Larousse Médical 2006Éd. 2006
T

thérapie génique (suite)

Limites de la thérapie génique

Il est actuellement difficile de parler des résultats de la thérapie génique, puisque celle-ci n'est encore qu'en phase expérimentale. Même si l'on connaissait un pourcentage global d'efficacité, il serait seulement indicatif et n'aurait aucune valeur statistique, étant donné le nombre infime de malades traités. On peut néanmoins indiquer que certaines expériences ont été interrompues à cause d'effets indésirables, et que l'on parle pour l'instant, pour les expériences en cours ou terminées, davantage d'amélioration des symptômes que de guérison.

thermalisme

Utilisation thérapeutique des eaux minérales.

Synonyme : crénothérapie.

   Il existe différentes eaux minérales, qui se distinguent par leurs composants : résidu sec (ce qui demeure après évaporation de l'eau) associant des éléments minéraux de concentration forte (sulfures, sulfates, chlore, bicarbonates sodique et calcique) ou faible (arsenic, fer, sélénium, éléments radioactifs), gaz (gaz carbonique, hydrogène sulfuré), boues naturelles abritant des micro-organismes. La température à la source est variable : de plus de 50 °C à moins de 20 °C.

INDICATIONS ET TECHNIQUES

La composition d'une eau oriente son utilisation thérapeutique : les eaux sulfurées, par exemple, sont principalement connues pour leur effet chez les patients souffrant de maladies respiratoires, oto-rhino-pharyngées ou de rhumatismes ; les eaux bicarbonatées sont très indiquées en pathologie digestive. On reconnaît en France une indication précise pour chaque type d'eau ; dans les autres pays d'Europe, cette disposition n'est pas suivie avec la même rigueur.

   Le thermalisme est indiqué dans différentes affections chroniques, en dehors des poussées aiguës, les eaux étant utilisées sous différentes formes :

— dans l'artériopathie des membres inférieurs au stade de douleurs à la marche, sous forme de bains, douches, exercices en piscine et injections de gaz thermal ;

— dans le traitement des maladies digestives et métaboliques (colopathies, obésité, suites d'hépatite), sous forme de boissons, bains, douches, cataplasmes de boue, exercices en piscine et lavements ;

— en neurologie, sous forme de bains, douches, mouvements en piscine et cataplasmes de boue ;

— dans le traitement des maladies de la peau et des muqueuses (eczéma, psoriasis, couperose, cicatrices, gingivite et glossite, brûlures), sous forme de bains de bouche, bains, douche filiforme sous forte pression, compresses, exercices en piscine ;

— en phlébologie (suites récentes de phlébite, maladies vasculaires), principalement sous forme de bains ;

— dans le traitement des affections psychosomatiques (névroses, dépressions bénignes), le plus souvent sous forme de bains ;

— dans le traitement des affections rénales et du métabolisme, sous forme de boissons et de bains ;

— dans le traitement des maladies respiratoires (sinusites, otites, asthme, bronchites), sous forme de boissons, inhalations, gargarismes, bains et irrigations nasales sous pression, associés à la rééducation respiratoire, au drainage postural et à l'insufflation tubaire ;

— en rhumatologie (arthrose, lombalgies, rhumatisme inflammatoire en dehors des poussées, séquelles de traumatismes), sous forme de bains, douches, mobilisations en piscine, bains et cataplasmes de boue.

DÉROULEMENT

Une cure dure environ deux à trois semaines, davantage dans certains pays, et peut être renouvelée autant que nécessaire. Au cours du traitement, l'eau est utilisée au lieu d'émergence, ou griffon, sous différentes formes (boissons, inhalations, etc.), dont plusieurs sont associées pour traiter une même affection. L'eau est, au besoin, refroidie ou réchauffée avant utilisation. Le climat du site, associé au changement de vie et à l'éloignement du domicile habituel que suppose la cure, contribue aux effets bénéfiques de celle-ci.

   Les résultats ne se voient que plusieurs semaines après la cure, voire au bout de plusieurs mois. Le thermalisme permet, dans les affections chroniques, une diminution du nombre et de l'intensité des poussées ainsi qu'une réduction de la consommation médicamenteuse.

CONTRE-INDICATIONS

Les insuffisances hépatiques, rénales et cardiaques graves ainsi que les cancers en évolution constituent autant de contre-indications au thermalisme.

thermocoagulation

électrochirurgie

thermographie

Examen consistant à visualiser et à enregistrer la chaleur émise par certaines régions de l'organisme.

   La thermographie est surtout utilisée pour rechercher les lésions cancéreuses du sein. La technique repose sur la détection de chaleur locale liée à la forte vascularisation des zones atteintes par une tumeur maligne. Les modifications de chaleur sont captées par une caméra à infrarouges placée devant le sein. Cet examen, anodin, sert au diagnostic, au pronostic et à la surveillance des cancers du sein.

   La thermographie est aujourd'hui le plus souvent abandonnée en raison de la grande fiabilité des examens radiographique (mammographie) et échographique.

thermomètre

Instrument destiné à mesurer la température du corps.Un thermomètre possède une échelle graduée de 32 à 44 °C.

Il existe également des thermomètres, dont l'échelle est graduée de 20 à 35 °C, destinés à mesurer la température de personnes en hypothermie (abaissement de la température du corps au-dessous de 36 °C).

   Longtemps utilisé, le thermomètre à mercure est maintenant abandonné en France, en raison des dangers liés au mercure lorsque le thermomètre se casse. Il est remplacé par le thermomètre électronique ou le thermomètre à infrarouges.

   Avec le thermomètre électronique, il est possible de prendre la température dans le rectum (ce qui ne se fait pas dans les pays anglo-saxons), au creux de l'aisselle ou dans la bouche, sous la langue. La valeur moyenne de la température corporelle est de 37 °C, mais celle-ci varie en fonction de l'endroit où s'effectue la mesure. La température buccale est en effet inférieure de 0,2 à 0,4 °C à la température rectale. Avec un thermomètre à infrarouges, on prend la température dans l'oreille, au contact du tympan. La température tympanique est très proche de la température rectale. Très précise, la prise de température auriculaire permet de détecter la fièvre une demi-heure avant une mesure de température rectale.

   L'utilisation du thermomètre est généralement sans danger. Cependant, la prise trop fréquente de la température rectale peut provoquer une ulcération, voire une rectorragie (émission de sang par l'anus).

   Dans les milieux hospitaliers, on s'oriente, pour des raisons d'hygiène, vers l'emploi de thermomètres à usage unique (cutanés, par exemple) ou de sondes thermosensibles.

ENTRETIEN

Après chaque utilisation, le thermomètre électronique se désinfecte avec de l'alcool. Le thermomètre à infrarouges est protégé par un capuchon jetable.