Larousse Médical 2006Éd. 2006
F

fracture de fatigue

Fracture survenant sur un os sain, n'ayant subi aucun traumatisme.

Synonyme : fissure de fatigue.

   Une fracture de fatigue survient sur un os soumis à des contraintes excessives et d'autant plus fragile que le sujet est âgé. En médecine du sport, elle concerne le plus fréquemment les membres inférieurs et survient après une activité physique intensive ou inhabituelle (marche prolongée) ou à cause de chaussures mal adaptées. Aujourd'hui, le vieillissement de la population, qui reste néanmoins très active, a multiplié les cas de fractures de fatigue, qui siègent sur les os les plus divers : bassin, sacrum, fémur, tibia, etc.

   Les fractures de fatigue se révèlent par des douleurs, parfois responsables d'une boiterie, gênant ou empêchant la marche. Leur traitement se limite le plus souvent au simple repos. Parfois, le port d'une botte plâtrée est préconisé. En médecine du sport, la meilleure prévention reste un entraînement progressif adapté et le choix d'un bon matériel (chaussures amortissantes).

fracture dentaire

Lésion qui peut affecter l'émail et la dentine, ou parfois même la pulpe d'une dent.

   D'origine traumatique, parfois favorisées par une carie, les fractures dentaires peuvent être horizontales, verticales ou obliques.

   La fracture dentaire, au contraire de celle de l'os, ne se consolide pas, car ni l'émail ni la dentine ne sont vascularisés.

— Les fractures horizontales ou obliques sont très fréquentes en milieu scolaire, surtout sur les incisives. La fracture peut être superficielle et ne léser que l'émail ou affecter aussi la dentine, provoquant une sensibilité au froid et au sucre. On reconstruit alors la dent par collage. Lorsque la fracture est profonde et affecte la pulpe, on dévitalise la dent. Cependant, chez un enfant de moins de 12 ans, il est important de maintenir la vitalité de la dent jusqu'à l'édification complète de sa racine.

— Les fractures verticales nécessitent l'extraction de la dent.

fragilité capillaire

Diminution de la résistance des vaisseaux capillaires due à l'altération de leur paroi.

   Une fragilité capillaire s'observe chez les vieillards (purpura sénile), dans les maladies chroniques (urémie, cirrhose, infection), l'insuffisance surrénalienne, le diabète, les myélomes, le purpura allergique. Elle peut résulter d'un traitement au long cours par les corticostéroïdes. Elle entraîne des saignements variables qui vont du purpura bénin à l'hémorragie oculaire ou cérébrale. La résistance capillaire se mesure en laboratoire soit par le test du lacet (garrot superficiel qui provoque un engorgement dans les capillaires), soit par celui de la ventouse (succion qui favorise l'hémorragie capillaire). Le traitement est celui de la cause.

Voir : pétéchie.

fragilité osseuse héréditaire

ostéogenèse imparfaite

frémissement

Série de vibrations perçues par la main placée à plat sur une région du corps. En anglais, thrill.

   Le frémissement est en général cardiaque et provient d'une anomalie des valvules du cœur (essentiellement un rétrécissement mitral) ; il est dit cataire, car il ressemble à la sensation que l'on a en posant la main sur le corps d'un chat qui ronronne. À l'auscultation cardiaque, un souffle est perçu. Un frémissement peut également être ressenti en palpant une fistule artérioveineuse ou la thyroïde hypervascularisée d'un sujet atteint de maladie de Basedow.

fréquence cardiaque

Nombre de cycles cardiaques par unité de temps (par minute, conventionnellement).

   La fréquence cardiaque au repos à l'âge adulte varie, selon les sujets, de 60 à 100 par minute. Elle est plus rapide chez l'enfant et diminue légèrement chez les sujets âgés. Elle s'accélère à l'effort ou lors d'un stress, sous l'effet d'une stimulation du nerf sympathique et de l'action de certaines hormones (adrénaline, noradrénaline) sur le nœud sinusal. Elle est ralentie par la stimulation du nerf pneumogastrique (ou vague), dont le tonus prédomine au repos. Elle est modulée, surtout chez le sujet jeune, par la respiration : s'accélérant à l'inspiration et diminuant à l'expiration. Si ce phénomène est marqué, on parle d'arythmie respiratoire.

   La mesure de la fréquence cardiaque peut s'effectuer par la prise du pouls (palpation au niveau d'une artère périphérique de l'onde systolique, engendrée par la contraction des ventricules) ou, de manière plus précise, par l'auscultation prolongée des bruits du cœur au moyen d'un stéthoscope appliqué sur le thorax. Il est aussi possible de déterminer la fréquence cardiaque à partir d'un enregistrement électrocardiographique.

PATHOLOGIE

La fréquence cardiaque au repos peut être anormalement lente (moins de 60 cycles par minute) ou rapide (plus de 100 cycles par minute) ; on parle alors, respectivement, de bradycardie et de tachycardie. Si elle est irrégulière ou anarchique, il s'agit d'un trouble du rythme cardiaque.

friction

Manœuvre qui consiste à frotter vigoureusement une partie du corps.

   Une friction sert à provoquer une irritation locale et temporaire afin de faire cesser un état congestif ou inflammatoire (grippe, bronchite, pneumopathie). Elle se pratique à sec, avec une brosse plus ou moins souple ou un gant de crin, ou, chez des personnes alitées, avec des lotions sédatives (alcool camphré, eau de Cologne) ou un baume révulsif. Après une sensation de chaleur temporaire, le malade éprouve une impression de soulagement et de bien-être. La friction peut, dans un deuxième temps, s'accompagner de l'application d'une pommade sédative ou anti-inflammatoire.

Friedländer (bacille de)

Klebsiella

Friedman (analyseur de)

Appareil permettant l'enregistrement du champ visuel.

Synonyme : campimètre de Friedman.

   L'analyseur de Friedman sert surtout à l'exploration des glaucomes (hypertension intraoculaire), qui provoquent essentiellement des altérations de la partie centrale du champ visuel. Il se compose d'un écran plan sur lequel s'allument des points lumineux de taille fixe mais d'intensité variable. Lorsque le patient ne perçoit pas certains points lumineux ou qu'il ne les perçoit que lorsque leur intensité est supérieure à la normale, ces points sont reportés sous forme de points noirs ou gris, plus ou moins intenses, sur un schéma qui donne, ainsi, l'image de sa perte visuelle.

   En raison de son écran plan, l'analyseur de Friedman permet une bonne exploration des 30 degrés centraux du champ visuel. Les méthodes utilisant une coupole, comme le périmètre de Goldman, permettent d'explorer un champ plus large.