Larousse Médical 2006Éd. 2006
C

charge virale

Nombre de particules virales présentes dans un liquide biologique.

   La charge virale s'exprime en nombre de copies de virus par millilitre, en général de plasma. Elle se mesure par la technique d'amplification génique (PCR, polymerase chain reaction).

   On utilise la mesure de la charge virale pour évaluer l'efficacité d'un traitement antiviral. Dans l'infection par le V.I.H., la charge virale est mesurée régulièrement (tous les 3 à 6 mois) sous traitement. Elle doit être indétectable, c'est-à-dire inférieure au seuil de détection de la technique de mesure (en général 50 copies) pour considérer que le traitement est pleinement efficace.

charnière

Région d'articulation entre deux segments d'organes.

Synonyme : jonction articulée.

— La charnière cervico-occipitale unit l'occipital et les deux premières vertèbres cervicales (atlas et axis). Elle permet les mouvements de la tête par rapport à la partie cervicale de la colonne vertébrale.

— La charnière lombo-sacrée est l'articulation de la cinquième vertèbre lombaire et du sacrum. Elle soutient plus de la moitié du poids du corps.

— La charnière rectosigmoïdienne est la jonction entre le côlon sigmoïde, mobile, et le rectum, fixe.

chasse (syndrome de)

Ensemble des manifestations cliniques observées après l'absorption d'un repas chez certains sujets ayant subi une ablation de l'estomac.

Synonyme : dumping syndrome.

   Le syndrome de chasse est constaté chez environ 15 à 30 % des opérés gastriques, mais seulement 5 % des patients sont gravement touchés. Il est lié à l'arrivée brutale du bol alimentaire dans la première anse du jéjunum. Plusieurs mécanismes physiopathologiques (système nerveux, facteurs hormonaux, diminution du volume sanguin circulant) sont responsables des troubles, mais le processus exact est encore mal connu.

SYMPTÔMES ET SIGNES

Le signe le plus caractéristique est une asthénie (affaiblissement généralisé) intense survenant de 5 à 20 minutes après la fin du repas et obligeant le patient à se coucher. Les autres manifestations sont des troubles vasomoteurs (sueurs, pâleur, tachycardie) et digestifs (sensation de plénitude gastrique). Le malaise dure de 20 à 40 minutes et se termine souvent par une débâcle diarrhéique ou par une crise polyurique.

TRAITEMENT

Il est essentiellement diététique : fractionnement des repas (4 ou 5 repas par jour), prise des boissons en dehors des repas, exclusion des sucres rapides, qui favorisent le syndrome. Des produits ralentissant la vitesse d'absorption des sucres peuvent également être utilisés.

check-up

bilan

Chediak-Higashi (maladie de)

Maladie génétique des globules blancs polynucléaires neutrophiles.

   Le syndrome de Chediak-Higashi est une maladie autosomique et récessive et se caractérise par des affections bactériennes répétées, un albinisme partiel et une infiltration des organes par des lymphocytes.

chéilite

Inflammation aiguë ou chronique de la muqueuse des lèvres.

   Les chéilites ont des causes très nombreuses. Les causes externes comprennent les facteurs physiques (tic de mordillement des lèvres, appareil dentaire mal adapté, exposition au froid ou au soleil), l'utilisation de cosmétiques (rouge à lèvres, dentifrice) et de pommades antiseptiques ou antibiotiques, le contact avec certains aliments (agrumes, épices, café soluble). Les causes internes peuvent être infectieuses (mycose, infection bactérienne, syphilis), médicamenteuses (rétinoïdes prescrits contre l'acné, antibiotiques), carentielles (carence en zinc, en vitamine B2).

   Par ailleurs, certaines chéilites sont des formes atténuées de maladies dermatologiques telles que l'eczéma ou le psoriasis.

SYMPTÔMES ET SIGNES

Une chéilite aiguë se traduit par une rougeur, un gonflement, une sensation de brûlure. Dans la chéilite chronique, les fissures et les croûtes prédominent. Les lésions s'étendent parfois à la peau avoisinante.

DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT

Le diagnostic est difficile ; on recherche d'abord les causes externes, puis les causes internes, enfin les causes dermatologiques. Si aucune cause n'est trouvée, le traitement est celui des symptômes et fait principalement appel aux corps gras et à la vitamine A en application locale.

chélateur

Substance chimique permettant la neutralisation de certains métaux toxiques.

   Un chélateur se combine avec un métal lourd présent dans un tissu (arsenic, chrome, cobalt, etc.) et forme alors un complexe chimique soluble dans l'eau et éliminé dans les urines. Les chélateurs sont utilisés en thérapeutique par voie orale ou injectable pour traiter les intoxications par les métaux. Les principaux sont le dimercaprol, le calcitétracémate disodique et la déféroxamine.

chéloïde

Bourrelet fibreux développé sur une cicatrice.

   Une chéloïde apparaît en général sur une cicatrice d'intervention chirurgicale, de vaccin ou de blessure. Elle est due à la prolifération de cellules (fibroblastes et myofibroblastes) du tissu conjonctif. Elle apparaît plus fréquemment chez les sujets noirs et asiatiques.

SYMPTÔMES ET SIGNES

Sur la cicatrice se développent un ou plusieurs bourrelets épais, fermes, avec des prolongements en patte de crabe rouges, souvent douloureux. Les localisations les plus fréquentes sont le lobe de l'oreille, les épaules, la face antérieure du thorax. Une chéloïde n'a pas tendance à disparaître spontanément mais, au contraire, à s'étendre et à récidiver après traitement. Elle est souvent le siège de démangeaisons, parfois d'élancements douloureux.

TRAITEMENT ET PRÉVENTION

Le traitement comprend des massages réguliers, des infiltrations de corticostéroïdes, la cryothérapie ou des cures thermales (douches filiformes à haute pression). Le résultat est un aplanissement de la lésion ou un ralentissement de son évolution. Le traitement chirurgical consiste à implanter un fil de substance radioactive ou à retirer la chéloïde au laser à gaz carbonique. Cependant, les traitements chirurgicaux doivent être conduits avec la plus grande prudence, du fait de leur efficacité partielle et de la fréquence des récidives. Le traitement préventif doit être entrepris le plus systématiquement possible. Il repose essentiellement sur la compression post-chirurgicale des incisions et l'application de plaques de gel de silicone, le plus tôt possible.