Larousse Médical 2006Éd. 2006
S

syndrome de fatigue chronique

syndrome de fatigue chronique

Syndrome des jambes sans repos

Besoin ou nécessité irrépressible de bouger les jambes, survenant au repos et pouvant gêner le sommeil.

   Le syndrome des jambes sans repos peut être lié à un déficit en fer. Différents traitements sont efficaces : levodopa, bromocriptine, pergolide, ropinirole.

syndrome d'immunodéficience acquise

sida

syndrome extrapyramidal

syndrome parkinsonien

syndrome hémolytique et urémique

Affection associant une atteinte rénale aiguë, une anémie et une thrombopénie (diminution du nombre de plaquettes dans le sang).

Synonyme : syndrome de Moschcowitz.

   Le syndrome hémolytique et urémique concerne surtout l'enfant jeune, mais il existe aussi chez l'adulte.

   Chez l'enfant, il survient généralement quelques jours après une gastroentérite avec diarrhée sanglante ; le rôle d'une endotoxine, la vérotoxine, sécrétée par certaines souches de colibacilles, a été invoqué. Chez l'adulte, les formes sans causes sont les plus fréquentes ; c'est parfois une complication de certains cancers, de leur traitement par chimiothérapie et aussi de l'infection par le V.I.H. (virus du sida).

CAUSES ET SYMPTÔMES

Le syndrome est dû à des altérations de l'endothélium, tissu qui tapisse l'intérieur des artérioles et des capillaires, dans le rein et souvent dans d'autres organes, provoquant la coagulation du sang dans les petits vaisseaux. Les microcaillots ainsi formés sont à l'origine d'une anémie par fragmentation mécanique (avec des hématies d'aspect particulier, déchiqueté, appelées schizocytes), associée à une insuffisance rénale aiguë entraînant souvent une anurie (arrêt de la sécrétion urinaire), et d'une thrombopénie par consommation des plaquettes lors de la constitution des microcaillots, provoquant un purpura (hémorragies sous-cutanées). Celui-ci se manifeste par l'apparition de petites taches rouges cutanées. Il existe également une hypertension artérielle.

TRAITEMENT ET PRONOSTIC

Le traitement du syndrome hémolytique et urémique vise essentiellement à soigner ses symptômes : traitement de l'insuffisance rénale par dialyse et de l'anémie, quand elle est grave, par transfusion. Le traitement à visée curative fait actuellement appel aux médicaments inhibiteurs des fonctions des plaquettes et aux échanges plasmatiques (procédé d'épuration du plasma sanguin). Le pronostic, assez mauvais chez l'adulte, est meilleur chez l'enfant, chez lequel le syndrome évolue souvent vers une guérison complète.

syndrome hyperkinétique de l'enfant

Trouble du développement qui associe une hyperactivité motrice à un comportement impulsif et à un trouble de l'attention.

Synonymes : instabilité psychomotrice, syndrome de l'enfant hyperactif.

FRÉQUENCE ET CAUSES

Le syndrome hyperkinétique de l'enfant est très fréquent puisqu'il touche près de 3 à 5 % des enfants d'âge scolaire, avec une nette prépondérance masculine (de six à neuf garçons pour une fille). Ce syndrome procède à la fois de facteurs liés au développement (prédisposition génétique, facteurs anténatals) et de facteurs environnementaux (notamment psychologiques).

SYMPTÔMES ET SIGNES

L'enfant atteint de ce syndrome ne tient pas en place. Il s'agite perpétuellement sur sa chaise, ne peut rester assis à table, se lance dans des activités physiques dangereuses, a des gestes maladroits. Chez lui comme à l'école, il a un comportement généralement impulsif et indiscipliné, n'attend pas son tour dans les jeux. Il passe rapidement d'une activité, qu'il laisse inachevée, à une autre, se montrant incapable de fixer longtemps son attention et de se concentrer durablement sur une tâche. Il est mal toléré par son entourage en raison de ses fluctuations d'humeur, de son intolérance aux frustrations, de ses accès de colère.

   Les troubles débutent généralement avant l'âge de 4 ans et durent pendant toute l'enfance, s'atténuant souvent à la puberté. Ils s'accompagnent dans certains cas de problèmes spécifiques d'apprentissage tels que la dyslexie ou la dysorthographie.

DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT

Afin d'éviter l'échec scolaire et l'inadaptation sociale, il est nécessaire de faire examiner l'enfant au plus tôt par une équipe médicale spécialisée (pédopsychiatre, psychologue pour enfants, orthophoniste). Celle-ci évaluera l'importance du handicap en fonction d'un bilan global (existence éventuelle de troubles associés).

   Le traitement est psychothérapeutique et éducatif (thérapie comportementale, rééducation orthophonique, entretiens familiaux). Des médicaments (psychostimulants et méthyl phénidate qui est un analogue des amphétamines) sont parfois prescrits. Leur utilisation ne fait pas l'unanimité auprès des professionnels et des familles.

syndrome inflammatoire

Ensemble de perturbations biologiques traduisant la présence d'une inflammation.

CAUSES

Les maladies infectieuses (infection respiratoire ou urinaire, endocardite, septicémie, tuberculose, etc.) représentent la principale cause des syndromes inflammatoires. Ceux-ci peuvent également être provoqués par un cancer, le plus souvent déjà évolué ; seuls le cancer du rein et le lymphome sont susceptibles de provoquer une réaction inflammatoire précoce. Dans d'autres cas encore, ils constituent le signe d'une maladie systémique comme la polyarthrite rhumatoïde ou le lupus érythémateux disséminé, d'une maladie de Horton, d'un myélome multiple ou d'une autre hémopathie.

SYMPTÔMES ET SIGNES

Dans certains cas, le syndrome inflammatoire s'associe à une altération de l'état général (asthénie, fièvre, anorexie, amaigrissement) et/ou aux signes de la maladie en cause. Dans d'autres cas, il peut être découvert fortuitement chez un patient ne présentant aucun signe de maladie.

   Le constat d'un syndrome inflammatoire repose essentiellement sur les analyses sanguines. Celles-ci révèlent une augmentation de la vitesse de sédimentation (V.S.) et la présence de marqueurs de l'inflammation comme la protéine C réactive – surtout au cours d'infections bactériennes –, l'haptoglobine – surtout au cours d'inflammations chroniques –, le fibrinogène et l'alpha-2-globuline. Par ailleurs, les inflammations chroniques entraînent souvent une modification du nombre et de l'aspect des éléments sanguins : augmentation du nombre de plaquettes et de polynucléaires neutrophiles (variété de globules blancs), diminution de la taille des hématies (globules rouges).

DIAGNOSTIC

Il consiste à rechercher la cause du syndrome inflammatoire par des examens, choisis en fonction de l'interrogatoire du malade ; le médecin s'enquiert de ses antécédents, de la prise de certains médicaments, d'un voyage récent dans un pays à risque infectieux ainsi que de symptômes permettant d'orienter le diagnostic. Un examen physique, le plus complet possible en l'absence de symptômes ou orienté par l'interrogatoire du malade, permet de confirmer le diagnostic lorsqu'il est déjà suspecté lors de l'entretien ou d'orienter vers des investigations complémentaires.

— Les examens et analyses demandés en première intention sont notamment l'électrophorèse des protéines, le dosage sanguin des phosphatases alcalines et des transaminases, l'examen cytobactériologique des urines (E.C.B.U.), une radiographie du thorax de face et de profil, une radiographie panoramique dentaire, une radiographie des sinus.

— Les examens et analyses demandés en fonction du contexte sont notamment les sérologies virales (mononucléose infectieuse, cytomégalovirus, virus de l'immunodéficience humaine, des hépatites B et C), les sérologies bactériennes (mycoplasmes, chlamydias), les sérologies parasitaires (toxoplasmose), la recherche d'un facteur rhumatoïde, un scanner ou une échographie de l'abdomen et du pelvis.

— Les examens et analyses réalisés en cas de négativité du bilan préalable sont des hémocultures, une fibroscopie gastrique, une coloscopie, une radiographie de l'intestin grêle, une biopsie de l'artère temporale, un myélogramme, une biopsie hépatique.

TRAITEMENT

Un syndrome inflammatoire ne se traite pas en lui-même ; les symptômes du syndrome, en revanche, peuvent être soignés, lorsqu'ils deviennent gênants (douleurs, raideurs articulaires, fièvre), par des anti-inflammatoires.