Larousse Médical 2006Éd. 2006
L

leucopénie

Diminution du nombre de globules blancs dans le sang en dessous de 4 000 par millimètre cube.

   Une leucopénie consiste en une raréfaction soit des polynucléaires neutrophiles (neutropénie, agranulocytose), soit des lymphocytes (lymphopénie).

leucoplasie

Plaque ou tache blanche apparaissant sur une muqueuse buccale ou génitale.

Leucoplasie buccale

C'est une plaque blanche se développant sur les muqueuses de la bouche, surtout sur les commissures buccales et à la face interne des joues, plus rarement sur la langue, le palais ou les gencives.

   Son origine doit être recherchée dans l'intoxication tabagique. Les lésions comportent parfois des levures du type Candida albicans. Seule l'évolution sous traitement antifongique révèle si elles sont dues au champignon (en cas de disparition complète des lésions après traitement) ou si celui-ci s'est installé sur une lésion préexistante.

TRAITEMENT

Il repose sur la suppression des facteurs déclenchants (tabac, chique). En cas de surinfection à Candida albicans, des bains alcalins de bicarbonate de soude et des antifongiques locaux sont prescrits. Les plages résiduelles peuvent aussi être détruites par chirurgie ou laser au gaz carbonique – une seule séance est nécessaire – afin d'éviter leur évolution en tumeur cancéreuse.

Leucoplasie vulvaire

Ainsi appelait-on une plaque blanche survenant sur la vulve.

   Le terme, aujourd'hui abandonné, désignait des lésions dont l'origine n'est pas toujours déterminée (infection à papillomavirus, réaction de la muqueuse à divers agents, etc.). Il s'agit de lichen scléreux (plaques blanches, atrophiques et vernissées), de dystrophie hyperplasique (lésions saillantes) ou de dystrophie mixte (association de zones atrophiques et hypertrophiques).

leucorrhée

Écoulement vaginal non sanglant.

Synonymes : perte blanche, perte vaginale.

DESCRIPTION

Les leucorrhées, connues sous le nom de pertes blanches, ou pertes vaginales, se manifestent par une exagération des sécrétions génitales normales. Elles sont plus ou moins abondantes, fluides ou épaisses (granuleuses, mousseuses), blanches ou teintées (grisâtres, jaunâtres, verdâtres), parfois d'odeur désagréable. Elles s'accompagnent souvent d'une irritation locale, de brûlures, de démangeaisons et de douleurs pendant les rapports sexuels.

CAUSES

Le plus souvent, elles sont d'origine infectieuse : infection de la vulve (vulvite), du vagin (vaginite), du col utérin (cervicite), de l'utérus (endométrite), des trompes de Fallope (salpingite).

   Les agents responsables sont surtout des champignons (Candida albicans), des parasites (Trichomonas vaginalis), des bactéries (Gardnerella vaginalis, gonocoque, mycoplasme), des chlamydiae. Plusieurs germes sont parfois associés. Ils se transmettent par voie sexuelle. Les facteurs favorisant les infections à champignons sont les toilettes intimes avec un savon acide, la lingerie de textile synthétique serrée, les pantalons ajustés, la grossesse, le diabète et les modifications de l'équilibre hormonal retentissant sur la composition de la flore vaginale.

DIAGNOSTIC ET ÉVOLUTION

Le diagnostic est fondé sur un frottis (examen au microscope de prélèvements effectués en différents endroits de l'appareil génital et étalés sur une lame). Un antibiogramme listant les médicaments efficaces peut être demandé. En cas d'atteinte du vagin ou du col, la présence d'un stérilet favorise l'extension de l'infection aux trompes. C'est pourquoi celui-ci doit parfois être enlevé.

   Chez la femme enceinte, les leucorrhées peuvent transmettre une infection à l'enfant, surtout à l'occasion de l'accouchement : infections à chlamydia, mycoplasme, gonocoque, surtout responsables de conjonctivites ; leur traitement est délicat et se fait par des médicaments appropriés à la femme enceinte.

TRAITEMENT ET PRONOSTIC

Le traitement antibiotique, qui diffère selon l'agent infectieux, doit être suffisamment prolongé, parfois répété. Pour Candida albicans, il est le plus souvent local, tandis que, pour le trichomonas, il doit être général. L'examen et le traitement simultané du partenaire sexuel sont impératifs.

   Les leucorrhées sont sensibles au traitement mais elles récidivent fréquemment. Négligées, les infections génitales, notamment les salpingites, peuvent être responsables d'une stérilité.

leucose

leucémie

lèvre

Chacune des deux parties charnues limitant, en haut et en bas, l'orifice externe de la cavité buccale.

STRUCTURE

La lèvre supérieure et la lèvre inférieure se réunissent de chaque côté de la bouche en un angle appelé commissure. Les lèvres sont recouvertes de peau et d'une muqueuse (partie rouge). Elles contiennent deux muscles constricteurs, dont le principal est l'orbiculaire, et de nombreux muscles dilatateurs, dont le plus important est le buccinateur. Sous la muqueuse des lèvres, le tissu conjonctif se compose de glandes labiales. Ce sont de très petites glandes salivaires, que l'on peut sentir en appuyant la pointe de la langue sur la face interne des lèvres.

PATHOLOGIE

La lèvre supérieure peut être le siège d'une malformation, la fente labiale (fente médiane, communément appelée bec-de-lièvre). Les autres affections des lèvres sont les chéilites (inflammations), les tumeurs bénignes et les tumeurs malignes, qui s'observent essentiellement chez les grands fumeurs.

Voir : chéilite, fente labiopalatine, macrochéilite.

lèvres

Les deux grandes lèvres et les deux petites lèvres du sexe de la femme.

Grandes lèvres

Il s'agit des deux replis cutanés de la vulve (organes génitaux externes de la femme). La grande lèvre droite et la grande lèvre gauche se réunissent, en avant, sur une saillie médiane de la partie inférieure de l'abdomen, le mont de Vénus, et en arrière, où elles forment, avec les petites lèvres, la fourchette, juste avant le périnée. Épaisses et longues, elles renferment le clitoris et les petites lèvres.

Petites lèvres

Il s'agit des deux minces replis cutanés à l'intérieur des grandes lèvres, de part et d'autre du vestibule de la vulve. La petite lèvre droite et la petite lèvre gauche s'unissent et forment, en avant, le capuchon qui recouvre le clitoris et, en arrière, la fourchette. Les petites lèvres, ou nymphes, bordent le méat urétral et l'orifice du vagin.

   Lors d'une excitation sexuelle, les petites lèvres, du fait de leur sensibilité propre, se modifient, se gonflent de sang, exercent alors une stimulation sur le clitoris et participent ainsi à l'orgasme.

   Sous couvert de traditions et en dehors de toute loi religieuse, certaines ethnies pratiquent rituellement sur les grandes et les petites lèvres des mutilations sexuelles telles que l'infibulation et l'excision.