. Margherita, 1547, et fresques de S. Sigismondo, 1557). Parmi ses autres œuvres importantes, on peut encore citer diverses peintures du dôme de Crémone et un cycle de fresques à S. Maria delle Grazie à Soncino (Crema).


