Larousse Médical 2006Éd. 2006
S

sérine

Acide aminé non indispensable (c'est-à-dire synthétisable par l'organisme), contenant un groupe chimique alcool.

   La sérine peut être transformée en d'autres substances, telles que le glucose ou la glycine (un autre acide aminé), ou entrer dans la composition de certaines protéines (phosphoprotéines) et de certains lipides (phospholipides). De plus, elle fait partie de la structure de nombreuses enzymes (phosphatases alcalines, par exemple). Chez un sujet âgé de plus de 2 ans, les concentrations usuelles de sérine varient de 5,8 à 15,8 milligrammes par litre de plasma.

PATHOLOGIE

Le métabolisme de la sérine est lié à celui de la glycine : ainsi, une élévation du taux de sérine révèle une hyperglycinémie (augmentation du taux de glycine dans le sang), maladie héréditaire qui se traduit par un retard mental et des troubles neurologiques.

seringue

Instrument constitué d'un piston et d'un corps de pompe cylindrique muni d'un embout où s'adapte une aiguille et servant à injecter ou à prélever des liquides dans les tissus, les vaisseaux ou les cavités naturelles.

   Le corps d'une seringue est parfois gradué et se termine par un embout central ou excentré, qui peut être lisse ou muni d'un pas de vis destiné à y adapter une aiguille. La capacité des seringues varie selon l'usage pour lequel elles sont conçues. Ainsi, les seringues utilisées pour les injections d'insuline ont une capacité de 0,25 millilitre, alors que les plus grosses seringues (dites de Guyon), utilisées pour les injections vésicales, peuvent contenir jusqu'à 150 millilitres. Les seringues les plus courantes ont une capacité de 5, 10  et 20 millilitres.

   Les seringues en verre sont réutilisables après stérilisation ; les seringues en plastique sont jetables (à usage unique). Il existe aussi des seringues en métal, stérilisables, utilisées pour les anesthésies locales.

   Les seringues jetables sont conditionnées dans des sachets stériles. Avec le développement du sida, qui se transmet par le sang, leur usage se généralise et des règles d'utilisation strictes s'imposent : ces seringues doivent être détruites après usage.

séroconversion

Apparition, dans le sérum d'un malade, d'un anticorps spécifique, ce qui se traduit par le passage de la négativité à la positivité du test sérologique, permettant de mettre cet anticorps en évidence.

   La séroconversion s'observe au cours d'une infection virale ou bactérienne. Elle permet de diagnostiquer l'infection après le temps nécessaire à l'organisme - et en particulier à certains globules blancs, les lymphocytes B - pour fabriquer des anticorps qui seront détectables par une méthode immunologique sérologique. Il existe donc un décalage d'une durée très variable - la plupart du temps une dizaine de jours - entre le moment de l'infection et celui où cette infection pourra être diagnostiquée par des tests sérologiques.

sérodiagnostic

Technique de laboratoire à visée diagnostique permettant d'identifier, dans le sérum d'un malade, les anticorps spécifiques d'un agent pathogène.

   Le sérodiagnostic a été utilisé pour la première fois dans le but de mettre en évidence la fièvre typhoïde (test d'agglutination de Widal et Félix, en 1896). Depuis, la technique s'est largement diversifiée et pratiquement toutes les maladies bactériennes, virales ou parasitaires peuvent être diagnostiquées à l'aide d'un ou de plusieurs sérodiagnostics : brucellose, paludisme, rubéole, sida, syphilis, etc. La technique diffère selon le germe recherché. Toutefois, le sérodiagnostic n'étant qu'un test de diagnostic indirect, sa sensibilité, sa fiabilité et sa spécificité ne sont pas absolues. Il n'a donc pas autant de valeur que l'isolement ou l'identification de l'agent pathogène ou la mise en évidence d'un de ses composants (antigène présent à la surface d'un germe, acide nucléique viral).

RÉSULTATS

Les résultats du sérodiagnostic doivent être interprétés en fonction de la phase de la maladie et en tenant compte de la vitesse d'apparition des anticorps.

DIFFÉRENTS TYPES DE SÉRODIAGNOSTIC

On fait appel à des techniques diverses. La technique dite ELISA (enzyme linked immuno assay), actuellement la plus répandue, met en évidence la présence d'anticorps par des anticorps anti-anticorps.

— Dans les maladies virales, la règle consiste à rechercher la présence d'anticorps spécifiques dans deux prélèvements de sérum réalisés à 8-10 jours d'intervalle, le premier prélèvement étant effectué le plus tôt possible au cours de la maladie. Cela permet de mettre en évidence soit une conversion sérologique, ou séroconversion, lorsque le premier sérum est dépourvu d'anticorps et que le second en contient à un titre (concentration) plus ou moins élevé, soit une élévation significative du titre des anticorps, lorsque ce titre est multiplié par 4 ou plus entre les deux prélèvements. Si le premier prélèvement est fait trop tardivement par rapport au début de la maladie, les titres observés peuvent être identiques dans les deux sérums, rendant l'interprétation des résultats difficile. Il est alors indispensable de faire appel à d'autres techniques telles que la recherche des anticorps de type M (IgM) spécifiques, caractéristiques d'une contamination récente par l'agent infectieux.

— Dans les maladies bactériennes et parasitaires, il est difficile d'obtenir des résultats précis avec deux prélèvements rapprochés, en particulier lorsqu'il s'agit d'infections chroniques, comme c'est souvent le cas en parasitologie. On recherche alors des profils sérologiques, plus ou moins caractéristiques de l'ancienneté et de l'évolution de la maladie. Ceci s'applique également au diagnostic de certaines viroses (mononucléose infectieuse, due au virus d'Epstein-Barr).

— Dans l'infection par le V.I.H. (virus du sida), le diagnostic est fait grâce à la mise en évidence des anticorps anti-V.I.H. chez le patient par une technique ELISA. Celui-ci doit toujours être confirmé par un test de confirmation (western blot) qui identifie les anticorps dirigés contre les principaux antigènes du V.I.H.