Gielniak (Josef)
Peintre et graveur polonais (Denain, France, 1932 – Varsovie 1972).
Il se forma à l'École des beaux-arts de Valenciennes. Tuberculeux, il rentra en 1950 en Pologne et après deux ans passés à l'hôpital, il fut admis au sanatorium de Bukowiec. C'est dans ces conditions qu'il exécuta ses premiers travaux graphiques, en 1956. Avec le cycle de gravures sur lino intitulé Sanatorium, il devint d'emblée, en 1957, l'un des plus originaux et des plus remarquables graveurs polonais. Outre leur virtuosité, ces travaux se distinguent par leur contenu, les messages de l'artiste issus de son univers morbide et enrichis par une imagination visionnaire (Talisman contre les maladies, 1960 ; Voyage autour du diagramme de température, 1961). Après 1958, Gielniak a participé à de nombreuses expositions internationales d'art graphique : Ljubljana (1958, 1963) ; Biennale de Paris (1959, 1963) ; Lugano (1960) ; Biennale de Tokyo (1960, 1962) ; Biennale de Cracovie (1964), où il obtint le grand prix. Il a exposé en 1968 à Wrocław, musée de Silésie.
Gierowski (Stefan)
Peintre polonais (Czestochowa 1925).
Il se forma à l'Académie des beaux-arts de Cracovie (1945-1948). Établi à Varsovie en 1949, il y fut nommé, en 1963, professeur à l'Académie des beaux-arts. Il exposa pour la première fois à Varsovie en 1955. Sa peinture, non figurative d'expression poétique, se distingue par la délicatesse et la sensibilité du coloris et par une exécution raffinée. Ses œuvres se trouvent dans les musées polonais ainsi que dans de nombreuses coll. part. en Pologne et à l'étranger. Gierowski joue un rôle important dans la vie artistique polonaise et a exposé en 1961 à Paris (gal. Lacloche).
Gierymski (les)
Peintres polonais
Gigante (Giacinto)
Peintre italien (Naples 1806 –id. 1876).
Personnalité de renommée européenne, la plus importante de la peinture napolitaine du XIXe s., Gigante est avec Pitloo l'artiste le plus représentatif des expériences de l'école du Pausilippe. Très jeune, il fut l'élève d'Huber, paysagiste allemand de goût académisant. Mais, rapidement en rapport avec Pitloo, il apprit la manière de saisir les aspects inédits du paysage. Quelques œuvres de Turner, exposées à Rome en 1828, eurent sur lui une grande influence et l'incitèrent à dépasser la vision puriste de Pitloo par une libre interprétation de la nature. Son originalité et sa grandeur résident dans sa capacité d'aller au-delà des données purement véristes et narratives. Grâce à de délicates recherches d'atmosphères et à de poétiques abandons, Gigante imprègne ses paysages d'un léger romantisme aux accents lyriques et élégiaques. À travers l'étonnante description de la verdoyante côte sorrentine, de la lumineuse campagne phlégréenne ou des enchantements de couleurs de Capri, de Procida ou d'Ischia, il sut retrouver la tradition locale de la peinture de paysage transmise par Domenico Gargiulo et Salvator Rosa. Il y apporta toutefois des éléments plus intimement imaginatifs et plus populaires.
Une très riche collection de ses dessins, aquarelles et détrempes ainsi qu'un important groupe de peintures à l'huile sont conservés au musée de S. Martino à Naples. Le Musée Correale à Sorrente lui consacre une salle, tandis qu'un grand nombre de ses œuvres se répartissent entre les coll. Tallamo à Cava dei Tirreni, près de Salerne, et Astarita à Sorrente.
Gigoux (Jean)
Peintre et collectionneur français (Besançon, Doubs, 1806 – id. 1894).
Sa formation était déjà achevée lorsqu'il arriva à Paris. Ami de Balzac, habitué du Salon de l'Arsenal, il exprima un Romantisme poétique un peu facile, baptisé style " troubadour ". Illustrateur (Gil Blas, Abélard et Héloïse), il fut aussi peintre d'histoire (Mort de Léonard de Vinci, 1835, musée de Blois) et portraitiste (le Lieutenant général Joseph Dwernicki, 1833, Louvre). La facture précise de ses débuts évolua autour de 1850 vers une liberté plus moderne (l'Atelier, 1853, musée de Besançon). Collectionneur éclairé, Gigoux légua à sa ville natale 460 tableaux de toutes les écoles, et près de 3 000 dessins.
