Larousse Médical 2006Éd. 2006
A

adénome pléiomorphe

Tumeur bénigne des glandes salivaires (en particulier de la parotide) due à une prolifération du tissu glandulaire.

   L'adénome pléiomorphe peut évoluer lentement ou, au contraire, grossir très rapidement et comprimer les organes avoisinants. Le traitement est la parotidectomie (ablation chirurgicale de la parotide).

adénomectomie

Ablation d'un adénome (tumeur bénigne se développant sur une glande).

   Une adénomectomie se pratique sur les glandes endocrines (hypophyse, thyroïde, parathyroïdes, surrénales), la glande mammaire, le pancréas, le foie et les glandes salivaires. La plus fréquente est celle de la prostate, qui nécessite l'ouverture de la vessie – elle tend à être remplacée par une ablation sous endoscopie à travers le canal urétral.

   L'adénomectomie, d'ordinaire limitée à l'adénome, peut même être étendue, par nécessité ou sécurité, au tissu sain avoisinant la tumeur : on parle alors d'adénomectomie élargie. Ce dernier type d'intervention concerne plus particulièrement les adénomes thyroïdiens et hépatiques.

Voir : adénome de la prostate.

adénomyome

Tumeur bénigne qui se développe dans un tissu contenant des glandes et des fibres musculaires lisses et qui se caractérise par une augmentation du nombre et du volume de ces éléments.

   Un adénomyome se développe dans la vésicule biliaire et surtout dans la prostate, où il entraîne une gêne à la miction pouvant conduire à la rétention complète de l'urine, favorisant les infections urinaires. Le traitement consiste en l'ablation de la tumeur.

adénopathie

Affection des ganglions lymphatiques, d'origine inflammatoire, infectieuse ou tumorale.

   Une adénopathie se caractérise par une adénomégalie (augmentation de volume des ganglions). Les adénopathies superficielles (nuque, cou, aisselle, aine) sont accessibles à l'examen clinique. Inflammatoires ou infectieuses, elles sont relativement molles, sensibles et recouvertes d'une peau rouge et chaude ; tumorales, elles sont dures, sans augmentation de la chaleur locale et roulant sous le doigt. Les adénopathies profondes (thorax, abdomen) sont détectées lors d'examens radiologiques (radiographie du thorax, échographie, scanner, imagerie par résonance magnétique ou tomographie par émission de positons). Les adénopathies profondes sont abdominales ou médiastinales et peuvent se manifester par des signes de compression d'organes voisins.

Adénopathie inflammatoire ou infectieuse

Il s'agit d'une affection des ganglions lymphatiques, d'origine inflammatoire ou infectieuse. Une lésion infectée entraîne souvent une augmentation de volume d'un ou de plusieurs ganglions du territoire lymphatique correspondant (adénopathie du creux axillaire pour une plaie d'un doigt). Par ailleurs, de nombreuses maladies infectieuses (mononucléose infectieuse, rubéole, toxoplasmose, tuberculose, etc.) provoquent l'hypertrophie des ganglions, pouvant atteindre tous les territoires ganglionnaires.

Adénopathie tumorale

Il s'agit d'une affection des ganglions lymphatiques, d'origine tumorale. Certaines tumeurs comme les cancers peuvent entraîner une adénopathie dans la zone de drainage de l'organe atteint (métastases ganglionnaires à l'aisselle en cas de cancer du sein, par exemple). Il existe également des maladies ganglionnaires primitives (lymphomes), regroupant la maladie de Hodgkin et les lymphomes non hodgkiniens. Ceux-ci peuvent être diffus ou ne toucher qu'un petit nombre de ganglions, voire un seul. Pour reconnaître la nature tumorale d'une adénopathie, il est nécessaire de faire un adénogramme (ponction) ou une biopsie-exérèse du ganglion.

Voir : système lymphatique.

adénophlegmon

Suppuration d'un ganglion inflammatoire.

   L'adénophlegmon forme un abcès, superficiel ou profond, circonscrit ou diffus, qui résulte de l'abcédation d'un ou plusieurs ganglions.

   Le traitement repose sur la prise d'antibiotiques et la chirurgie.

adénosine

Acide aminé issu de l'adénine dont les dérivés phosphorés jouent des rôles importants dans la transmission du message hormonal, dans l'agrégation plaquettaire et dans le métabolisme énergétique.

   La liaison de l'adénosine à un, deux ou trois atomes de phosphore crée respectivement l'adénosine monophosphate (A.M.P.), dont la forme cyclique (A.M.P.c) est la plus importante, l'adénosine diphosphate (A.D.P.) et l'adénosine triphosphate (A.T.P.).

Adénosine diphosphate

L'adénosine diphosphate fixe l'énergie libérée par les réactions biochimiques de l'organisme pour produire l'adénosine triphosphate. Elle intervient également en favorisant l'agrégation plaquettaire.

Adénosine monophosphate cyclique

Cette substance chimique est produite à partir de l'adénosine triphosphate sous l'influence de l'adénylate cyclase, enzyme activée par une hormone. L'adénosine monophosphate cyclique est appelée « second messager », car elle va déclencher la réponse de la cellule suscitée par l'arrivée du premier messager hormonal.

   Les dosages de l'adénosine monophosphate cyclique dans le sang et les urines, effectués par méthode radio-immunologique, sont le reflet de sa concentration cellulaire. Dosée dans les urines, l'adénosine monophosphate cyclique reflète l'activité de la parathormone sur les cellules du tubule rénal. Sa mesure est utilisée pour le diagnostic des hyperparathyroïdies.

Adénosine triphosphate

Cette substance chimique se caractérise par l'instabilité de la liaison de deux de ses trois atomes de phosphore : la rupture de cette liaison libère une énergie importante. Ainsi, l'adénosine triphosphate, après avoir capté l'énergie libérée par la dégradation des glucides, la libère sous l'effet d'enzymes, selon les besoins de l'organisme. La production d'énergie entraîne la transformation de l'adénosine triphosphate en adénosine diphosphate, qui, à son tour, fixe l'énergie de l'organisme pour produire l'adénosine triphosphate. Toute activité consommatrice d'énergie fait donc appel à l'adénosine triphosphate, qu'il s'agisse des contractions musculaires ou des transferts actifs d'ions à travers les membranes cellulaires.