Boulenger (Hippolyte)
Peintre belge (Tournai 1837 – Bruxelles 1874).
Durant son adolescence, il passa trois ans à Paris (1850-1853) et, orphelin à seize ans, se plaça à Bruxelles (1853) chez un ornemaniste, fréquentant le soir l'Académie dans la classe de paysage de Quinaux. De 1857 à 1862, il exécute divers travaux, peint quelques paysages et des portraits. Son art s'affirme en 1863-64 ; il peint et dessine dans les environs de Bruxelles (Auderghem, Uccle, Schaerbeek, Vleurgat) et à Tervueren, et se lie avec Camille Van Camp, qui lui apportera son soutien. Installé à Tervueren en 1864, il devint le chef de file du groupe d'artistes qui y travailla. Atteint d'une maladie nerveuse alors incurable, il se soigne à Vichy à la fin de 1867 et revient en Belgique par Paris, où il peut voir des tableaux de Corot et de Rousseau. Sa conception de l'étude de plein air fait transition entre le Romantisme, auquel le rattache un vif sentiment de communion avec la nature, le Réalisme, dont il partage l'objectivité et un rendu vigoureux (le Cheval, 1869 ; Vue de Dinant, 1870, Bruxelles, M. R. B. A.), et l'Impressionnisme, qu'il rejoint par un intérêt plus vif pour la lumière et la liberté de l'exécution (la Mare aux cochons, v. 1867-68, id. ; la Vallée de Josaphat à Schaerbeek, 1868, musée d'Anvers). En 1870 et 1872, il peignit l'été sur les bords de la Meuse (les Rochers de Falmignoul, 1872). L'année 1871 fut particulièrement féconde, qui vit la création de la célèbre Allée des charmes à Tervueren (Bruxelles, M. R. B. A.). En 1872, son mal s'aggrava et mit fin à une carrière qui couvrait seulement une dizaine d'années. Boulenger a laissé aussi des dessins et des aquarelles (id.). Il est bien représenté dans les musées belges, surtout à Anvers et Bruxelles, ainsi qu'à Gand, Tournai, Liège, Verviers.
Boullogne
ou Boullongue
ou Boulogne
Famille de peintres français.



Boumeester (Christine)
Peintre néerlandais (Batavia, Java, 1904 – Paris 1971).
Elle se fixe en Hollande en 1921 et obtient son diplôme de professeur de dessin en 1925. Elle vient à Paris en 1935, épouse le peintre Henri Goetz et rencontre Hans Hartung, Kandinsky, Domela et Schneider, qui ont une influence déterminante lors de son passage à l'abstraction. De fait, en 1962, elle traduira Point, ligne et surface de Kandinsky. Elle travailla toujours en étroite collaboration avec son mari, professeur à l'académie de la Grande Chaumière. L'art de C. Boumeester est tout allusion : il retrouve la fraîcheur de facture des lavis orientaux (elle pratique surtout l'aquarelle), et ses références vont au paysage traduit non plus dans ses apparences, mais au moyen d'une approche sensible qui intéressa Gaston Bachelard. L'artiste est représentée notamment à Paris (M. A. M. de la Ville et M. N. A. M.) ainsi qu'au musée de Grenoble.