Solis (Francisco de)
Peintre espagnol (Madrid 1620 –Marchena 1684).
Homme cultivé, collectionneur de dessins, artiste discret et fécond, il appartient à la pléiade des artistes madrilènes de la seconde moitié du XVIIe siècle épris de compositions baroques. Il travailla pour les églises de Madrid et pour certaines villes plus éloignées de la capitale telles que Valladolid et Marchena. Pour le couvent des Récollets d'Alcalá de Henares, il réalisa de nombreuses toiles telles que la Visitation (Prado) et la Présentation au Temple (musée de Cadix), les seules conservées ; à la cathédrale de Vitoria demeure le Retable de saint Marc. Proches de Francisco Rizi, ses compositions, animées d'un violent éclairage, sont traitées dans une gamme froide et précieuse.
solvant
Corps liquide simple ou mixte, volatile, non filmogène, employé pour disperser le liant des vernis et des peintures. Ont été employés d'une façon souvent empirique pour un " décapage-dévernissage " des tableaux de très nombreux produits, parfois mélangés, comme le fiel de bœuf, le vin, la pomme de terre, l'œuf, l'urine, les acides, les alcools... De nos jours, on utilise encore, mais neutralisés avec l'essence de térébenthine, l'alcool et l'acétone, qui, soigneusement dosés, peuvent servir à l'allégement des vernis. On a de plus en plus recours à des produits comme la diméthylformamide, notamment en Italie. Les produits sont aujourd'hui très nombreux et d'emploi délicat.
Sonderborg (Kurt R. H.)
Peintre allemand (île de Sonderborg, Danemark, 1923).
Après avoir, de 1947 à 1949, fréquenté l'École des beaux-arts, il s'installe en France, où il étudie la gravure, en 1953 dans l'atelier de Hayter. Il y rencontre Hartung, Soulages, Schneider, de jeunes peintres de l'école de Paris. Il s'intéresse à la calligraphie (il est membre du groupe allemand Zen 49), et, à l'instar des artistes orientaux, sa technique exploite la rapidité et l'automatisme d'une écriture picturale fulgurante (Plus vite que le son, 1953). Sa première exposition en Allemagne a lieu en 1956. En France, il est révélé par sa participation à l'exposition allemande du Cercle Volney (1955) et une exposition personnelle (gal. René Drouin). L'encre de Chine, puis la tempera sont les moyens constants de son œuvre, réalisée presque toujours sur papier marouflé sur toile et réduite aux couleurs essentielles du noir, du rouge et du blanc. Les instruments les plus divers, larges brosses, pinceaux chinois, grattoirs, rasoir, donnent à certaines œuvres cet aspect griffé, déchiqueté, évoquant la limaille de plomb, des entrelacs de ferrailles, des sortes de champs magnétiques, de tourbillons vertigineux. Sonderborg leur donne presque toujours pour titre la date et le temps de leur exécution (14.6.57, 22 h 36-23 h 48).
Sonderborg a participé à de nombreuses expositions et salons en France et à l'étranger, aux Biennales de Venise (1958 et 1964), de São Paulo à la Documenta 3 de Kassel. En 1965, une rétrospective de son œuvre eut lieu au W. R. M. de Cologne. Cette peinture violente, d'un lyrisme noir, n'est pas sans évoquer parfois la musique contemporaine, celle d'un Stockhausen, par exemple.
Soreau (les)
ou les Soriau
Famille de peintres flamands.

Des fils, on ne possède que des œuvres signées (des Natures mortes) de deux d'entre eux : Isaac (tableau au musée de Schwerin, daté de 1638) et Pieter (tableaux aux musées de Strasbourg, daté de 1652, et de Dessau, daté de 1655). La nature morte de Schwerin a été longtemps et à tort attribuée à Jan (à cause de l'initiale : I. Soreau), qui, né en 1591 à Francfort, était déjà décédé en 1626, ce qui exclut de lui attribuer un tableau daté de 1638.
