Larousse Médical 2006Éd. 2006
M

maxillaire supérieur

Os très richement vascularisé, formant la partie osseuse centrale de la face.

   Le maxillaire supérieur, à la base, est le lieu d'implantation des dents supérieures : il porte alors le nom d'os alvéolaire et s'atrophie avec la perte des dents, entraînant un affaissement important des lèvres et une diminution de la distance séparant le nez du menton ; seul un dentier ou des implants dentaires remplaçant la totalité des dents perdues permettent de rendre au visage son aspect normal. À son sommet, le maxillaire supérieur forme le plancher des orbites. De chaque côté, il est creusé d'une cavité remplie d'air, le sinus maxillaire, en communication avec les fosses nasales.

maxillaire supérieur (fracture du)

Rupture traumatique affectant le maxillaire supérieur.

   Une fracture du maxillaire supérieur est due en général à un choc violent et direct (accident de voiture ou de deux-roues). Elle peut atteindre les pommettes, les os du nez, les dents, le plancher des orbites, etc. Du fait de la vascularisation importante de cette région, elle entraîne presque toujours des hématomes importants. Le diagnostic repose sur les examens radiologiques, complétés par les tomographies et le scanner.

TRAITEMENT ET COMPLICATIONS

Le traitement dépend du type et de la localisation des lésions. En cas de déplacement des fragments osseux, ceux-ci doivent être remis en place chirurgicalement sous anesthésie générale. Le maxillaire supérieur étant un os immobile, aucune immobilisation n'est ensuite nécessaire. Les complications précoces des fractures du maxillaire supérieur peuvent être d'une particulière gravité : atteinte nerveuse ou oculaire, lésions cérébrales. Dans un deuxième temps surviennent parfois des atteintes infectieuses ainsi que des troubles de la consolidation osseuse. L'état de ces malades ne doit donc jamais être pris à la légère ; un praticien doit être consulté en urgence en cas de vomissements, de troubles de la vision, de vertiges, de migraines, etc.

May-Grünwald-Giemsa (coloration de)

Association d'une technique de fixation (May-Grünwald) et d'une technique de coloration (Giemsa) pour étudier les frottis de sang, de moelle osseuse ou de ganglions.

   La coloration de May-Grünwald-Giemsa est l'une des techniques participant au diagnostic de nombreuses maladies du sang. Son avantage est de faire apparaître en couleurs vives les différents éléments des cellules lors de l'examen des frottis.

méat

Orifice d'un conduit.

   Le terme méat s'applique le plus souvent à l'uretère ou à l'urètre.

— Le méat urétéral est situé à la jonction de l'uretère et de la vessie ; il permet l'écoulement dans la vessie de l'urine venant du rein.

— Le méat urétral est situé à l'extrémité de l'urètre (au niveau du gland pénien chez l'homme, de la vulve chez la femme) ; il permet l'écoulement de l'urine contenue dans la vessie à l'extérieur de l'organisme.

— Le méat sinusien est l'orifice d'abouchement des cavités sinusiennes dans les fosses nasales.

méatotomie

Incision chirurgicale d'un méat rétréci afin d'en élargir l'ouverture.

   En règle générale, une méatotomie est pratiquée pour remodeler le méat urétral. En effet, celui-ci peut être rétréci de façon congénitale ou à la suite d'une infection, de la mise en place prolongée d'une sonde urinaire, etc. L'intervention, qui se déroule sous anesthésie locale, locorégionale ou générale, nécessite une hospitalisation de 24 à 48 heures. La principale complication de la méatotomie urétrale est la récidive du rétrécissement méatique, le plus souvent due à une fibrose cicatricielle (formation pathologique de tissu fibreux).

   La méatotomie sinusienne consiste en l'agrandissement des méats sinusiens permettant un drainage et un abord chirurgical des sinus.

mèche

Bande de tissu ou de gaze mise en place dans une cavité.

   Une mèche est le plus souvent utilisée pour drainer une poche de liquide organique (abcès, hématome). Après avoir incisé la poche et évacué son contenu, le chirurgien pose la mèche afin qu'elle draine par capillarité les sécrétions purulentes ou les saignements, qui finissent par se tarir. La mèche doit être enlevée au plus tard dans un délai de 8 jours après sa pose ; on peut ensuite replacer une petite mèche pour quelques jours afin d'éviter une cicatrisation trop rapide des tissus.

Meckel (diverticule de)

Cavité en forme de doigt de gant de l'intestin grêle due à la persistance après la naissance du canal omphalomésentérique (canal embryonnaire reliant la région ombilicale au mésentère, membrane abdominale).

   De dimensions variables, le diverticule de Meckel est observé chez environ 2 % de la population. Ce diverticule unique se trouve vers la fin de l'intestin grêle, à proximité de la jonction de l'iléon et du cæcum. Il est recouvert normalement de muqueuse digestive et a une vascularisation propre.

COMPLICATIONS

Le plus souvent sans symptômes, le diverticule de Meckel se révèle parfois chez l'enfant ou l'adulte jeune par des complications : occlusion, infection appelée diverticulite, hémorragie rectale de sang rouge. Cette dernière s'explique par la présence anormale, à l'intérieur du diverticule, de muqueuse de type gastrique, qui sécrète de l'acide gastrique, responsable d'ulcérations hémorragiques de la muqueuse iléale voisine.

DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT

Le diagnostic repose sur la radiographie de l'intestin grêle et sur la scintigraphie au technétium ; cependant, ces examens ne permettent pas toujours de mettre en évidence le diverticule.

   Le traitement, en cas de complications, consiste en l'ablation chirurgicale du diverticule de Meckel.

méconium

Matières fécales épaisses et collantes excrétées par le nouveau-né pendant les tout premiers jours de sa vie.

   De couleur verdâtre, le méconium est composé de bile, de sécrétions digestives et de cellules intestinales desquamées. Dans la majorité des cas, il commence à être excrété au cours des 12 premières heures après la naissance. Des matières fécales normales lui succèdent dès que le nouveau-né commence à s'alimenter.

PATHOLOGIE

L'expulsion du méconium dans le liquide amniotique, avant l'accouchement, est anormale et témoigne d'une souffrance fœtale. Le risque est l'inhalation par le bébé du liquide amniotique « méconial », conduisant à une détresse respiratoire ; le méconium peut en effet obstruer les voies aériennes et léser les poumons. À l'inverse, un retard d'élimination du méconium après l'accouchement doit faire rechercher une occlusion intestinale, due à une malformation (rétrécissement ou absence d'un segment digestif), à une obstruction (méconium trop épais, mucoviscidose) ou à une anomalie fonctionnelle (paralysie intestinale localisée ou diffuse de la maladie de Hirschsprung). Quelle que soit la cause, un retard d'élimination nécessite des examens réalisés en milieu néonatalogique hospitalier.