Larousse Médical 2006Éd. 2006
C

clinique

Qui concerne l'observation du patient.

   L'information clinique est recueillie par l'interrogatoire et l'examen direct d'un patient, conduits par le médecin dans une intention diagnostique. Le diagnostic clinique qu'elle permet d'établir peut nécessiter, pour sa confirmation ou sa précision, la mise en œuvre ultérieure d'examens paracliniques ou complémentaires (analyses de laboratoire, électrocardiographie, radiologie, endoscopie, échographie, etc.).

clitoridectomie

Ablation du clitoris, thérapeutique ou rituelle.

Voir : excision.

clitoris

Petit organe érectile de l'appareil génital externe de la femme situé à la partie antérieure de la vulve.

   Le clitoris se compose du genou, formé par l'incurvation des corps caverneux ; du gland, qui le termine ; du fascia clitoridien, qui le gaine ; du capuchon (formé par les replis antérieurs des petites lèvres), qui le recouvre partiellement ; du frein, qui est situé en dessous (formé par les replis postérieurs des petites lèvres).

   Richement innervé et irrigué, le clitoris devient turgescent et plus sensible lors d'une stimulation sexuelle et peut conduire à l'orgasme.

cloison nasale

Structure séparant les deux fosses nasales.

   La cloison nasale est cartilagineuse en avant et osseuse en arrière. Une déviation de la cloison peut être congénitale ou consécutive à un traumatisme. Si elle est importante, la déviation donne au sujet une sensation d'obstruction et de gêne respiratoire. Dans ce cas, la chirurgie peut rétablir le passage de l'air par septoplastie (repositionnement ou ablation d'une partie de la cloison nasale).

cloisonnement

Division pathologique d'une cavité par une ou plusieurs membranes appelées cloisons.

   Les cloisonnements de l'utérus et du vagin, par exemple, qui sont souvent associés, sont des malformations congénitales qui peuvent entraîner des fausses couches tardives. Le cloisonnement vaginal se décèle par un examen gynécologique, le cloisonnement utérin par une hystérographie ou une hystéroscopie. Le traitement consiste à supprimer cette cloison en intervenant par les voies naturelles grâce à un hystéroscope.

clonage

Technique consistant à isoler une cellule et sa descendance afin d'obtenir une lignée de cellules (appelée clone) dérivant d'un seul ancêtre, donc ayant un patrimoine génétique rigoureusement identique.

   Le clonage est très utilisé en génétique et en biologie moléculaire. Il permet, par exemple, d'obtenir un grand nombre de bactéries possédant toutes le gène particulier que l'on veut étudier. Pour cela, il suffit d'insérer dans une bactérie le gène qui fait l'objet de l'étude et de permettre à cette seule bactérie modifiée de se multiplier.

   Le clonage thérapeutique consiste à cultiver des cellules souches en les orientant vers des cellules de tissus donnés, tels que la peau, le tissu nerveux, le muscle, le foie, etc. Leur introduction dans l'organe lésé d'un malade pourrait induire une régénération du tissu déficient : myocarde en cas d'infarctus, cellules nerveuses en cas de maladies dégénératives (comme celles d'Alzheimer ou de Parkinson), pancréas en cas de diabète, etc.

   Le clonage reproductif, consistant à transférer le noyau d'une cellule adulte quelconque (autre qu'un spermatozoïde) dans un ovule dont il remplace le noyau, soulève de nombreuses questions éthiques, s'il est appliqué à l'homme. Il a été déclaré « contraire à la dignité humaine » par l'UNESCO, en 1997, dans la Déclaration universelle sur le génome humain et les droits de l'homme, adoptée par l'Assemblée générale des Nations unies, en 1998.

Voir : cellule, cellule souche, gène, ovule.

clone

Ensemble de cellules dérivant d'une cellule unique et ayant, par conséquent, un patrimoine génétique rigoureusement identique à celui de la cellule initiale.

   Le clonage d'une brebis à partir d'une cellule mammaire de brebis adulte a été réussi en 1996. D'autres animaux ont été clonés depuis (vaches, souris, chat, cheval en 2005).

clonie

myoclonie

clonorchiase

distomatose

clonus

Contraction incontrôlable et répétée d'un muscle déclenchée par son étirement.

Synonyme : trépidation épileptoïde.

   Le clonus apparaît le plus souvent au niveau du pied. Ce phénomène se voit à l'état normal chez certaines personnes, mais il est alors de courte durée (quelques secondes). Par contre, un clonus inépuisable (qui ne s'arrête pas) est un des signes du syndrome pyramidal, dû à une lésion des fibres nerveuses qui transmettent les impulsions provenant du cortex cérébral aux muscles moteurs. Les examens médicaux s'attachent alors à rechercher les autres signes de ce syndrome et sa cause.

clostridium

Bactérie anaérobie stricte à Gram positif.

   Il s'agit de bacilles commensaux (hôtes d'un organisme ne causant aucun dommage) du tube digestif de l'homme et de l'animal. Ils sont capables de former des spores très résistantes aux conditions hostiles du milieu extérieur (température, dessiccation, etc.). Ces spores, dans certaines conditions favorables à leur germination, sécrètent des toxines pathogènes. Ainsi Clostridium tetani est-il l'agent du tétanos, Clostridium botulinum celui du botulisme, Clostridium perfringens celui de toxi-infections alimentaires et de septicémies graves, et Clostridium difficile celui des colites pseudo-membraneuses, compliquant certains traitements antibiotiques.

clou

Tige métallique qui, introduite dans le canal médullaire d'un os long (tibia, fémur) à la suite d'une fracture, permet d'assurer l'immobilisation rigoureuse des fragments osseux de façon temporaire ou définitive.

   Le clou permet une fixation si solide qu'elle autorise parfois l'appui sur le membre opéré. Il existe de nombreux types de clous, pleins ou creux, de diamètre et de taille variables. Certains peuvent être bloqués de part et d'autre de l'os par une vis. Les clous de tibia et de fémur ont une forme adaptée à celle de l'os que l'on veut traiter. Il est parfois nécessaire d'ajuster le calibre du canal médullaire de l'os pour permettre une meilleure adaptation du clou.

   Les chirurgiens se servent également de dispositifs appelés clous-plaques, composés d'un élément métallique d'un seul bloc associant un clou et une plaque. Les clous-plaques s'utilisent lors d'interventions sur le fémur, notamment pour une fracture du col du fémur.