Clérisseau (Charles Louis)
Architecte, dessinateur et peintre français (Paris 1721 – id. 1820).
Prix de Rome d'architecture en 1746, il fut pensionnaire de l'Académie de France à Rome en 1749 et resta presque vingt ans en Italie. Il fréquenta les voyageurs anglais, et notamment les frères Adam, dont il devint l'associé, voyagea en leur compagnie, à partir de 1757, en Dalmatie et à Venise. De retour à Rome en 1762, il se consacre à l'étude des monuments antiques et peint, surtout pour les étrangers qui visitent la ville, un grand nombre de tableaux et de gouaches à sujets d'architecture. Le cardinal Albani, à qui l'a recommandé Winckelmann, lui confie le décor d'une salle de sa villa (1764). Clérisseau quitte Rome en 1767 pour regagner Paris, dessine au passage les monuments antiques de Provence. C'est comme " peintre d'architecture " que l'Académie le reçoit en 1769. Appelé à Londres par Robert Adam en 1771, il y reste plusieurs années et expose à la Royal Academy. De nouveau à Paris en 1775, il obtient diverses commandes de décors d'intérieurs ; en 1778 paraît son recueil de gravures des Antiquités de la France. Catherine II l'appelle alors à Saint-Pétersbourg ; Clérisseau exécute pour elle différents projets de décors et devient son premier architecte. Rentré à Paris en 1782, il se tiendra à l'écart pendant la Révolution. Plus tard, en 1806, paraîtra une seconde édition, augmentée, de ses Antiquités de la France.
Le peintre reste célèbre pour ses vues à la gouache de monuments antiques, souvent " caprices " architecturaux, où il arrive que les personnages, au début de sa carrière, soient l'œuvre de A. Zucchi. Des gouaches et des dessins de Clérisseau se trouvent au Louvre, aux musées d'Orléans et de Rouen ; ils sont nombreux à Saint-Pétersbourg (Ermitage ; plus de 1 100 dessins acquis par Catherine II, dont une sélection a été exposée au Louvre en 1995) et en Angleterre : à Londres (British Museum, Soane Museum, V. A. M.) ainsi qu'au Fitzwilliam Museum de Cambridge.
Cleve (les Van)
Peintres flamands.
On doit à Joos Van Cleve des tableaux religieux, retables, polyptyques ou panneaux isolés (musées de Berlin, de Bruxelles, de Detroit, de Dresde, de Munich, de Philadelphie, de Prague, Metropolitan Museum). L'artiste fut copié par les élèves de son atelier anversois.
cliché-verre
Procédé des arts graphiques inventé par Grandguillaume et Adalbert Cuvelier, et pratiqué presque exclusivement par Corot, Rousseau, les artistes de Barbizon, puis, plus tard, par Man Ray. Une plaque de verre étant couverte de collodion, l'artiste enlève le trait à la pointe ; il peut aussi poser la couche protectrice au pinceau pour obtenir plus ou moins de transparence. On tire ensuite des épreuves sur papier photographique.
clivage
Séparation qui se produit entre deux couches superposées d'une peinture. Cette perte d'adhérence (entre la couche d'impression et la couche picturale, ou entre la couche picturale et la couche protectrice) est provoquée par différents facteurs : altération des éléments constitutifs de la matière picturale, dilatation et contraction du support, contraction des vernis. Un clivage local se manifeste sous forme de cloque ; un clivage largement répandu provoque un écaillage généralisé.
