Larousse Médical 2006Éd. 2006
B

bourse séreuse

Poche limitée par une membrane de même nature qu'une membrane synoviale articulaire et destinée à faciliter le glissement de la peau, d'un muscle ou d'un tendon sur un os.

   Selon leur localisation, on distingue les bourses séreuses superficielles et les bourses séreuses profondes, intertendineuses ou intermusculaires.

— Les bourses séreuses superficielles, comme la bourse olécranienne au coude et la bourse prérotulienne au genou, peuvent être le siège d'inflammations (rhumatismes) ou d'abcès. La bourse olécranienne enflammée porte le nom d'hygroma simple ou infecté. Il existe une bourse séreuse superficielle à chaque endroit du corps où un os est saillant sous la peau (par exemple, en regard d'un hallux valgus, à l'orteil).

— Les bourses séreuses profondes sont, par exemple, celles qui entourent les tendons de la main ou du pied. Ce sont les bourses séreuses circulaires, également appelées gaines. Elles facilitent le glissement des tendons sur le plan osseux profond. Les bourses séreuses circulaires de la main peuvent être le siège de bursites inflammatoires, tuberculeuses, granulomateuses et surtout bactériennes. Dans ce dernier cas, on parle de phlegmons (inflammations suppurées diffuses) des gaines.

bouton

Lésion bénigne de la peau prenant généralement la forme d'une petite tuméfaction parfois enflammée.

   Le terme s'applique dans l'usage courant à toutes sortes de menues lésions cutanées, parmi lesquelles la terminologie médicale distingue plus précisément : la macule (tache plane), la papule (petite tache légèrement surélevée), la vésicule (petite élevure emplie de liquide clair), la bulle (élevure liquidienne plus grande), la pustule (élevure contenant du pus), le nodule (sphère petite ou moyenne plus ou moins profonde).

bouton de fièvre

herpès

bouton d'huile

Petite saillie, souvent pustuleuse, apparaissant avec d'autres, sous forme d'éruption, sur la peau des mains et des avant-bras et due au contact répété avec les huiles industrielles.

   La guérison est le plus souvent assurée par le nettoyage avec un savon dégraissant et le port de gants protecteurs.

Bouton d'Orient

leishmaniose cutanée

boutonnière

Petite incision des tissus mous.

   Une boutonnière est pratiquée pour évacuer une collection (sang, pus), explorer au doigt la zone sous-jacente à l'incision ou extirper un corps étranger par une ouverture de la plus petite taille possible.

Bouveret (maladie de)

Tachycardie paroxystique à début et fin brusques.

Synonyme : tachycardie paroxystique supraventriculaire.

   Une maladie de Bouveret peut se déclencher sur un sujet à cœur normal ou être associée à une cardiopathie. Certains cas sont liés à l'existence anormale d'une voie supplémentaire du tissu nodal (tissu qui assure la conduction de l'influx électrique excitateur du cœur), provoquant le détournement de l'influx électrique.

SYMPTÔMES ET SIGNES

La maladie de Bouveret se traduit par une accélération cardiaque d'emblée très rapide (de 160 à 200 pulsations/minute) ; l'électrocardiogramme montre un rythme très régulier. Le temps de l'accélération peut durer de quelques minutes à plusieurs heures, et la crise peut récidiver selon des intervalles très variables. Elle s'achève brusquement avec un retour immédiat à la fréquence cardiaque normale et est souvent suivie d'une crise polyurique (fréquent besoin d'uriner).

   La tolérance de la crise est généralement bonne, mais il peut s'y associer une sensation de malaise, un essoufflement, une douleur thoracique, voire une baisse de tension artérielle.

   La crise s'interrompt fréquemment à l'aide du déclenchement d'un réflexe vagal qui ralentit le rythme cardiaque : inspiration profonde, ingestion d'un aliment ou d'une boisson, changement de position, compression des globes oculaires.

TRAITEMENT

Le traitement aigu de la crise fait appel à des manœuvres déclenchant le réflexe vagal et à l'injection intraveineuse d'acide adénosine triphosphorique. Un traitement préventif antiarythmique peut être ensuite prescrit. En cas d'échec de ces traitements et de crises répétées invalidantes, une ablation de la voie supplémentaire de conduction peut être indiquée. Elle est réalisée sous anesthésie locale, à l'aide d'une sonde intracardiaque qui émet des radiofréquences, détruisant de façon très localisée la voie anormale supplémentaire.

Bowen (maladie de)

Tumeur de nature précancéreuse de la peau ou des muqueuses.

   La maladie de Bowen est une variété de carcinome épidermique se développant, au début, uniquement dans l'épiderme. La tumeur forme sur la peau une ou plusieurs plaques rose grisâtre, arrondies, à surface irrégulière ; sur les muqueuses génitales ou anales, des taches rouges, arrondies et légèrement surélevées (chez l'homme), grisâtres ou blanchâtres (chez la femme). Ces lésions s'étendent lentement, pouvant se transformer en véritable carcinome spinocellulaire (cancer cutané). La maladie peut être associée à des cancers viscéraux profonds.

   Le diagnostic de maladie de Bowen repose sur l'examen d'un prélèvement biopsique, et son traitement, sur la destruction définitive des lésions par cryochirurgie, par laser ou par ablation chirurgicale.

brachial

Relatif au bras.

— L'aponévrose brachiale réalise un manchon périphérique et est rattachée à l'humérus par deux cloisons latérales, qui limitent les loges antérieure et postérieure.

— Le muscle brachial antérieur est le muscle fléchisseur de l'avant-bras sur le bras, situé en arrière du biceps.

— Le nerf brachial cutané interne, une des branches terminales du plexus brachial, assure la sensibilité de la face interne du bras.

— Le plexus brachial réunit tous les nerfs provenant de la moelle épinière (4 dernières racines cervicales et première racine dorsale), divisés ensuite en nerfs périphériques innervant tout le membre supérieur de l'épaule aux doigts.

   À l'accouchement, les traumatismes touchant le nouveau-né peuvent entraîner une paralysie du plexus brachial, dite obstétricale. La paralysie traumatique du plexus brachial, le plus souvent consécutive à un accident de deux-roues, peut être complète et définitive, ou partielle. Des examens peuvent donner une idée des possibilités de réparation spontanée. En cas de lésions sévères, une intervention sous microchirurgie améliore le pronostic. Le syndrome du défilé thoracobrachial est une compression chronique du plexus brachial qui cause des douleurs et parfois des troubles neurologiques. Il peut être lié à une anomalie osseuse : côte cervicale surnuméraire ou méga-apophyse transverse.