Larousse Médical 2006Éd. 2006
L

lombalgie (suite)

DIAGNOSTIC

Pour reconnaître la catégorie précise d'une lombalgie, le médecin fonde son diagnostic, outre l'interrogatoire minutieux du patient, sur un examen clinique approfondi et des examens complémentaires : radiographie, scanner, imagerie par résonance magnétique (I.R.M.), myélographie, scintigraphie osseuse des vertèbres, etc.

TRAITEMENT

Il repose sur la prise d'analgésiques, d'anti-inflammatoires, sur la kinésithérapie, voire sur l'immobilisation temporaire du rachis à l'aide d'un corset en résine. Le traitement des lombalgies chroniques doit être adapté à la gêne fonctionnelle qu'elles entraînent et ne soigner que les lésions dont le diagnostic est confirmé. Ainsi, les lombalgies chroniques dues à une lésion discale unique peuvent guérir par une arthrodèse lombaire (intervention chirurgicale consistant à faire fusionner deux vertèbres entre elles afin de supprimer le jeu articulaire). En revanche, quand la dégénérescence affecte plusieurs disques, le succès de cette intervention devient plus aléatoire.

Voir : lombaire, lombarthrose, lombostat, lumbago, sciatique.

lombalisation

Anomalie de la première vertèbre sacrée, qui, au lieu d'être soudée aux autres pour constituer le sacrum, se trouve séparée de lui soit complètement, soit partiellement.

   La lombalisation, habituellement latente, peut être découverte fortuitement lors d'un examen radiographique, mais des douleurs peuvent la révéler. Le traitement fait appel à la gymnastique corrective ou, plus rarement, au port d'un corset orthopédique.

lombarthrose

Arthrose du rachis lombaire.

   La lombarthrose affecte surtout les sujets âgés, mais aussi ceux dont la profession entraîne un surmenage lombaire (port de lourdes charges). Ses lésions dégénératives touchent surtout les apophyses postérieures des articulations situées entre la 4e et la 5e vertèbre lombaire ainsi que celles situées entre la 5e lombaire et la 1re sacrée.

   Elle se manifeste soit de manière aiguë (lumbago déclenché par un effort de soulèvement important ou par une torsion du rachis), soit de manière plus chronique, à l'occasion d'efforts, de port de charges, de station assise prolongée ; la douleur lombaire peut irradier dans les membres inférieurs ; elle est soulagée par le repos allongé. Le diagnostic est confirmé par la radiographie simple du rachis, au besoin par le scanner RX ou l'imagerie par résonance magnétique (I.R.M.).

TRAITEMENT

Il fait appel aux analgésiques, aux anti-inflammatoires et à la kinésithérapie. Le port temporaire d'un corset en résine peut atténuer les douleurs.

lombosacré

Qui se rapporte à la région de transition entre le rachis lombaire (4e et 5e vertèbre lombaire) et le sacrum.

   La région lombosacrée est fréquemment le lieu de différentes affections vertébrales. Par ailleurs, l'articulation entre la dernière vertèbre lombaire et la première vertèbre sacrée fait partie d'une zone charnière (charnières lombosacrée, dorsolombaire, etc.) particulièrement mobile et fragile, soumise à de fortes contraintes mécaniques.

— Les malformations transitionnelles regroupent la lombalisation de la première vertèbre sacrée (celle-ci n'est plus soudée à la deuxième vertèbre sacrée) et la sacralisation de la cinquième vertèbre lombaire (celle-ci se soude à la première vertèbre sacrée). Elles provoquent parfois des douleurs, que la rééducation fait disparaître.

— Le spina-bifida est une malformation caractérisée par une absence de fermeture des vertèbres en arrière, parfois compliquée de douleurs, voire de paralysies. Le spina-bifida est en général traité par la rééducation.

— Les affections liées à la dégénérescence et aux contraintes mécaniques sont la hernie discale et le spondylolisthésis (glissement d'une vertèbre en avant). Elles sont traitées dans les formes communes, au besoin, par des analgésiques et la rééducation.

— Les infections sont les spondylodiscites, infections de deux vertèbres et du disque situé entre elles, traitées en urgence par antibiotiques.

— Les traumatismes provoquent parfois des fractures vertébrales, qu'on opère ou qu'on soigne par immobilisation.

lombosciatique

Association d'une lombalgie et d'une sciatique.

Voir : sciatique.

lombostat

Corset porté sur la région lombosacrée, destiné à en limiter la mobilité.

   Dans les lombalgies aiguës dues à une inflammation d'un disque intervertébral (spondylodiscite), à un tassement vertébral récent, à une lombalgie discale aiguë, la mise au repos de la zone du rachis à l'origine des douleurs contribue à la réparation des lésions ; l'immobilisation est alors provisoire. Le lombostat est un corset moulé, en plâtre ou en résine, destiné à assurer une immobilisation rigoureuse de la région lombosacrée. Dans les lombalgies chroniques dues à des lésions multiples des disques intervertébraux, les scolioses, les tassements vertébraux multiples dus à l'ostéoporose (décalcification osseuse), le port d'un lombostat en coutil baleiné, plus souple, fait sur mesure, permet de soulager les douleurs du patient.

   Contrairement à une opinion répandue, le port d'un lombostat ne favorise pas l'atrophie des muscles du rachis. Au contraire, en leur permettant de travailler dans des conditions plus favorables, il facilite fréquemment chez son utilisateur la reprise d'une activité professionnelle. Il est même souvent conseillé au patient qui porte un lombostat d'entreprendre une rééducation appropriée en se soumettant à quelques exercices de kinésithérapie précis, qui seront bénéfiques pour le rachis lombosacré.

lombotomie

Incision chirurgicale de la paroi abdominale dans la région lombaire.

   Une lombotomie se pratique pour accéder aux organes qui se trouvent en arrière du péritoine, membrane qui enveloppe de ses replis le tube digestif. Elle est utilisée principalement pour les interventions sur le rein, les uretères, les glandes surrénales, les tissus rétropéritonéaux (ablation d'une tumeur ou de calculs, réparation d'une malformation ou d'un traumatisme, évacuation d'un abcès).

   La technique consiste à inciser la paroi abdominale postérieure obliquement, parallèlement aux dernières côtes ; il est parfois nécessaire d'enlever la 11e ou la 12e côte. Après l'opération, des douleurs sont possibles au niveau de la cicatrice.