Larousse Médical 2006Éd. 2006
D

dermatose annulaire

Toute affection cutanée dont les lésions dessinent des anneaux ou des arcs de cercle.

Synonyme : dermatose circinée.

   Une dermatose annulaire se manifeste par une ou plusieurs taches avec une périphérie foncée nettement pathologique, souvent rouge, tandis que leur centre est plus clair. L'apparence des lésions peut varier dans le temps, parfois même d'un jour à l'autre. La disposition annulaire ne constitue pas une maladie en elle-même, mais un signe caractéristique de maladies très diverses : érythème annulaire centrifuge, érythème chronique migrateur, érythème polymorphe, granulome annulaire, herpès circiné, psoriasis, urticaire, lupus érythémateux.

dermatose érythématosquameuse

Maladie cutanée caractérisée par un érythème surmonté de squames, fines lamelles qui se détachent.

   Les dermatoses érythématosquameuses se classent en trois catégories : les dermatoses pityriasiques (pityriasis versicolor), les dermatoses psoriasiques (psoriasis) et les dermatoses croûteuses (lupus érythémateux chronique). Elles se manifestent par un érythème (rougeur cutanée due à une dilatation des vaisseaux, s'effaçant à la pression) formant une ou deux plaques de quelques centimètres de diamètre, associé à des squames (petites lamelles de kératine qui se détachent normalement de la peau en permanence, mais qui deviennent ici visibles comme une membrane blanche plus ou moins adhérente). Les autres caractéristiques des dermatoses érythématosquameuses, telles que leur cause, leur évolution ou leur traitement, varient selon la maladie en cause.

Voir : lupus érythémateux chronique, pityriasis, psoriasis.

dermatose pustuleuse sous-cornée

Maladie cutanée de l'âge mûr, d'évolution chronique, mais bénigne.

   La dermatose pustuleuse sous-cornée est une maladie rare, de cause inconnue. Elle se manifeste par l'apparition, le plus souvent chez la femme, de pustules de moins de 1 centimètre de diamètre, dessinant, principalement sur le tronc, des sortes d'anneaux. La maladie commence vers 50 ans puis évolue par poussées successives.

   Le traitement repose sur l'administration, par voie orale, de médicaments du groupe des sulfones ; il entraîne, en général, une atténuation des symptômes. Les récidives sont cependant possibles lorsqu'on diminue les doses.

derme

Couche moyenne de la peau, séparant l'épiderme de l'hypoderme.

STRUCTURE

Le derme est un tissu appartenant au groupe des tissus conjonctifs, dont il partage les caractères généraux. En effet, on y observe au microscope des cellules éparpillées au sein d'un matériel extracellulaire.

— Les cellules fondamentales du derme sont des fibroblastes, sécrétant les constituants des fibres puis assemblant ces fibres autour d'eux et les détruisant au fur et à mesure de leur vieillissement. De plus, quelques globules blancs venant du sang sont présents dans le derme, assurant la défense de la peau contre les agents étrangers.

— Le matériel extracellulaire est formé de fibres baignant dans une substance dite fondamentale. Ces fibres sont des assemblages d'une substance protéique, le plus souvent du collagène, parfois de l'élastine. La substance fondamentale est essentiellement composée d'eau, mais contient aussi diverses protéines.

PHYSIOLOGIE

Le derme assure la solidité de la peau grâce aux fibres de collagène et son élasticité grâce aux fibres d'élastine. Il protège les régions sous-cutanées des agressions mécaniques et participe aux échanges thermiques entre le corps et le milieu extérieur en régulant les pertes de chaleur de l'organisme. En outre, grâce à ses nombreux vaisseaux superficiels, il assure la nutrition de l'épiderme. Tandis que le derme superficiel contient les capillaires et les terminaisons nerveuses et la majeure partie de la substance fondamentale, le derme profond comprend la plupart des fibres élastiques et collagènes.

Voir : dermatose, fibroblaste, peau, sclérodermie, tissu conjonctif.

dermite

dermatite

dermite artificielle

dermite orthoergique

dermite de contact allergique

Maladie cutanée allergique, déclenchée par un contact direct de la peau avec l'allergène, et se manifestant par un eczéma.

Synonymes : eczéma de contact, hypersensibilité de contact.

SYMPTÔMES ET DIAGNOSTIC

La dermite de contact allergique survient après une exposition répétée à l'allergène. Elle se traduit par un eczéma se répétant à chaque nouveau contact, la première poussée survenant dans la zone exposée à l'allergène, les lésions pouvant ensuite s'étendre. Chaque cycle est inauguré par de simples démangeaisons, suivies par l'apparition de plaques rouges, puis de vésicules, qui se rompent en laissant échapper un liquide clair, et forment enfin des croûtes de cicatrisation.

   Le contact fréquent avec des substances allergisantes (notamment dans certaines professions), ainsi que la localisation des premières lésions font suspecter une dermite de contact, et peuvent indiquer la nature de l'allergène responsable. Le diagnostic est confirmé et l'allergène identifié par des épidermotests.

TRAITEMENT ET PRÉVENTION

Les lésions eczémateuses sont traitées par des antiseptiques et des dermocorticoïdes locaux. Le principal traitement est préventif, et consiste à éviter les contacts avec l'allergène. La dermatite de contact peut ainsi constituer une maladie professionnelle, impliquant un changement d'activité.

dermite des prés

Éruption cutanée due à une exposition au soleil après contact avec un végétal.

   La dermite des prés est due à la conjonction de trois facteurs : humidité (par exemple le sujet a pris un bain dans une rivière), contact avec un végétal (il s'est allongé sur l'herbe) puis exposition à une lumière suffisamment intense (soleil d'été). Les végétaux responsables de cette éruption sont nombreux : certaines plantes ou fleurs, le bouton d'or par exemple. Elle se manifeste par des stries linéaires rouges, parfois parsemées de bulles (décollements cutanés remplis de liquide) de quelques millimètres, dessinant grossièrement la forme du végétal. La dermite des prés commence brutalement, puis régresse spontanément en quelques jours. Le traitement se limite à l'application d'antiseptiques cutanés pour éviter une infection.