Larousse Médical 2006Éd. 2006
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Wolff-Parkinson-White (syndrome de)

Anomalie congénitale de l'activation électrique cardiaque.

   Le syndrome de Wolff-Parkinson-White est un trouble de la conduction lié à la présence d'une voie anormale (ou voie accessoire) de conduction, le faisceau de Kent, fine bande de tissu myocardique faisant communiquer directement les oreillettes avec les ventricules, court-circuitant ainsi la voie normale - constituée par le nœud auriculoventriculaire suivi du tronc du faisceau de His et de ses branches. Ainsi le faisceau de Kent peut-il être responsable d'une transmission anormalement rapide des influx auriculaires vers les ventricules.

SYMPTÔMES ET SIGNES

Le syndrome de Wolff-Parkinson-White est le plus fréquent des syndromes de préexcitation (affections caractérisées par une activation anormalement précoce de certaines structures cardiaques). Il peut ne s'accompagner d'aucun symptôme et être découvert de façon fortuite à l'occasion d'une électrocardiographie de routine. Cependant, il peut aussi être à l'origine de symptômes (palpitations, essoufflement, malaises, pertes de connaissance), notamment en cas de survenue d'une tachycardie auriculaire qui, lorsque chaque influx auriculaire est transmis aux ventricules par le faisceau de Kent, s'accompagne d'une réponse ventriculaire excessivement rapide. Dans certains cas, rares, cette transmission anormalement rapide peut même dégénérer en fibrillation ventriculaire, mortelle en l'absence de traitement. Le syndrome de Wolff-Parkinson-White peut également être à l'origine d'accès de tachycardie paroxystique bénins, semblables à ceux observés au cours de la maladie de Bouveret.

DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT

Le diagnostic repose sur l'électrocardiographie. Un syndrome de Wolff-Parkinson-White sans symptômes ne justifie aucun traitement. Des crises de tachycardie peu fréquentes et peu graves sont traitées par des médicaments antiarythmiques. En cas de crises fréquentes ou graves (syncopes), un traitement de la cause de l'anomalie peut être réalisé dans certains centres spécialisés : repérage et destruction du faisceau de Kent à l'aide d'un courant électrique (courant de radiofréquence).

Voir : technique d'ablation intracardiaque.

Wood (examen en lumière de)

Examen employé pour le diagnostic des maladies cutanées, utilisant un rayonnement ultraviolet donnant des effets de fluorescence.

   La lumière de Wood est fournie par un petit appareil facilement utilisable en consultation par le médecin dermatologue, qui permet d'éclairer la peau à l'endroit désiré. Le praticien peut ainsi observer l'éventuelle apparition d'une fluorescence, noter sa couleur et en déduire un diagnostic ; de plus, il peut évaluer, grâce à la fluorescence, l'étendue de la dermatose et repérer avec précision les zones cutanées malades où il doit faire des prélèvements.

INDICATIONS

La lumière de Wood permet de mettre en évidence un certain nombre de maladies. Ainsi, l'érythrasma donne une fluorescence rouge saumoné caractéristique à l'aisselle et à l'aine, tandis que le pityriasis versicolor donne une fluorescence jaune verdâtre et que les teignes du cuir chevelu se traduisent par une fluorescence verte. Cet examen permet également de préciser le diagnostic des troubles de la pigmentation, notamment de distinguer une achromie (absence de pigmentation cutanée) complète, due à un vitiligo, d'une simple hypochromie (diminution de la pigmentation cutanée), séquelle d'une dermatite atopique ou d'un eczéma dépigmentant, ou encore effet d'un pityriasis versicolor. En cas d'hyperchromie (augmentation de la pigmentation cutanée), l'examen en lumière de Wood permet de localiser très précisément les dépôts de pigment mélanique. Lorsque l'hyperchromie touche l'épiderme, le contraste entre la peau saine et la peau pigmentée est très important, ce qui n'est pas le cas lorsqu'elle touche le derme. Enfin, cet examen permet aussi de voir de façon plus nette certaines lésions de la syphilis, qu'il s'agisse de la roséole ou, sur le cou, du « collier de Vénus ».